02/04/2019
GFME actualité 620
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Actualité de la recherche scientifique 620 sur les glioblastomes


Association européenne de Neuro-Oncologie (EANO), directives sur le diagnostic et le traitement des gliomes astrocytaires et oligodendrogliaux

Actualité 620 du 10/03/2017

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Les directives en anglais et en entier, document .pdf

 2017 May 5. pii: S1470-2045(17)30194-8. doi: 10.1016/S1470-2045(17)30194-8.

Association européenne de Neuro-Oncologie (EANO), directives sur le diagnostic et le traitement des gliomes astrocytaires et oligodendrogliaux

Auteurs : Weller M 1, van den Bent M 2, Tonn JC 3, Stupp R 4, Preusser M 5, Pr Elisabeth Cohen-Jonathan-Moyal 6, Henriksson R 7, Dr Emilie Le Rhun france,8, Balana C 9, Pr Olivier Chinot 10, Bendszus M 11, Reijneveld JC 12, Dr Frédéric Dhermain 13, Marosi 14, Watts C 15, Oberg I 16, Pilkington G 17, Baumert BG 18, Taphoorn MJB 19, Hegi M 20, Westphal M 21, Reifenberger G 22, Soffietti R 23, Wick W 24; European Association for Neuro-Oncology (EANO) 1 Department of Neurology, Brain Tumour Centre, University Hospital and University of Zurich, Zurich, Switzerland. Electronic address: michael.weller@usz.ch. 2 Neurooncology Unit, Erasmus MC Cancer Institute, Rotterdam, Netherlands. 3 Department of Neurosurgery, Ludwig-Maximilians-University Munich, Munich, Germany. 4 Department of Oncology, Brain Tumour Centre, University Hospital and University of Zurich, Zurich, Switzerland. 5 Department of Medicine, Comprehensive Cancer Centre Vienna, Medical University of Vienna, Vienna, Austria. 6 Département de Radiotherapie, Institut Claudius Regaud, L'Institut Universitaire du Cancer de Toulouse-Oncopole, Toulouse, France. 7 Regional Cancer Centre Stockholm-Gotland and Department of Radiation Sciences and Oncology, Umeå University Hospital, Umeå, Sweden. 8 Neuro-Oncology, Department of Neurosurgery, University Hospital, Lille, France. 9 Catalan Institute of Oncology, Hospital Germans Trias i Pujol, Barcelona, Spain. 10 Department of Neuro-Oncology, Aix-Marseille Université, Assistance Publique-Hopitaux de Marseille, Centre Hospitalo-Universitaire Timone, Marseilles, France. 11 Department of Neuroradiology, University Hospital Heidelberg, Heidelberg, Germany. 12 Department of Neurology and Brain Tumour Centre Amsterdam, Vrije Universiteit Medical Centre, Amsterdam, Netherlands. 13 Department of Radiotherapy, Gustave Roussy University Hospital, Villejuif, France. 14 Department of Neurology, Erasmus MC Cancer Institute, Rotterdam, Netherlands. 15 Department of Clinical Neurosciences, Division of Neurosurgery, University of Cambridge, Cambridge, UK. 16 Division of Neurosurgery, Addenbrooke's Hospital, Cambridge University Hospitals Foundation Trust, Cambridge, UK. 17 Brain Tumour Research Centre, University of Portsmouth, Portsmouth, UK. 18 Department of Radiation Oncology, MediClin Robert Janker Clinic and Clinical Cooperation Unit Neurooncology, University of Bonn Medical Centre, Bonn, Germany. 19 Department of Neurology, Leiden University Medical Centre and Medical Centre Haaglanden, The Hague, Netherlands.20 Department of Clinical Neurosciences, University Hospital Lausanne, Lausanne, Switzerland. 21 Department of Neurosurgery, University Hospital Hamburg, Hamburg, Germany. 22Department of Neuropathology, Heinrich Heine University Düsseldorf and German Cancer Consortium (DKTK), Essen/Düsseldorf, Germany. 23Department of Neuro-Oncology, University Hospital, Turin, Italy. 24Neurology Clinic and National Centre for Tumour Diseases, University Hospital Heidelberg, Heidelberg, Germany; German Consortium of Translational Cancer Research (DKTK), Clinical Cooperation Unit Neurooncology, German Cancer Research Center, Heidelberg, Germany..

