24/01/2019
GFME actualité 191

Page accueil
Suite

Actualité de la recherche scientifique mondiale 191 sur les glioblastomes



BMP 4, un véritable espoir sur les glioblastomes

Actualité n° 191 du 04/01/2007

Actualité précédente 190

Actualité suivante 192

Les scientifiques de l'université John Hopkins et de l'université de Milan ont montré qu'ils pouvaient inhiber les cellules cancéreuses du cerveau chez les souris en utilisant une protéine qui sélectivement induit des changements positifs dans l'activité des cellules qui se conduisent comme des cellules souches cancéreuses. Le travail est publié en décembre 2006 dans la revue médicale Nature.

La tumeur la plus répandue du cerveau, le glioblastome, est marqué par la présence de ces cellules ressemblant aux cellules souches qui au lieu de remplacer des cellules endommagées forment du tissu cancéreux. Dans leur travail des chercheurs se sont basés sur une classe de protéines, les protéines morphogènes d'os qui font perdre aux cellules ressemblant aux cellules souches leurs propriétés et stoppe leur capacité à se diviser.

Dans un premier temps ils ont traité préalablement les cellules humaines de glioblastome avec la protéine morphogène 4 (BMP4) d'os, puis ont injecté ces cellules traitées dans les cerveaux des souris. Chez les souris injectées avec les cellules non traitées préalablement des cancers envahissants se sont développés. Chez les souris traitées avec les cellules BMP4 le cancer ne s'est pas développé. Toutes les souris non traitées étaient mortes après quatre mois et presque toutes les souris ayant été traitées étaient vivantes.

Dans un second temps les scientifiques ont injecté le BMP4 dans les cerveaux de souris où des cellules de glioblastome avaient été implantées. Les souris n'ayant pas reçu le BMP4 ont développé des tumeurs malignes et décédèrent. Les souris traitées ont survécu beaucoup plus longtemps et 80 % ont survécu près de quatre mois après l'implantation des cellules cancéreuses.

Selon le Dr Alessandro Olivi, M.D., directeur de la Division d'oncologie neurochirurgicale à l'université Hopkins, l'idée sous-jacente à ce travail est de traiter les patients avec le BMP4 après que le glioblastome ait été enlevé chirurgicalement avec l'espoir d'empêcher la recroissance du cancer et d'améliorer le temps de survie.


Les études cliniques vont débuter d'ici un an et si elles sont réussies les thérapeutiques pourraient être mise à disposition du public d'ici 3 à 4 années.

04/01/2007

Une protéine bloquant la croissance d'une tumeur du cerveau identifiée

Agence France-Presse Paris

Des chercheurs ont identifié une protéine qui bloque, chez les souris, la croissance d'une tumeur du cerveau, le glioblastome, très agressive chez l'homme, selon des travaux publiés jeudi dans la revue scientifique britannique Nature.
On espère, souligne la revue, que cette découverte permettra de déboucher sur de nouveaux traitements pour les glioblastomes, l'une des tumeurs cérébrales les plus fréquentes et les plus mortelles, malgré les progrès thérapeutiques.
La protéine BMP-4 (du groupe des protéines Bone Moprhogenetic Proteins) agirait en supprimant le potentiel tumoral de cellules souches cancéreuses.
En effet, les glioblastomes se développeraient par l'intermédiaire d'une toute petite population de cellules (des cellules CD133), qualifiée de cellules souches cancéreuses, en raison de leurs aptitudes à générer des copies d'elles-mêmes et de toutes les autres cellules formant un cancer. Ces cellules semblent aussi être à l'origine de la résistance des glioblastomes aux effets thérapeutiques des rayons.
Angelo Vescovi (université de Milan, Italie) et ses collègues ont greffé par injection sur des souris des cellules de glioblastome humain comportant nombre de ces cellules souches cancéreuses. Ils ont ensuite traité les souris malades avec la protéine 4 (ou BMP4) et réduit ainsi le développement et la taille de la tumeur. La survie des animaux traités a également été prolongée.
Plutôt que de détruire les cellules souches cancéreuses, la protéine BMP-4 semble les pousser à évoluer (se différencier) en cellules bénignes, non cancéreuses.
En affaiblissant les cellules souches cancéreuses, c'est-à-dire en leur faisant perdre leurs capacités à proliférer de manière incontrôlable et à générer des tumeurs, la BMP-4 pourrait peut-être faciliter la prise en charge des glioblastomes, notamment au niveau de la radiothérapie.
Des travaux complémentaires restent cependant nécessaires avant d'envisager des applications cliniques de cette molécule anti-tumorale (protéine BMP-4).


Page accueil