03/06/2023
GFME, maladie, généralités

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Généralités sur les tumeurs de cerveau malignes (III et IV) et les bas-grade, prémalignes (II)


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Le scanner révèle la tumeur volumineuse (en blanc) qui envahit le lobe pariétal d'un hémisphère cérébral

Fréquence des tumeurs de cerveau
Les tumeurs malignes ou prémalignes de cerveau (grade II à IV) touchent, chaque année, de 4 à 5.000 personnes en France (6 sur 100.000). Les hommes sont un peu plus souvent atteints que les femmes. Un cas sur six concerne les enfants, les adolescents et les adultes jusqu'à 30 ans, un cas sur trois des personnes de 30 à 60 ans et un cas sur deux des personnes de plus de 60 ans
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Symptômes
Comme pour toutes les tumeurs, les cellules cancéreuses se multiplient et provoquent une augmentation de la taille de la tumeur. Cet accroissement a d'importantes conséquences pour le malade, liées au rôle capital du cerveau chez l'tre humain. Les cellules cancreuses augmentent la pression dans la boîte crânienne et repoussent les cellules du cerveau, ce qui peut provoquer la destruction de structures cérébrales vitales. Selon l'emplacement de la tumeur, divers troubles peuvent apparaître, tels que, par exemple, des lésions de la vision ou des troubles de la motricité. L'augmentation de la pression dans la boite crânienne peut provoquer des maux de tête ou des crises d'épilepsie.


Les différentes appellations des tumeurs du cerveau

Ce sont des proliférations de cellules, cellules nerveuses, gliales, endothéliales, dans le cerveau et dans la moelle épinière. Ce sont, soit des tumeurs primaires qui naissent dans le cerveau, ou des métastases d'autres tumeurs. Il en existe plusieurs variétés, mais les gliomes en représentent la moitié. Les gliomes peuvent être bénins de grade I, prémalins de grade II ou bas grade, malin de grade III et enfin très malins de grade IV. Le glioblastome multiforme est la forme la plus grave, le grade IV. On les classe également en fonction de la nature des cellules malades. La majorité des gliomes sont des astrocytomes, ils affectent les astrocytes, des cellules en forme d'étoile qui assurent le bon fonctionnement des neurones. Les astrocytomes peuvent prendre tous les grades de I à IV. Puis on trouve les oligodendrogliomes qui affectent les oligodendrocytes et sont fréquemment responsables d'épilepsies. Avec le temps, les gliomes peuvent évoluer et prendre une forme agressive. Il existe un grand nombre de gliomes mixtes, des astro-oligodendrogliomes, des oligo-astrocytomes des grades I à IV. On compte aussi parmi les tumeurs rares de cerveau les médulloblastomes, les gliomes du tronc cérébral, les PNET, qui touchent surtout les enfants. On trouve également, en dehors des tumeurs gliales, les épendynomes souvent bénins, les méningiomes, les neurinomes acoustiques, les adénomes de l'hypophyse et les crâniopharyngiomes, autres tumeurs primaires du cerveau. Leurs noms sont issus du type de cellules et des régions du cerveau qu'elles concernent. Puisque le cerveau exerce le contréle de nos sens, de nos sensations et de notre mémoire, les tumeurs qui les touchent représentent une menace particulière pour les personnes qui en sont atteintes.

Les causes des tumeurs de cerveau

On ne sait que peu de choses sur les causes des tumeurs primaires du cerveau. Comme pour d'autres types de cancers, on suppose que des processus génétiques jouent un rôle important dans leur formation. L'observation des enfants soumis à des radiations semblerait confirmer ce qui précède, puisqu'elle montre qu'ils sont plus souvent susceptibles d'être atteints par une tumeur du cerveau. Les carcinomes du sein et du poumon sont entre autres connus pour développer, dans certains cas, des tumeurs secondaires du cerveau (métastases). Des pistes ont été étudiées, avec certains succès, la transmission virale mère enfant dans les derniers jours de la grossesse en raison d'une majorité de patients nés en hiver, les pesticides, les insecticides.
On suspecte aussi les infections périnatales ou les vieilles radiodentaires pour le méningiome.


