03/06/2023
GFME
, maladie, méningiomes

Page accueil

Suite
Les méningiomes, localisation, symptômes, traitements


GFME logo

Méningiome

Cliquer pour agrandir

Localisation fréquente des méningiomes (contre les méninges)

Attention danger, l'Androcur augmente considérablement le risque de méningiome, surtout dans la région suprasellaire, celle de la vue, des nerfs optiques, des tumeurs souvent inopérables.

Tumeur suprasellaire
Cliquer pour agrandir

La région supra sellaire, ici en 4, celle de la vue, des nerfs optique
Cette région intra-crânienne est traversée par des éléments anatomiques très importants . La compression par la tumeur supra-sellaire de ces éléments est en général ce qui en permet le diagnostic. 
-Les voies optiques (nerfs optiques et chiasma optique) sont les « cables » permettant aux images reçues au niveau de l’œil d’être transmises jusqu’aux régions postérieures du cerveau (lobes occipitaux), où elles sont intégrées et reconnues. L’atteintes de ces voies optiques peut être à l’origine d’une baisse de l’acuité visuelle (mesurée par votre ophtalmologiste , la vision normale d’un œil est de 10/10, la baisse d’acuité est évaluée à 5/10, 1/10…), et peut être associée à une dégradation du champ visuel (perte d’une partie du champ de votre vision, étudié par votre ophtalmologiste par un examen appelé campimétrie) 
-la glande hypophyse et son attache au cerveau, appelée tige pituitaire. Cette glande hypophyse est le régulateur des différentes glandes de l’organisme qui fabriquent des hormones. Elle contrôle le fonctionnement des glandes surrénales (qui fabriquent le cortisol), de la glande thyroïde (qui fabrique les hormones thyroïdiennes), des testicules et des ovaires (qui fabriquent les hormones sexuelles. Elle régule également, par une hormone appelée hormone antidiurétique, la quantité d’eau éliminée par les urines. Des troubles hormonaux (arrêt des règles, prise de poids rapide, fatigue très importante) ou un diabète insipide (augmentation majeure des quantités de liquides bues par jour, parfois jusqu’à 10 litres, et augmentation simultanée du volume des urines), peuvent être révélateurs de ce type de tumeurs.
Chez les enfants, l’ insuffisance de fabrication par l’hypophyse de l’hormone de croissance peut être à l’origine d’un retard staturo-pondéral (petite taille, petit poids). 

Source

Les grades des méningiomes
Grade I – Méningiome bénin : Le plus grand nombre, 78-80%, tumeur à croissance lente avec des bords bien distincts. Ce sont des méningiomes bénins, non cancéreux.
Grade II –méningiome atypique : La seconde catégorie, 15-20%, méningiomes atypiques car les cellules ne sont pas normales. Ce sont des tumeurs qui progressent sans toutefois être malignes. On les définit comme des tumeurs de bas grade, mais ce ne sont pas des tumeurs bénignes. ces tumeurs ont tendance à récidiver et à croître rapidement.
Grade III – Méningiome malin ou anaplasique :1-4% des méningiomes sont anaplasiques, de grade III. La tumeur anaplasique est une tumeur agressive qui a tendance à envahir le voisinage.


Le méningiome
le méningiome est la tumeur de cerveau la plus courante, environ 20% des tumeurs de cerveau. Les méningiomes trouvent leur origine dans les méninges, trois membranes entre le cerveau et le crâne. Le méningiome croît en dehors de l'arachnoïde qui est la membrane intermédiaire des méninges, la dure mère étant la plus externe et la pie mère à l'intérieur. Les méningiomes pressent le cerveau lorsqu'ils croissent. Environ 85% des méningiomes sont bénins, de grade I. Les méningiomes peuvent souvent être retirés complètement par chirurgie. Plusieurs méningiomes n'ont pas besoin d'être traités immédiatement et peuvent rester asymptomatique et non détectés pendant de nombreuses années.

Les symptômes des méningiomes

Un méningiome peut entraîner des symptomes par compression du cerveau, mais certains méningiomes sont trouvés incidemment par IRM.
Parmi les symptomes habituels
-Maux de tête
-Crises d'épilepsie
-Vision trouble
-Faiblesse dans les bras et les jambes
-Engourdissement, paralysie
Autres symptomes
-Perte de poids
-Perte de cheveaux
-Perte de mémoire


Localisations habituelles
Les classifications ont été faites par CUSHING en 1938 
-Méningiome convexe, il épouse la surface du cerveau contre les méninges, la convexité du crâne.
-Méningiome parasagittal, dans le sinus longitudinal supérieur
-Méningiomes de la faux du cerveau au même endroit, à cheval sur les deux hémisphères.
-Méningiomes intraventriculaires sontre la paroi des ventricules.
-Méningiome suprasellaire, localisation derrière le nez, juste devant le haut du tronc cérébral, au dessus de la selle turcique qui abrite l'hypophyse.
Souvent associé à des problèmes visuels et des insuffisances hypophysaires (maux de tête, léthargie, odorat, nausées).
-Méningiomes de la tente du cervelet
-Méningiomes de la fosse postérieure (10%)
-Méningiome olfactif, le long des nerfs qui conduisent au nez (10%) perte d'odorat.


