26/01/2019
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Actualité de la recherche scientifique mondiale 107 sur les glioblastomes



Dimercept, le nouvel espoir pour les glioblastomes

Actualité n° 107 du 28/01/2005

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Le 27 janvier - PORTLAND, (Oregon-Etats-Unis)i. - Une protéine Herstatine, développée par les scientifiques à l'Université Santé et Sciences de l'Oregon bloque l'augmentation du glioblastome, une tumeur du cerveau agressive et mortelle, chez des rats de laboratoire.

Herstatine inhibe l'activation d'une famille d'enzymes responsable de la diffusion à l'intérieur des cellules de la tumeur du signal de prolifération et l'affichage d'autres propriétés nocives aux cellules, a précisé le Dr Gail Clinton, Docteur, professeur de biochimie et de biologie moléculaire à l'École OHSU de Médecine qui a co-édité l'étude qui paraît ce mois dans le journal Recherche du Cancer Clinique.

"L'augmentation est complètement bloquée dans le modèle intracrânien", a ajouté le Dr Clinton, un membre de OHSU (Oregon Health Science University) Cancer Institut.

La sur-expression du facteur épidermique de croissance (EGF) entraîne par son action sur les récepteurs à la surface des cellules de glioblastome une cascade de signaux qui provoque leur croissance et leur multiplication. Herstatine est un produit naturel, qui en se liant aux récepteur d'EGF bloque la signalisation.


Le Dr Clinton a précisé que des essais cliniques humains pour Herstatine pourraient commencer dès l'année prochaine. En fait, la technologie fait partie d'un brevet déposé pour OHSU par la firme Millenium Biologix Inc installée à Kingston Ontario. Herstatine est en voie de développement thérapeutique pour plusieurs cancers sous le nom Dimercept.

D'après les statistiques, les glioblastomes représente la majorité des gliomes soit 52%. Les gliomes sont des tumeurs des cellules gliales, ce sont les astrocytomes, les oligodendrocytomes, les ependymomes, les gliomes mixte, les gliomes malins, les tumeurs neuroepitheliales. Les glioblastomes représentent 23% des tumeurs du système nerveux.

Entre 1995 et 1999, il y a eu 8.690 cas déclarés de glioblastomes aux États-Unis. L'âge médian du diagnostic était 65 ans, en majorité des hommes. La maladie est très mortelle dans la première année qui suit le diagnostic.

Edward Neuwelt, M.D., professeur de neurologie et chirurgie neurologique, OHSU School de Médecine co-auteur, a trouvé ces résultats "très excitants."

Le traitant des glioblastomes qui peut s'étendre de plusieurs millimètres à plusieurs centimètres sont la radiation et la chimiothérapie. La chimiothérapie aide un peu, mais pas beaucoup précise le Dr Neuwelt car c'est difficile d'obtenir que les médicaments de chimiothérapie passent à travers la barrière sang-cerveau, un mur protecteur du cerveau hermétiquement formé de cellules endothéliales serrées comme un tricot.

Cependant, l'herstatine a montré la promesse comme une alternative viable aux méthodes du traitement des tumeurs de cerveau traditionnelles.


"Ce gène de l'herstatine que le Dr Gail a développé est très puissant sur cette tumeur, et nouveauté on obtient plus de médicament devant la barrière. Je pense que c'est une approche très considérable.", précise le Dr Neuwelt qui précise toutefois qu'il faut rester prudent car les résultats chez les rongeurs peuvent ne pas se reproduire chez l'homme.

Les scientifiques ont utilisé herstatine pour traiter des cellules du glioblastome humaines en culture et les ont implanté dans des rats. "Nous avons vu quelques cellules tumorales au site injection, mais aucune n'avait proliféré", a précisé le Dr Clinton.

Herstatine n'était pas efficace sur une forme mutante du récepteur EGF, appelé EGF récepteur delta. Le récepteur muté entraîne même une augmentation de l'agressivité de la tumeur dans un sous-ensemble de gliome.

"Nous avons trouvé que notre inhibiteur vise le récepteur long EGFR, mais pas le récepteur EGFR muté", a précisé le Dr Clinton. "Donc un malade avec un gliome avec le récepteur EGFR muté n'est pas un bon candidat pour répondre à herstatine."

Elle a ajouté, "Cet inhibiteur que nous avons mis au point est un mécanisme naturel, mais le récepteur muté EGFR peut être développé pour conférer une résistance aux inhibiteurs naturels qui bloquent le domaine extracellulaire des cellules de glioblastome".

Bien que l'herstatine ne soit pas efficace contre le récepteur EGFR muté, les résultats de l'étude montrent qu'il s'agit de molécules sélectives qui peuvent être développées pour viser des cellules pathogènes, en réduisant les complications chez beaucoup de malades.

"Cela donne une nouvelle information sur la façon de viser ces tumeurs, quel profil moléculaire il faut regarder, mais il nous apprend aussi que l'herstatine est un inhibiteur spécifique", a ajouté le Dr Clinton. "C'est une autre avancée pour tuer les cellules, cela dépend d'un profil moléculaire particulier, et comme cela nous aurons beaucoup d'effets secondaires."


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