Dimercept, le nouvel espoir pour les glioblastomes
Actualité n° 107 du 28/01/2005
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Le
27 janvier - PORTLAND, (Oregon-Etats-Unis)i. - Une protéine Herstatine,
développée par les scientifiques à l'Université
Santé et Sciences de l'Oregon bloque l'augmentation du glioblastome,
une tumeur du cerveau agressive et mortelle, chez des rats de laboratoire.
Herstatine inhibe l'activation d'une famille d'enzymes
responsable de la diffusion à l'intérieur des cellules de
la tumeur du signal de prolifération et l'affichage
d'autres propriétés nocives aux cellules, a précisé
le Dr Gail Clinton, Docteur, professeur
de biochimie et de biologie moléculaire à l'École
OHSU de Médecine qui a co-édité l'étude qui
paraît ce mois dans le journal Recherche du Cancer Clinique.
"L'augmentation est complètement bloquée dans le modèle
intracrânien", a ajouté le Dr Clinton, un membre de
OHSU (Oregon Health Science University) Cancer Institut.
La sur-expression du facteur épidermique de croissance
(EGF) entraîne par son action sur les récepteurs à
la surface des cellules de glioblastome une cascade de signaux qui provoque
leur croissance et leur multiplication. Herstatine est un produit naturel,
qui en se liant aux récepteur d'EGF bloque la signalisation.
Le Dr Clinton a précisé que des essais cliniques
humains pour Herstatine pourraient commencer dès l'année
prochaine. En fait, la technologie fait partie d'un brevet
déposé pour OHSU par la firme Millenium Biologix
Inc installée à Kingston Ontario. Herstatine est en voie
de développement thérapeutique pour plusieurs cancers sous
le nom Dimercept.
D'après les statistiques, les glioblastomes représente la
majorité des gliomes soit 52%. Les gliomes sont des tumeurs
des cellules gliales, ce sont les astrocytomes, les oligodendrocytomes,
les ependymomes, les gliomes mixte, les gliomes malins, les tumeurs neuroepitheliales.
Les glioblastomes représentent 23% des tumeurs du système
nerveux.
Entre 1995 et 1999, il y a eu 8.690 cas déclarés de glioblastomes aux États-Unis. L'âge médian du diagnostic était 65 ans, en majorité des hommes. La maladie est très mortelle dans la première année qui suit le diagnostic.
Edward Neuwelt, M.D., professeur de neurologie et chirurgie neurologique, OHSU School de Médecine co-auteur, a trouvé ces résultats "très excitants."
Le traitant des glioblastomes qui peut s'étendre de plusieurs
millimètres à plusieurs centimètres sont
la radiation et la chimiothérapie. La chimiothérapie aide
un peu, mais pas beaucoup précise le Dr Neuwelt car c'est difficile
d'obtenir que les médicaments de chimiothérapie passent
à travers la barrière sang-cerveau, un mur protecteur du
cerveau hermétiquement formé de cellules endothéliales
serrées comme un tricot.
Cependant, l'herstatine a montré la promesse comme une alternative viable aux méthodes du traitement des tumeurs de cerveau traditionnelles.
"Ce gène de l'herstatine que le Dr Gail a développé
est très puissant sur cette tumeur, et nouveauté on obtient
plus de médicament devant la barrière. Je pense que c'est
une approche très considérable.", précise le
Dr Neuwelt qui précise toutefois qu'il faut rester prudent
car les résultats chez les rongeurs peuvent ne pas se reproduire
chez l'homme.
Les scientifiques ont utilisé herstatine pour traiter des cellules du glioblastome humaines en culture et les ont implanté dans des rats. "Nous avons vu quelques cellules tumorales au site injection, mais aucune n'avait proliféré", a précisé le Dr Clinton.
Herstatine n'était pas efficace sur une forme
mutante du récepteur EGF, appelé EGF récepteur delta.
Le récepteur muté entraîne même une augmentation
de l'agressivité de la tumeur dans un sous-ensemble de gliome.
"Nous avons trouvé que notre inhibiteur vise le récepteur
long EGFR, mais pas le récepteur EGFR muté",
a précisé le Dr Clinton. "Donc un malade avec un gliome
avec le récepteur EGFR muté n'est pas un bon candidat pour
répondre à herstatine."
Elle a ajouté, "Cet inhibiteur que nous avons mis au point
est un mécanisme naturel, mais le récepteur muté
EGFR peut être développé pour conférer une
résistance aux inhibiteurs naturels qui bloquent le domaine extracellulaire
des cellules de glioblastome".
Bien que l'herstatine ne soit pas efficace contre le récepteur
EGFR muté, les résultats de l'étude montrent
qu'il s'agit de molécules sélectives qui peuvent être
développées pour viser des cellules pathogènes, en
réduisant les complications chez beaucoup de malades.
"Cela donne une nouvelle information sur la façon de viser
ces tumeurs, quel profil moléculaire il faut regarder, mais il
nous apprend aussi que l'herstatine est un inhibiteur spécifique",
a ajouté le Dr Clinton. "C'est une autre avancée pour
tuer les cellules, cela dépend d'un profil moléculaire particulier,
et comme cela nous aurons beaucoup d'effets secondaires."
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