Prévention et détection précoce
Les causes des tumeurs primaires du cerveau étant inconnues, aucun conseil de prévention ne peut être proposé. Cependant, si d'autres cancers, formant des métastases dans le cerveau, sont dépistés et soignés à temps, le risque de les voir développer des tumeurs cérébrales secondaires diminue. Les symptômes précoces d'une tumeur cérébrale ne sont pas caractéristiques. Les maux de téte peuvent étre un symptéme non spécifique, mais aussi vertiges ou vomissements. De légéres modifications du comportement, difficiles à reconnaître, méme pour la personne concernée, peuvent également étre le premier signe d'une tumeur. C'est pourquoi des changements de comportement inexpliqués devraient faire l'objet d'une consultation. Parmi ces premiers signes, on compte aussi les troubles de la mémoire ou une baisse des capacités intellectuelles. Des crises d'épilepsie apparaissant chez des personnes de plus de quarante ans n'en ayant jusqu'alors jamais eues, constituent un signe alarmant supplémentaire. Confirmation du diagnostic En cas de suspicion de tumeur cérébrale, le neurologue contrôle d'abord les fonctions du cerveau à l'aide de plusieurs tests simples. Il porte alors plus particuliérement son attention au fonctionnement de la mémoire et des organes sensoriels. Si la suspicion se confirme, il examinera le cerveau au moyen de techniques d'imagerie, telles que le scanner ou la résonance magnétique nucléaire. Le médecin obtient ainsi une représentation imagée de l'intérieur du cerveau et peut alors déterminer la localisation et la taille, parfois aussi le type de tumeur. Un diagnostic précis nécessite dans un grand nombre de cas un prélévement ciblé de tissus. Les techniques modernes permettent au médecin de guider trés précisément une aiguille dans la tumeur, si bien qu'il ne préléve que du tissu tumoral et pas de tissu sain. La ponction lombaire permettant l'analyse du liquide céphalo-rachidien n'est plus que rarement pratiquée.

Opération chirurgicale pas toujours possible ou biopsie
Pour l'opération, on doit ouvrir la boîte crénienne, l'incision étant pratiquée si possible à la racine des cheveux, de maniére à ce qu'elle reste invisible. Au moyen des techniques microchirurgicales, il est aujourd'hui possible d'exciser complétement les tumeurs dans les régions facilement accessibles du cerveau, sans léser les tissus voisins. Il faut décider de l'ablation compléte ou partielle d'une tumeur, les critères de décision étant le type de tumeur, les troubles dus aux déficits à prévoir aprés l'opération et les chances de guérison. En complément de l'opération, un grand nombre de patients atteints d'une tumeur cérébrale subit une radiothérapie qui, dans certains cas, permet d'augmenter leur durée de survie. Selon le type de tumeur et l'ége du patient, la radiothérapie améliore la qualité de vie et soulage les symptômes, bien que ses effets secondaires soient souvent perçus comme pénibles : perte des cheveux, fatigue sont en effet courants aprés une radiothérapie. Le médecin prescrit parfois des médicaments à la suite du traitement, afin de retarder la réapparition de la tumeur. Une plus large utilisation de médicaments est limitée par la barriére hémato-cérébrale, qui entrave ou empéche la pénétration dans le cerveau de substances contenues dans le sang.

Suivi médical par des neuro-oncologues
Les divers types de tumeurs, leurs différentes incidences et chances de guérison, empéchent de donner des conseils d'ordre général pour le suivi médical. Toutefois, pour toutes les personnes touchées, l'expérience et les compétences des professionnels qui les entourent sont indispensables. La gravité de l'intervention rend particuliérement important le soutien des patients touchés par une tumeur cérébrale. Cette aide peut contribuer é améliorer la qualité de vie.

Chances de guérison
selon le type de tumeur et son grade
Les chances de guérison dépendent du type de tumeur, du stade de son évolution au moment du diagnostic et des possibilités de traitement ainsi que de l'âge et de l'état de santé de la personne concernée. Les perspectives de traitement des tumeurs cérébrales bénignes, qui se développent lentement, sont bonnes, au contraire des tumeurs malignes croissant avec rapidité, pour lesquelles le pronostic est moins fréquemment favorable. La recherche aujourd'hui Le mode de formation et le traitement des tumeurs cérébrales sont au cœur des préoccupations des chercheurs. Les oncologues s'intéressent aujourd'hui particuliérement aux mécanismes génétiques des cellules cancéreuses, qui semblent jouer un réle important dans l'apparition des tumeurs. Il pourrait en résulter, é l'avenir, de nouvelles possibilités thérapeutiques.


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