09/08/2020
GFME actualité 718
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Actualité de la recherche scientifique 718 sur le glioblastome

La vaccination sur cellules dendritiques chargées en ARNm CD133 abroge la propagation des cellules souches de gliome dans un modèle de souris humanisé de glioblastome

Actualité 718 du 9 août 2020

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Auteurs : Angelique Sao-Mai Sy Do 1,  Takayuki Amano 1,  Lincoln A Edwards 1,  Lei Zhang 1,  Mariza De Peralta-Venturina 2,  John S Yu 1

1Département de neurochirurgie, Cedars-Sinai Medical Center, Los Angeles, Californie, États-Unis.
2Département d'immunopathologie, Cedars-Sinai Medical Center, Los Angeles, Californie, États-Unis.

 

Résumé
Les cellules souches cancéreuses initient les cellules cancéreuses et propagent sa croissance par auto-renouvellement et différenciation de ses cellules filles. 
Le CD133 est un antigène de surface cellulaire présent sur les cellules souches de gliome et qui a été utilisé pour isoler de manière prospective les cellules souches de gliome
Nous
avons émis l'hypothèse qu'une réponse immunitaire de longue durée indépendante du complexe majeur d'histocompatibilité (CMH) contre CD133 pourrait être générée en transfectant l'ARNm de CD133 dans des cellules dendritiques et en vaccinant les animaux avec des gliomes expérimentaux.
Pour tester cette hypothèse, nous avons développé un nouveau modèle de souris humanisé utilisant
des cellules souches hématopoïétiques CD34 positives. Nous avons confirmé l'activation simultanée robuste des cellules T CD8 et CD4 positives par la vaccination des cellules dendritiques avec un ARNm CD133 modifié conduisant à une réponse immunitaire puissante et de longue durée, avec l'abrogation ultérieure de la propagation des cellules souches de gliome CD133-positives et de la croissance tumorale. 
Cette étude démontre pour la première fois dans un modèle de souris humanisé et dans un modèle de souris syngénique de glioblastome que le ciblage d'un antigène associé aux cellules souches de gliome est une stratégie efficace pour cibler et tuer les cellules souches de gliome. Ce modèle de souris humanisé nouveau et simple pour l'immunothérapie est une avancée significative dans notre capacité à tester des immunothérapies spécifiques à l'homme pour le glioblastome.

Mots clés: CD133; GBM; vaccin contre les cellules dendritiques; modèle de souris humanisé

 

Mots clés : cytomégalovirus (Herpès), cellules dendritiques

Vocabulaire

Cellules dendritiques
Les cellules dendritiques sont des cellules du système immunitaire qui font partie du système phagocytaire mononucléaire, cellules présentatrices d'antigènes et qui présentent dans certaines conditions, comme leur nom l'indique, des dendrites (des prolongements cytoplasmiques).

Les cellules dendritiques ont deux fonctions principales : le déclenchement de la réponse immunitaire adaptative, dont les acteurs principaux sont les lymphocytes T et les lymphocytes B, dirigée contre des antigènes du « non-soi » et le maintien de la tolérance centrale au « soi » dans le thymus, par le processus impliquant les lymphocytes T régulateurs dits de sélection négative. Elles résident dans les tissus à l’état immature et ont une morphologie très variée. On peut citer parmi elles les cellules de Langerhans.

Cytomégalovirus

Le cytomégalovirus (ou CMV ou Herpès) est un virus responsable d'infections passant le plus souvent inaperçues. 50% de la population en seraient infectés. Son caractère pathogène survient surtout chez des patients dont les défenses immunitaires ont été affaiblies, tels ceux traités par immuno-suppresseurs, atteints par le sida, et les fœtus. Le CMV rend aussi vulnérable les patients déjà atteints d'une maladie systémique, cette dernière pouvant provoquer une immunodépression.Une infection à cytomégalovirus chez la femme enceinte peut provoquer des lésions chez le fœtus. Il s'agit de l'infection fœtale congénitale la plus fréquente dans les pays industrialisés.
Les virus de l'herpès manipulent l'ADN de la même façon que les tumeurs. Des chercheurs ont découvert un lien entre le développement de tumeurs et l'infection à cytomégalovirus, mieux connue sous le nom d'herpès. Tous deux exploitent une région de l’ADN humain qui est inactive dans les tissus sains.

 

Pubmed : 32728617

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