Les traitements
Selon le grade du méningiome, le traitement sera différent.
La première étape sera la chirurgie, elle est plus ou moins difficile à réaliser selon la localisation du méningiome.
La seconde étape, la radiothérapie pour les méningiomes de grade III.
La radiothérapie conventionnelle est peu efficace sur les méningiomes car il s’agit de tumeurs peu radiosensibles (BATAINI, 1986). Il est habituellement délivré 50 à 55 grays en 5 à 6 semaines, elle peut entrainer une amélioration des signes cliniques, plus rarement une diminution significative du volume tumoral.
Si la tumeur est petite un chirurgie par gamma knife est possible.
Le traitement hormonal, certaines antihormones, en particulier le RU 486 et les antiandrogènes paraissent actives in vitro, mais ceci n’a pas encore reçu d’application clinique généralisée même si quelques résultats apparaissent encourageants. La bromocriptine (Parlodel*) a été essayée par certains auteurs avec des résultats difficiles à interpréter

Les causes des méningiomes
Les personnes avec un gène discordant comme celui de la neurofibromatose de type 2, NF2 sont plus sujets aux méningiomes. Une autre cause possible, une irradiation pour une autre pathologie, épendynome, médulloblastome augmenterait le risque.
On a aussi constaté que de vieilles radio dentaires pourraient en être la cause.
Les radiographies dentaires effectuées il y a 15-40 ans pourraient être associées au risque de méningiome intracrânien

Actualité n° 79
Société américaine du Cancer 2004 Jr, le Phillips, Drangsholt M, Koepsell TD, Custer BS, Gehrels JA, van Belle G de Longstreth. Département de neurologie, école de la médecine, université de Washington, Seattle, Washington, Etats-Unis wl@u.washington.edu 
Les radiographies dentaires pourraient est une cause probable du meningiome intracrânien. Les auteurs ont déterminé que le risque de méningiome intracrânien pouvait être associé aux rayons X dentaires passés, aux radiographies instantanées postérieures, aux radiographies céphalométriques et aux panoramiques latérales.  

Méthodes :
Les auteurs ont entrepris une étude basée sur la population de l'État de Washington200 patients de cas ayant eu un méningiome intracrânien confirmé histologiquement entre janvier 1995 et juin 1998 ont fait partie de l'enquête. Les auteurs ont consulté les fichiers de l'assurance maladie pour désigner de façon aléatoire un groupe témoins de même âge et même sexe que le groupe des 200 patients. L'enquête a été faite par interview direct. 

Résultats :
Des 4 procédures dentaires de rayon X évaluées, seule la série des patients ayant subi des radiographies des dents "pleine bouche" a été associée sensiblement à un plus grand risque de méningiome (rapport 2 fois, fiabilité de 95%. Cependant, l'évidence pour d'une relation entre le nombre de radiations et le risque manquait. Le risque a été plus élevé dans la série des radiations "pleine bouche" dans des périodes de dix ans faites approximativement 15-40 ans avant le diagnostic, avec des amplitudes importantes dans les périodes de dix ans commençant 22-30 ans avant diagnostic. Les risques dans ces analyses étaient encore plus grands quand seulement des femmes ont été considérées.  

Conclusions : 

Les rayons X dentaires impliquant des séries de pleine-bouche effectués il y a 15-40 ans, quand l'intensité de exposition de la radiation de la série de pleine bouche était beaucoup plus importante qu'aujourd'hui ont été associées à un plus grand risque de méningiome. Les auteurs n'ont pas observé un risque accru avec des radiographies instantanées, des radiographies céphalométriques et et panoramiques latérales. 


Société De Cancer D'Américain De Copyright 2004. 

Les personnes atteintes
Les méningiomes représentent environ 20% des tumeurs de cerveau. La maladie peut affecter les enfants mais ce sont généralement des adultes, entre 40 et 60 ans. 80% des méningiomes sont bénins et moins de 10% sont malins. Dans la majorité des cas, les malades sont des femmes.

Le suivi
la localisation de la tumeur est le facteur pronostic le plus important, les méningiomes convexes, parasagittaux ou de l'aile du sphénoïde complètement retirés par la chirurgie sont de bon pronostic. Les méningiomes optiques, du sinus caverneux ou de la base du crâne, plus difficiles à retirer complètement par chirurgie, sont de moins bon pronostic. L'âge du patient, son état de santé, sont de bon pronostic. Etant donné que la méningiome peut revenir, un suivi tous les ans, ou tous les 3 ans est recommandé.

Les méningiomes rachidiens

Méningiome médullaire
Cliquer pour agrandir


Les méningiomes sont majoritairement dans le cerveau mais il en existe aussi en dehors du cerveau dans la colonne vertébrale qui écrasent la moelle épinière que l'on appelle des méningiomes rachidiens. 75% sont dorsaux.
Ces méningiomes de petite taille, le plus souvent en forme d'olive et qui s'accrochent à la dure mère et écrasent la moelle épinière par compression médullaire plus ou moins importante. Cela peut provoquer des insensibilités motrices ou même des dysfonctionnements dans les jambes.
Comme il s'agit de tumeurs non malignes et de bas grade en général, la chirurgie est une solution.


Page accueil