
Le
scanner révèle
la tumeur volumineuse (en blanc) qui envahit le lobe pariétal d'un hémisphère cérébral
Fréquence des tumeurs de cerveau
Les tumeurs malignes ou prémalignes de cerveau (grade II à IV) touchent, chaque année, de 4 à 5.000 personnes en France (6 sur 100.000). Les hommes sont un peu
plus souvent atteints que les femmes. Un cas sur six concerne les enfants,
les adolescents et les adultes jusqu'à 30 ans, un cas sur trois des
personnes de 30 à 60 ans et un cas sur deux des personnes
de plus de 60 ans
.
Symptômes
Comme pour toutes les tumeurs, les cellules cancéreuses se multiplient
et provoquent une augmentation de la taille de la tumeur. Cet accroissement
a d'importantes conséquences pour le malade, liées au rôle capital du
cerveau chez l'tre humain. Les cellules cancreuses augmentent la pression
dans la boîte crânienne et repoussent les cellules du cerveau, ce
qui peut provoquer la destruction de structures cérébrales vitales. Selon
l'emplacement de la tumeur, divers troubles peuvent apparaître, tels que,
par exemple, des lésions de la vision ou des troubles de la
motricité. L'augmentation de la pression dans la boite crânienne peut
provoquer des maux de tête ou des crises d'épilepsie.
Les
différentes appellations des tumeurs du cerveau
Ce sont des proliférations de cellules, cellules nerveuses, gliales, endothéliales, dans le cerveau et dans la moelle
épinière. Ce sont, soit des tumeurs primaires qui naissent dans le cerveau,
ou des métastases d'autres tumeurs. Il en existe plusieurs variétés,
mais les gliomes en représentent la moitié. Les gliomes peuvent être bénins de grade I, prémalins de grade II ou bas grade, malin de grade III et enfin très malins de grade IV. Le glioblastome multiforme
est la forme la plus grave, le grade IV. On les classe également en fonction de la nature des cellules malades. La majorité des gliomes sont des astrocytomes, ils affectent les astrocytes, des cellules en forme d'étoile qui assurent le bon fonctionnement des neurones. Les astrocytomes peuvent prendre tous les grades de I à IV. Puis on trouve les oligodendrogliomes qui affectent les oligodendrocytes et sont fréquemment responsables d'épilepsies. Avec le temps, les gliomes peuvent évoluer et prendre une forme agressive. Il existe un grand nombre de gliomes mixtes, des astro-oligodendrogliomes, des oligo-astrocytomes des grades I à IV. On compte aussi parmi les tumeurs rares de cerveau les médulloblastomes, les gliomes du tronc cérébral, les PNET, qui touchent surtout les enfants. On trouve également, en dehors des tumeurs gliales, les épendynomes souvent bénins, les méningiomes, les neurinomes acoustiques, les adénomes de l'hypophyse et les crâniopharyngiomes, autres tumeurs primaires du cerveau. Leurs noms sont issus du type
de cellules et des régions du cerveau qu'elles concernent. Puisque le
cerveau exerce le contréle de nos sens, de nos sensations et de notre
mémoire, les tumeurs qui les touchent représentent une menace particulière
pour les personnes qui en sont atteintes.
Les causes des tumeurs de cerveau
On ne sait que peu de choses sur les causes des tumeurs primaires du cerveau.
Comme pour d'autres types de cancers, on suppose que des processus génétiques jouent un rôle important dans leur formation. L'observation des enfants
soumis à des radiations semblerait confirmer ce qui précède, puisqu'elle
montre qu'ils sont plus souvent susceptibles d'être atteints par une tumeur
du cerveau. Les carcinomes du sein et du poumon sont entre autres connus
pour développer, dans certains cas, des tumeurs secondaires du cerveau
(métastases). Des pistes ont été étudiées, avec certains succès, la transmission virale mère enfant dans les derniers jours de la grossesse en raison d'une majorité de patients nés en hiver, les pesticides, les insecticides.
On suspecte aussi les infections périnatales ou les vieilles radiodentaires pour le méningiome.
Prévention et détection précoce
Les causes des tumeurs primaires du cerveau étant inconnues, aucun
conseil de prévention ne peut être proposé. Cependant, si d'autres cancers,
formant des métastases dans le cerveau, sont dépistés et soignés à temps,
le risque de les voir développer des tumeurs cérébrales secondaires diminue.
