23/05/2022
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Les crises d'épilepsie




Les lobes du cerveau, frontal, pariétal, temporal, occipital

Épilepsie partielle et épilepsie généralisée
Les épilepsies partielles sont les épilepsie sans perte de conscience, elles sont les plus fréquentes, 60%. Les épilepsies totale ou généralisée sont moins fréquentes, 40% mais ce sont des épilepsies avec perte de conscience. Les anti-épileptiques réduisent l'intensité des crises et les ramènent souvent à de simples tremblements.
Le cerveau est formé de cellules (les neurones) qui communiquent entre elles par des influx que l'on peut schématiquement comparer à un courant électrique. Une crise d'épilepsie correspond à une décharge électrique anormale des neurones, un peu comme un court-circuit. Quand tous les neurones subissent cette décharge on parle de crise généralisée, la plus connue, elle entraîne une perte de connaissance de quelques minutes accompagnée de mouvements saccadés des 4 membres (les convulsions). Le cerveau met ensuite un certain temps (parfois jusqu'à plusieurs heures) avant de reprendre un fonctionnement normal et une confusion ou une somnolence transitoire est alors possible. Si la la décharge électrique est restreinte à une zone du cerveau et n'entraîne pas de perte de connaissance, c'est une crise partielle. Selon la région intéressée la crise peut se manifester par des secousses, des tremblements ou des engourdissements localisés à un membre ou à une partie du corps. On peut constater des troubles du comportement, des absences, des aphasies ou une sensation d'étrangeté mal définissable.

Les causes de l'épilepsie
Le coupable, ce sont les oligodendrocytes qui forment l'isolant des neuros qui transportent le courant électrique. Certains patients ont naturellement une tolérance électrique plus basse que la moyenne de la population et font des crises d'épilepsie alors que leur cerveau est considéré comme sain, c'est l'épilepsie dite essentielle. L'épilepsie peut également être secondaire à une irritation du cerveau. Comme une lésion sur un circuit électrique, une maladie des oligocytes, peut générer un court-circuit, un traumatisme crânien, une chirurgie cérébrale, un accident vasculaire cérébral et une tumeur cérébrale peuvent provoquer des crises d'épilepsie. C'est même parfois le premier signe révélateur de la maladie. Cependant la survenue d'une crise n'est pas obligatoire. Elle n'a pas de valeur pronostique en soi, elle peut par exemple survenir plusieurs années après la guérison d'une tumeur cérébrale dont le patient ne garde que la cicatrice cérébrale.

Les facteurs aggravants
Les crises peuvent être favorisées par de nombreux facteurs comme la prise excessive d'alcool, un manque de sommeil, une grande fatigue, une anomalie biologique, l'arrêt brutal des traitements anti-épileptiques. Mais aucun facteur déclenchant ne peut aussi être retrouvé.

Le diagnostic

Les crises d'épilepsie peuvent être très variées mais restent relativement typiques et votre médecin peut les suspecter à l'interrogatoire. La crise peut être suivie d'une amnésie de l'épisode et la présence d'un témoin aide au diagnostic. L'électroencéphalogramme (EEG) qui enregistre l'activité électrique du cerveau peut aider au diagnostic même après la survenue de la crise. les tumeurs cérébrales de type oligodendroglial sont de meilleur pronostic et répondent mieux aux traitements que les tumeurs astrocytaires.

Les crises d'épilepsie et les tumeurs de cerveau

Les neurones sont comme des cables électriques isolés par un revêtement constitué de myèline qui n'est que le prolongement des oligodendrocytes. Les oligodendrogliomes sont souvent rélélés par une isolation défectueuse, une maladie des oligocyte. Les astrocytomes sont moins sujets aux crises d'épilepsie.

Les traitements

Tout d'abord, pas d'anti-épileptiques acide valproïque pour les gliomes de grade II ou III car cela favorise la récidive et abaisse la survie sans progression ou la survie totale.

Les crises d'épilepsie peuvent être maîtrisée totalement ou partiellement. Le patient peut ne plus avoir de crise ou les crises sont très atténuées et réduites à quelques tremblements.
Le traitement repose sur des médicaments qui renforcent la tolérance électrique du cerveau. Le choix du médicament dépend du type de crises, et de la tolérance au traitement. Lorsqu'un médicament est insuffisamment efficace pour enrayer les crises, il doit être remplacé ou associé à un autre. La persistance occasionnelle des crises mais atténuées n'est pas toujours considérée comme un échec.
Parmi les antiépileptiques