Résumé :

L'Association européenne pour la Neuro-Oncologie (EANO) fournit des recommandations pour le soin clinique des malades adultes avec astrocytomes et oligodendrogliomes y compris les glioblastomes. La directive est basée sur la nouvelle classification des grades de l'OMS de 2016 des tumeurs du système nerveux central et sur ses développements scientifiques depuis la directive de 2014. Les recommandations se sont concentrées sur le diagnostic pathologique et radiologique, et les modalités de traitement principales, la chirurgie, la radiothérapie, et la pharmacothérapie. Dans cette directive nous avons aussi intégré les résultats des essais cliniques contemporains qui ont changé les modalités cliniques. La directive a l'intention de fournir un conseil pour le diagnostic et les décisions de la gestion, en limitant des traitements inutiles et les coûts. Les recommandations sont une ressource pour les professionnels impliqués dans la gestion des malades avec gliome mais aussi pour les malades et les infirmiers, et pour les fournisseurs de soin en Europe. La mise en oeuvre de cette directive exige des structures multidisciplinaires de soin, et a défini des processus de diagnostic et traitement.

Voici une partie des directives traduites concernant les oligodendrogliomes, les oligoastrocytomes et les astrocytomes anaplasiques

Astrocytomes anaplasiques
Les astrocytomes anaplasiques de grade III ont une densité inhomogène au scanner et apparaîssent comme hyperintenses, aussi bien que sur les T2 Flair. Ils ont tendance à montrer une amélioration inégale après injection de produit de contraste et souvent avec un oedème péritumoral. Cependant, une proportion substantielle (jusqu'à 30%) de ces tumeurs n'ont aucune amélioration sur CT ou IRM. Les vaisseaux anormaux peuvent être visualisés par angiographie IRM. Les facteurs pronostiques favorables sont le jeune âge, un haut niveau de l'indice de Karnofsky KPS, la mutation IDH1/2, et le promoteur MGMT méthylé. En outre, la perte d'expression d'ATRX peut définir un sous-groupe de tumeurs astrocytaires anaplasiques avec un pronostic plus favorablme. Le soin habituel pour l'astrocytome anaplasique inclut la résection maximale si faisable ou la biopsie, suivi par la radiothérapie de 60 Gy donnée en fraction 1·8-2 Gy. Lors d'essais randomisés la radiothérapie après la résection ou biopsie a montré un doublement du temps de la survie médian comparé à celui de la chirurgie seule. Les conclusions d'une méta-analyse ont suggéré l'efficacité d'une chimiothérapie adjuvante de nitrosourées en 1ère ligne de traitement. La proportion de malades qui ont survécu à 1 an a augmenté de 58% à 63%, et à 2 ans de 31% à 37%. Cependant, les méta analyses sont influencées potentiellement parce qu'il est moins probable que les essais cliniques avec des conclusions négatives soient publiés alors que les essais avec des conclusions positives le sont. L'addition de la chimiothérapie de PCV (procarbazine, lomustine, et vincristine) à la radiothérapie n'apporte aucun benefice de survie pour le gliome anaplasique. Un essai du Groupe de la Neuro-Oncologie allemand NOA)-04 a montré que la chimiothérapie alkylante seule (PCV ou temozolomide) était aussi efficace que la radiothérapie seule pour la survie sans progression, avec également la même survie totale.
Une analyse rétrospective des essasi NOA-04, NOA-08, et d'autres études allemandes a suggéré que
la mutation IDH1/2 pourrait servir de biomarker prophétique d'un bénéfice de l'addition du temozolomide à la radiothérapie. Les malades avec IDH1/2 de type sauvage avec MGMT méthylé tire aussi un bénéfice de l'inclusion de la chimiothérapie alkylante en 1ère ligne de traitement. Le niveau habituel de soin en dehors des essais cliniques en se basant sur les essais allemands NOA-04 à 9 reste la radiothérapie ou la chimiothérapie alkylante seule pour les malades avec astrocytome anaplasique. Le temozolomide est souvent préféré au PCV en raison de sa tolérance plus favorable. Les essais CATNON (Organisation européenne pour la Recherche et le Traitement du Cancer [EORTC] 26053, NCT00626990) examine actuellement l'addition du temozolomide en 1ère ligne à la radiothérapie, en concomitance ou temozolomide adjuvant, ou les deux, pour les malades avec délétion 1p/19q qui concerne la plupart des astrocytomes anaplastiques. Les résultats à long terme de NOA-04 et les données de CATNON devraient modifier le niveau de soin actuel pour ces malades.. À progression, l'option d'une 2ème chirurgie devrait être envisagée. La chimiothérapie alkylante est le traitement de choix pour la plupart des malades non traité avec chimiothérapie qui progrèssent après la radiothérapie. le temozolomide et les nitrosourées sont probablement effectives. Une survie sans progression médiane de 23 semaines et 46% des malades restant en survie sans progression à 6 mois dans un essai de phase 2 qui a mené à l'approbation du temozolomide dans cet indication.
Le bevacizumab est souvent utilisé après échec de la radiothérapie et de la chimiothérapie alkylante, dépendant des disponibilités locales, avec 20-60% des malades en survie sans progression à 6 mois. Cependant des essais contrôlés n'ont pas encore été faits, et aucune évidence ne supporte un bénéfice de la combinaison de bevacizumab avec un médicament cytotoxique pour ces malades. Pour les malades en récidive qui ont déjà reçu la radiothérapie,
la radiothérapie hypofractionnée (25-30 Gy en 5 fractions de 5 ou 6 Gy, ou 35 Gy en 10 fractions de 3,5 Gy) est faisable si les retours sont bien circonscrits et la chimiothérapie contre-indiquée. L'irradiation devrait être donnée en radiothérapie stéréotaxique fractionnée ou radiothérapie conformationnelle avec les marges serrées, ou avec l'image guidant la radiothérapie. Cependant, la dimension et les modèles de tumeurs récurrentes empêchent bien souvent la réirradiation, et son efficacité reste controversée.