Les symptômes précoces d'une tumeur cérébrale ne sont pas caractéristiques.
Les maux de téte peuvent étre un symptéme non spécifique, mais aussi vertiges
ou vomissements. De légéres modifications du comportement, difficiles
à reconnaître, méme pour la personne concernée, peuvent également étre
le premier signe d'une tumeur. C'est pourquoi des changements de comportement
inexpliqués devraient faire l'objet d'une consultation. Parmi ces premiers
signes, on compte aussi les troubles de la mémoire ou une baisse
des capacités intellectuelles. Des crises d'épilepsie apparaissant chez
des personnes de plus de quarante ans n'en ayant jusqu'alors jamais eues,
constituent un signe alarmant supplémentaire. Confirmation du diagnostic
En cas de suspicion de tumeur cérébrale, le neurologue contrôle d'abord
les fonctions du cerveau à l'aide de plusieurs tests simples. Il porte
alors plus particuliérement son attention au fonctionnement de la mémoire et des organes sensoriels. Si la suspicion se confirme, il examinera
le cerveau au moyen de techniques d'imagerie, telles que le scanner ou la résonance magnétique nucléaire. Le médecin obtient ainsi une représentation
imagée de l'intérieur du cerveau et peut alors déterminer la localisation
et la taille, parfois aussi le type de tumeur. Un diagnostic précis nécessite
dans un grand nombre de cas un prélévement ciblé de tissus. Les
techniques modernes permettent au médecin de guider trés précisément une
aiguille dans la tumeur, si bien qu'il ne préléve que du tissu tumoral
et pas de tissu sain. La ponction lombaire permettant l'analyse du liquide
céphalo-rachidien n'est plus que rarement pratiquée.
Opération
chirurgicale pas toujours possible ou biopsie
Pour l'opération, on doit ouvrir la boîte crénienne, l'incision étant
pratiquée si possible à la racine des cheveux, de maniére à ce
qu'elle reste invisible. Au moyen des techniques microchirurgicales, il
est aujourd'hui possible d'exciser complétement les tumeurs dans les régions
facilement accessibles du cerveau, sans léser les tissus voisins. Il faut
décider de l'ablation compléte ou partielle d'une tumeur, les critères
de décision étant le type de tumeur, les troubles dus aux déficits à prévoir
aprés l'opération et les chances de guérison. En complément de l'opération,
un grand nombre de patients atteints d'une tumeur cérébrale subit une radiothérapie qui, dans certains cas, permet d'augmenter leur durée
de survie. Selon le type de tumeur et l'ége du patient, la radiothérapie
améliore la qualité de vie et soulage les symptômes, bien que ses effets
secondaires soient souvent perçus comme pénibles : perte des cheveux,
fatigue sont en effet courants aprés une radiothérapie. Le médecin prescrit
parfois des médicaments à la suite du traitement, afin de retarder la
réapparition de la tumeur. Une plus large utilisation de médicaments est
limitée par la barriére hémato-cérébrale, qui entrave ou empéche
la pénétration dans le cerveau de substances contenues dans le sang.
Suivi médical par des neuro-oncologues
Les divers types de tumeurs, leurs différentes incidences et chances de
guérison, empéchent de donner des conseils d'ordre général pour
le suivi médical. Toutefois, pour toutes les personnes touchées, l'expérience
et les compétences des professionnels qui les entourent sont indispensables. La gravité de l'intervention rend particuliérement important
le soutien des patients touchés par une tumeur cérébrale. Cette aide peut
contribuer é améliorer la qualité de vie.
Chances de guérison selon le type de tumeur et son grade
Les chances de guérison dépendent du type de tumeur, du stade de son évolution
au moment du diagnostic et des possibilités de traitement ainsi que de l'âge et de l'état de santé de la personne concernée. Les perspectives
de traitement des tumeurs cérébrales bénignes, qui se développent
lentement, sont bonnes, au contraire des tumeurs malignes croissant
avec rapidité, pour lesquelles le pronostic est moins fréquemment favorable. La recherche aujourd'hui Le mode de formation et le traitement
des tumeurs cérébrales sont au cur des préoccupations des chercheurs.
Les oncologues s'intéressent aujourd'hui particuliérement aux mécanismes
génétiques des cellules cancéreuses, qui semblent jouer un réle important
dans l'apparition des tumeurs. Il pourrait en résulter, é l'avenir, de
nouvelles possibilités thérapeutiques.
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