Il y a les anciens
Phénobarbital épilepsie généralisée
Phénytoïnes (Dihydan) épilepsie généralisée ou partielle
Ethosuccimide (Zarontin) épilepsie-absence,
Carbamazépine (Tégrétol) épilepsie partielle ou généralisée,
Valproate de Sodium (Dépakine) épilepsie généralisée ou partielle,

et les nouveaux
Vigabatrin (Sabril) (2 à 4 g) Epilepsie partielle,
Gabapentine (Neurontin) (1200 à 2400 mg) Epilepsie partielle
Lamotrigine (Lamictal) (100 à 200 mg) Epilepsie généralisée ou partielle frontale
Tiagabine (Gabitril) (30 à 50 mg) Épilepsie partielle
Topiramate (Epitomax) (200 à 600 mg) Épilepsie partielle ou généralisée
Oxcarbazépine (Trileptal) (600 à 2400 mg) Épilepsie partielle
Lévétiracétam (Keppra) (50 à 1500 mg) Épilepsie partielle
Zonisamide (Zonegran) (100 à 600 mg) Épilepsie partielle
Prégabalin (50 à 600 mg) Épilepsie partielle
Préférez les nouveaux aux anciens.


Status Epilepticus
C'est un état de mal épileptique qui se caractérise par sa longueur, sa permanence, au delà de 30 minutes et nécessite une urgence médicale. Le status epilepticus est une urgence médicale qui exige un passage à l'hôpital, en urgence, afin de contrôler les crises. Il faut appeler une ambulance et ne pas transporter vous-même le malade, enfant, adulte. Heureusement, la plupart des crises d'épilepsie, même prolongées se terminent sans blessure. La chose la plus importante importante est d'avoir un plan de suivi quand les évènements se produisent. Le traitement le plus fréquemment prescrit consiste en benzodiazepines, diazepam (Valium), lorazepam, midazolam. Le Lorazepam est un anxiolitique à action très rapide.
Les traitements anti-épileptiques
Ils sont très nombreux et fonctionnent avec des modes d'action différents. Le traitement qui dépend de la forme d'épilepsie, partielle ou totale peut comprendre un ou plusieurs médicaments. Les crises d'épilepsie doivent être réduites, freinées, à de simples tremblements ou supprimées.
Les anti-épileptiques et la chimiothérapie
Si vous suivez une chimiothérapie, il est préférable de n'utiliser que des anti-épileptiques non enzyme induisant car certains anti-épileptiques enzyme induisant peuvent inhiber des enzymes nécessaires à la métabolisation de la chimiothérapie comme les antitopoisomérases (Campto ou Vepesid-VP16), ce qui nécessite un surdosage.
La liste des anti-épileptiques non enzyme-induisant est sur la page anti-épileptiques


Contre-indications

Si la vie d'un patient épileptique doit être aussi normale que possible, il faut éviter les facteurs favorisant les crises et avoir une hygiène de vie régulière. Si les sports sous-marins sont interdits, l'épilepsie est une contre-indication légale à la conduite automobile (actuellement une compatibilité temporaire peut être discutée au cas par cas). En cas de doute il faut poser la question à son médecin. Il ne faut jamais effectuer d'automédication, arrêter ou réduire de soi-même le traitement antiépileptique sans contrôle médical.

Attitude face à une crise d'épilepsie généralisée

Si le patient n'est pas tombé, on peut le protéger en le couchant sur le sol, en éloignant les objets tranchants ou dangereux à proximité. On peut lui soutenir la tête, ou mieux, la pencher sur le côté gauche (position latérale de sécurité des secouristes), attendre que la crise se termine et l'arrivée du médecin traitant qui doit être appelé. Il ne faut jamais essayer de lui ouvrir la bouche ou d'y introduire de force un objet ou ses doigts. Durant la crise le patient peut certes se mordre la langue, mais le risque majeur, en effectuant une manœuvre intempestive, est de provoquer un vomissement avec inhalation pulmonaire créant ainsi une gène respiratoire. La crise dure en général plusieurs minutes. Il ne s'agit pas d'un événement grave en soi, les risques sont en fait liés aux éventuelles conséquences de la chute, et à la répétition successive des crises qui nécessite alors un transfert aux urgences.

La PLS, position latérale de sécurité
Un membre de la famille avec un malade ayant une tumeur de cerveau doit se préparer à une crise d'épilepsie et doit ^^etre en mesure de s'occuper du malade pour lui éviter un étouffement. La position latérale de sécurité doit être connue dans ses principes.
1-Basculez doucement la tête du patient en arrière
et placez-vous à genoux sur le coté du patient.
2-Allonger le bras du patient proche de vous perpendiculairement à l'axe du cops, paume vers le haut.
3- Placer l'une de vos mains sur la hanche du patient près de vous et l'autre sous l’épaule opposée en faisant passer le bras du patient au dessus du vôtre.
4-Basculer doucement le corps du patient vers soi d’un seul bloc sans torsion, en gardant la tête et la colonne vertébrale dans le même axe
5-P
lier la jambe et le bras du patient jusqu’à ce que le coude et le genou touchent le sol, afin que le corps reste dans une position stable .
6-Vérifier que la tête est basculée en arrière et que la bouche est orientée vers le sol pour que d’éventuels vomissements puissent s’écouler sans problème.

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