24/01/2019 GFME actualité 155 |
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Actualité de la recherche scientifique mondiale 155 sur les glioblastomes | |
![]() Un vaccin synthétique à l'assaut des gliomes malins Actualité n° 155 du 23/02/2006 Une nouvelle approche vaccinique est à l'étude à l'université de l'institut de Cancer de Pittsburgh (Pensylvanie) consistant à employer des antigènes multiples pour provoquer une immuno-réaction contre les tumeurs de cerveau, les gliomes, fortement mortels, des tumeurs primaires difficile à traiter avec succès puisqu'elles envahissent agressivement tout le cerveau. Dans l'étude, quatre antigènes différents, des protéines trouvées à la surface des cellules de tumeur sont modifiés pour solliciter une réponse immunitaire forte des cellules dendritiques du système immunitaire. Ces cellules interagissent entre elles et se coordonnent pour attaquer l'envahisseur étranger. Le projet, dirigé par Hideho Okada, un professeur auxiliaire de neurochirurgie et de chirurgie à l'école de Médecine de Pittsburgh est basé sur une approche vaccinique dans laquelle des peptides d'antigène sont synthétisés et préparés pour être employés lorsque c'est nécessaire. Une fois que les peptides ont été synthétisés, le vaccin est présenté aux cellules de gliomes dans le corps. Notre vaccin est basé sur quatre antigènes différents de tumeur qui sont généralement trouvés dans des tumeurs de gliomes a indiqué le Pr. Okada. C'est une approche beaucoup plus pratique que de créer des vaccins avec les cellules de tumeur du patient en raison de a longueur de cette préparation et de l'espérance de vie limitée des patients avec des tumeurs de cerveau. Avant, il fallait cultiver les cellules vacciniques, un processus qui peut prendre 6 semaines, et c'est trop long car le cancer a déjà progressé au point qu'il n'y a aucun avantage médical. Nous considérons notre approche comme plus pratique et potentiellement plus prometteuse. Pour la synthèse des peptides d'antigène, le Pr. Okada et son équipe créent les peptides modifiés qui sont capables d'activer une immuno-réaction en les combinant avec une classe des peptides d'aide et des cellules dendritiques. Les cellules dendritiques sont chargées avec des informations sur les cellules de tumeurs de sorte qu'elles communiquent aux cellules T un message pour attaquer la tumeur dès que le vaccin a été inoculé. Le but est que les peptides modifiés d'antigène seront identifiés par les cellules immunitaires pour obtenir une immuno-réaction forte. Comme toutes les tumeurs de cerveau sont différentes, toutes leurs immuno-réactions sont différentes précise le Pr. Okada qui croit qu'une approche multiantigène offre de meilleures chances de succès. L'avantage des antigènes multiples est que vous manquerez moins la cible et que vous aurez plus de chances d'obtenir une réponse. Etant donné le manque de traitements efficaces pour les patients avec des tumeur de cerveau, le Pr. Okada pense que l' approche immunotherapeutique offre des possibilités intéressantes pour le succès en raison de la capacité des cellules immunisées d'infiltrer le système nerveux central et de détruire sélectivement les cellules malignes qui elle aussi ont infiltré le cerveau. Les gliomes malins composent la majorité des tumeurs primaires de cerveau et causent le décès de plus de 12.000 patients de cancer de cerveau chaque année aux Etats-Unis (2400 en France). Un des gliomes le plus commun, le glioblastome, n'a qu'une survie moyenne de 12 mois seulement. Il est aussi difficile d'employer les traitements standards, comme la chimiothérapie et la radiothérapie, avec succès, sans endommager le tissu sain environnant du cerveau. |
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