10/03/2019
GFME Asco 2008 dossiers 51-60
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Les 10 dossiers suivants
ASCO 2008 dossiers 51-60/78 tumeurs du CNS

51ème dossier
2058-Nimotuzumab (anti EGFR) pour le traitement des gliomes du tronc chez les enfants et les adolescents, essai de phase III. U. Bode
Citation: J Clin Oncol 26: 2008 (mai 20 suppl; abstr 2058)
Author(s): U. Bode, M. Windelberg, M. Massimino, E. Khuhlaeva, M. Warmuth-Metz, R. D. Kortmann, F. Bach, G. Fleischhack,,

Résumé :
En dépit de thérapies multimodales sur les gliomes du tronc pédiatriques récemment diagnostiqué (PG), le pronostic reste sombre. Récemment des approches thérapeutiques nouvelles ont été expérimentées pour améliorer la survie de ces malades en conservant une bonne qualité de vie. Cet essai multicentrique de phase III a été conçu pour confirmer les excellents résultats d'un essai de phase II sur les gliomes du tronc cérébral pédiatriques découverts lors d'un essai qui étudiait la faisabilité et l'efficacité d'un anticorps monoclonal, anti EGFR, le Nimotuzumab dans le traitement des gliomes malins pédiatriques.
Méthodes :
Les malades pédiatriques avec gliome du tronc (PG, Pontine glioma), récemment diagnostiqué et la maladie prouvée en imagerie, avec une espérance de vie d'au moins 4 semaines étaient éligibles à l'essai. Le traitement a consisté en une perfusion courte hebdomadaire au dosage de 150mg/m2 de Nimotuzumab, pendant 12 semaines, de façon concomitante avec la radiothérapie pendant les 6 semaines 3 à 8 au dosage total de 54 Gy. En cas de non progression de la maladie, le traitement a été poursuivi à 150 mg/m2 de Nimotuzumab tous les 15 jours au lieu de toutes les semaines jusqu'à progression de la maladie. La réponse a été documentée par IRM (RECIST) aux semaines 12, 24 et 36 et aussi d'une manière clinique.
Résultats :
Entre mars 2006 et août 2007, 42 malades, d'âge compris entre 3 et 16 ans (médiane de 7 ans) ont été inclus dans l'essai. 41 malades étaient évaluables pour la réponse. Les points fondamentaux étaient la survie progression libre à 6 mois après diagnostic, et les points secondaires, la survie totale, le taux de la réponse, la toxcicité et la qualité de vie. Aucun effet secondaire sévère en rapport avec le médicament de l'étude, n'a été observé, même lorsque le traitement a été poursuivi au-delà des 12 semaines.
Conclusions :
Ces données suggèrent que l'application répétée de Nimotuzumab est bien tolérée et sûre. Nimotuzumab en combinaison avec la radiothérapie a une efficacité cytotoxique dans les gliomes du tronc, PG. Les données seront mises à jour ultérieurement.
Notre avis : vous avez oublié de nous donner des chiffres, PFS 6 ? un anti EGFR en radiosensibilisateur, on a déjà essayé, aucun n'a marché. Nimotuzumab ferait-il exception sur les gliomes du tronc ?

52ème dossier
2071-Glivec et Hydrea sur adultes pour gliome de bas grade en progression ou récidive. M. E. Salacz
Citation: J Clin Oncol 26: 2008 (mai 20 suppl; abstr 2071)
Author(s): M. E. Salacz, A. Desjardins, J. A. Quinn, J. N. Rich, J. J. Vredenburgh, S. Sathornsumetee, K. Goli, H. S. Friedman, D. A. Reardon,,
Résumé :
Basé sur une activité encourageante et une toxicité faible de Glivec et Hydroxyurée chez les adultes avec gliome malin en récidive ou progression, nous avons évalué cette combinaison chez les malades avec gliomes de bas grade récurrent/progressif.
Méthodes :
Les critères d'éligibilité pour cet essai de phase II étaient l'âge, plus de 18 ans, un gliome de bas grade histologiquement prouvé, en récurrence ou progression après la résection chirurgicale antérieure, un indice de Karnofsky d'au moins 60 et les fonctions normales. Glivec et Hydroxyurée ont été administrés sur des cycles de de 28 jours. Glivec est administré à 400 mg journalier aux malades sur antiépileptique non enzyme induisant et à 2*500 mg/jour à ceux sous antiépileptiques enzyme induisant EIAED. Tous les malades reçoivent Hydroxyurée en 2*500mg par jour. Les malades sont évalués chaque mois, examen clinique et IRM.
Résultats :
29 malades avec astrocytome et 26 avec oligodendrogliome. 21 (38%) sont sur EIAED. L'âge médian est de 44 ans (gamme 20-74 ans). La thérapie antérieure avait été donnée à 22 malades (40%, radiothérapie, n=8, chimiothérapie, n=14. Des niveaux 3 de toxicités ont été limités à la neutropénie (n=5, 9%), la fatigue (n=2, 4%) et la diarrhée (n=2, 4%). Des niveaux 4 ont été la neutropénie (n=1, 2%) et la diarrhée (n=1, 2%). 43/48 malades (78%) sont évaluables pour la réponse avec maladie stable et 5/48 (9%) avec la progression. 28 malades continuent sur étude après 2-15 mois de thérapie. L'accroissement est presque complet et la suite est progressive.
Conclusions :
Glivec et Hydroxyurée administré sur un programme journalier continu est bien toléré et est associé avec une activité préliminaire encourageante chez les malades adultes avec gliome de bas grade récurrent ou progressif.
Notre avis : très encourageant tout cela

