30/09/2019
GFME actualité 699
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Actualité de la recherche scientifique 699 sur le glioblastome


Utilisation de statines, hyperlipidémie et risque de gliome.

 

Actualité 699 du 30 septermbre 2019

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Article original

26 septembre 2019 doi: 10.1007 / s10654-019-00565-8

Auteurs : Cote DJ 1, 2, 3 , Rosner BA 4, 5 , Smith-Warner SA 6, 7 , Egan KM 8 , Stampfer MJ 4, 6, 7 . 1 Division Channing de la médecine en réseau, département de médecine, Brigham and Women's Hospital et école de médecine de Harvard, 181 Longwood Avenue, Boston, MA, 02115, États-Unis. david_cote@hms.harvard.edu. 2 Département d'épidémiologie, École de santé publique Harvard TH Chan, Boston, MA, États-Unis 3 Département de neurochirurgie, Centre de recherche en neurosciences computationnelles, Hôpital Brigham and Women's, École de médecine de Harvard, Boston, MA, États-Unis.  4 Division Channing de la médecine en réseau, département de médecine, Brigham and Women's Hospital et école de médecine de Harvard, 181 Longwood Avenue, Boston, MA, 02115, États-Unis. 5 Département de biostatistique, École de santé publique Harvard TH Chan, Boston, MA, États-Unis. 6 Département d'épidémiologie, École de santé publique Harvard TH Chan, Boston, MA, États-Unis. 7 Département de nutrition, École de santé publique Harvard TH Chan, Boston, MA, États-Unis. 8 Division des sciences de la population, Centre de recherche sur le cancer H. Lee Moffitt et institut de recherche, Tampa, Floride, États-Unis.


Résumé :

Il a déjà été démontré que les statines ont des effets protecteurs sur d'autres cancers, mais aucune étude prospective sur l'utilisation des statines et le gliome n'a été menée. 

Méthodes :

Nous avons évalué
l'association entre l'utilisation de statines et le risque de gliome dans l'étude sur la santé des femmes infirmières (NHS, n = 114 419) et l'étude sur la santé des infirmières et infirmiers II (NHSII, n = 115 813) et sur l'étude de suivi des professionnels de la santé pour hommes (HPFS). , n = 50 223). Les cas de gliome ont été confirmés par l'examen du dossier médical. Les ratios de risque du gliome en fonction de l'âge et du multivarié ajustés selon l'utilisation de statines ont été estimés à l'aide de modèles à risques proportionnels de Cox. 

Résultats :
En 4 430 700 années-personnes de suivi, nous avons confirmé
483 cas incidents de gliome. Comparativement aux utilisateurs non consommateurs, l'utilisation de statines a été associée à un risque accru de gliome à la limite de la cohorte combinée (FC ajustée selon l'âge = 1,23, IC à 95%: 0,99-1,54), de même que la durée d'utilisation des statines plus longue (FC = 1,48, IC à 95%: 1,08-2,03 comparant> 8 années d'utilisation à ne jamais utiliser, tendance p = 0,01). Nous avons également observé une association inverse significative entre l'hyperlipidémie et le gliome dans des modèles multivariés (HR = 0,74, IC à 95% 0,59-0,93 dans les cohortes combinées), atténuée dans les analyses retardées. Comparé à ne jamais utiliser, dans les modèles multivariés-ajustés, toujours l'utilisation de statines (HR = 1,43, IC à 95% de 1,10-1,86) et la durée d'utilisation de ces statines (HR = 1,72, IC à 95% de 1,21 à 2,45, pour> 8 années d'utilisation, p -tend = 0,003) étaient chacun significativement associés à un risque accru de gliome. 

Conclusion :

Contrairement aux études cas-témoins rapportant des associations inverses,
nous avons constaté que le risque de gliome associé à l'utilisation de statines était à la limite. Les résultats ont été renforcés après ajustement des facteurs de risque cardiovasculaires en raison d'une association inverse inattendue entre l'hyperlipidémie et le risque de gliome. D'autres études sur l'utilisation des statines, l'hyperlipidémie et le risque de gliome sont justifiées. 

Mots clés : Épidémiologie ; Glioblastome multiforme ; Gliome ; Incidence ; Statine

Vocabulaire :

Statines

Les statines (ou inhibiteurs de la HMG-CoA réductase) forment une classe d'hypolipémiants, utilisés comme médicaments pour abaisser le taux de cholestérol ou cholestérolémie, notamment chez les malades avec un problème cardiovasculaire à cause de leur hypercholestérolémie. Consommées par 220 millions de patients à travers le monde, les statines sont parmi les médicaments les plus vendus au monde. Leur efficacité et leur innocuité font l'objet de controverses. L’hypercholestérolémie n’est qu’un indicateur, un facteur de risque cardio-vasculaire parmi d’autres, rappelle le Pr Fabrice Bonnet, chef du service de médecine interne du CHU de Bordeaux. L’objectif à viser est de réduire ce risque globalement pour chaque patient et le cholestérol vient loin derrière le tabac, par exemple.». Les statines, qui réduisent le taux de cholestérol, ne sont finalement qu’un des outils possibles dans la gestion du risque, pour certains patients.

Pubmed : 31559554

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