06/04/2019
GFME actualité 277
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Actualité scientifique 277 des glioblastomes



Les mutations du gène actif de IDH1 (Isocitrate déshydrogénase) pour prédire un glioblastome primaire

Actualité n° 277 du 17/09/2009

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Pubmed n° 19755387

Pour bien comprendre les mutations de Idh1

Auteurs : Nobusawa S, Watanabe T, Kleihues P, Ohgaki H. Centre international de Recherche sur le Cancer, CIRC, Lyon, France, Department de pathologie, Université Hôpital de Zürich, Zürich, Suisse.

Objet de l'étude
Il s'agit d'établir la fréquence des mutations de Idh1 dans les glioblastomes de Idh1 à un niveau de population, et d'évaluer si elles permettent une discrimination fiable entre les glioblastomes primaires (de novo) et les glioblastomes secondaires, provenant de l'évolution de gliomes de bas grade (grade II) ou gliomes anaplasiques (grade III).

Travaux expérimentaux

407 glioblastomes ont été analysés à partir d'une population de patients pour les mutations Idh1 et corrélées avec les données cliniques et d'autres altérations génétiques.

Résultats :

les mutations sur Idh1ont été détectées chez 36/407 glioblastomes (8,8%). Les patients avec glioblastome présentant des mutations Idh1 étaient plus jeunes (moyenne, 47,9 ans) que chez ceux avec une amplification de EGFR (60,9 ans) et ont été associés à une survie significativement plus longue, en moyenne, 27,1 mois contre 11,3 mois. Les mutations sur Idh1 sont plus fréquentes dans les glioblastomes secondaires (22/30, 73%), mais rare dans les glioblastomes primaires (14/377, 3,7%. Les mutations Idh1, comme marqueur génétique du glioblastome secondaire, correspondaient au diagnostic clinique dans 95% des cas. Les glioblastomes, avec mutation Idh1, diagnostiqués comme étant primaires avaient des profils cliniques similaires à ceux des glioblastomes secondaires, ce qui suggère qu'ils ont rapidement progressé à partir d'une lésion maligne précursive qui a échappé au diagnostic clinique et aurait été ainsi classés à tort comme primaire. À l'inverse, les glioblastomes, sans mutation Idh1 cliniquement diagnostiqué comme secondaire, étant généralement développés à partir de gliome anaplasique plutôt que de gliomes de bas grade, ce qui suggère qu'au moins certains glioblastomes ont été effectivement mal classés primaire, probablement en raison d'une erreur d'échantillonnage histologique.

Conclusion :

Les mutations Idh1 sont un facteur prédictif fort d'un pronostic plus favorable et d'un marqueur moléculaire hautement sélectif des glioblastomes secondaires, qui complète les critères cliniques pour les distinguer des glioblastomes primaires.
(Clin Cancer Res 2009; 15 (19): OF1-6).

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