Oligodendrogliomes et oligoastrocytomes anaplasiques (grade III)
Les oligodendrogliomes anaplasiques et les oligoastrocytomes de grade III restent un sujet de débat en raison d'un manque d'accord et d'une définition moléculaire incomplète. L'ampleur de la résection est un facteur pronostique pour ces tumeurs. Dans l'essai NOA-04, 9 dans lesquels les diagnostics histologiques ont été revérifiés centralement par plusieurs neuropathologies à l'entrée dans l'essai, les oligodendrogliomes anaplasiques et les oligoastrocytomes anaplasiques ont été mélangés et avaient des cours cliniques semblables qui étaient tous plus favorables que celui de l'astrocytome anaplasique. Dans la prochaine révision de la classification des grades, les marqueurs moléculaires devraient être intégrés pour affiner cette morphologie particulière des gliomes anaplastiques. Parmi les gliomes anaplasiques, il y a une haute corrélation entre la morphologie oligodendrogliale et la codélétion 1p/19q. Les tumeurs avec codélétion 1p/19q ont presque toujours la mutation IDH1/2, et aussi souvent la méthylation du promoteur de MGMT (MGMT silencieux) et des mutations TERT. Par contraste, la mutation TP53 et la perte d'expression d'ATRX est rare dans les gliomes avec codélétion 1p/19q, mais fréquent dans les astrocytomes anaplasiques. Cette découverte pourrait aider à mieux disséquer cette entité controversée d'oligoastrocytome anaplastique.

Conclusions :
Pris ensemble,
il est possible que le répaglinide soit un médicament efficace pour prolonger la durée de vie des malades avec glioblastome.


Pubmed : 28483413


MOTS-CLÉ: EANO, association Européenne de Neuro-Oncologie, recommandations pour le traitement des tumeurs de cerveau, gliomes, astrocytomes, ologodendrogliomes, oligoastrocytomes


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