53ème dossier
2072-131I-chTNT-1/B MAb interstitiels dans le traitement du glioblastome en récidive (GBM) confirmation de la dose et dosimétrie. S. Shen
Citation: J Clin Oncol 26: 2008 (mai 20 suppl; abstr 2072)
Author(s): S. Shen, R. Lustig, K. D. Judy, J. B. Fiveash, J. S. Shan,

Résumé :
Cotara (131I-chTNT-1/B MAb) est un anticorps monoclonal chimérique radioactif spécifique pour l'ADN et le complexe histone H1 qui est exprimé dans les régions nécrotiques des gliomes. C'est le premier rapport sur la biodistribution et la dosimétrie de Cotara dans le traitement des gliomes en récidive ou progression. Dans un essai antérieur de phase I, Cotara avait été introduit avec une seule sonde. Ici Cotara a été injecté dans la tumeur pendant 25 heures en utilisant la convection augmentée (CED). Cet essai utilise 2 sondes interstitielles pour délivrer Cotara par CED ont été utilisées.
Méthodes :
Les malades avec Glioblastome en récurrence ou progression avec un volume de tumeur compris entre 5 et 60 cc sont éligibles. Les malades reçoivent 3 mCi de Cotara pour la prise d'images et la dosimétrie suivi 2-4 semaines plus tard d'une dose de thérapie. Les cohortes de 3-6 malades sont inscrites pour recevoir une dose de la thérapie croissante de 1,5, 2,0 ou 2,5 mCi/cc. La biodistribution et la dosimétrie de Cotara sont déterminés en utilisant 5 images séquentielles du corps avec 9 échantillons de sang. La diffusion et l'élimination de Cotara dans les tissus ont été mesurées et les doses de radiation ont été déterminées en se basant sur le schéma médical de Dose de la Radiation Interne.
Résultats :
3 malades ont reçu une dose à la prise d'images et une dose de thérapie à 1,5 mCi/cc, les deux doses ont été injectées plus de 25 heures avec 2 sondes interstitielles. La dose de la radiation thérapeutique administrée a varié selon le volume de la tumeur entre 17 et 74 mCi et aucune dose toxicité limitante (DLT) n'a été observée. Les images acquises immédiatement et jusqu'à 168 heures après affichent la diffusion. Cotara s'est concentré seulement dans tumeur. Une quantité minime de Cotara pouvait être visualisée faiblement dans l'estomac, le coeur, et la thyroïde. La concentration maximum a varié de 1,1 à 3,3%, dans l'estomac de 0,4 à 1,2%, dans le coeur, de 0,05 à 0,26%, dans la thyroïde de 0,0009-0,0017% ID/mL pour sang, et de 30 à 55,7% dans la tumeur. Les doses de la radiation ont montré une irradiation de 1.8 à 3,3 cGy/mCi pour l'estomac, de 0,9 à 1,6 cGy/mCi pour le coeur, de 0,7 à 4.4 cGy/mCi pour la thyroïde, de 0,9 à 1,6 cGy/mCi dans le cerveau sain contrelatéral, de 0,64à 1,1 cGy/mCi pour la moelle épinière et de 179 à 598 cGy/mCi dans la tumeur. La radiation moyenne dans la tumeur moyenne était de 551, (gamme 223-732).
Conclusions :
La CED a administré spécifiquement Cotara dans la tumeur avec une exposition aux radiations dans le reste du corps minime. Aucuns DLT n'a été observés au niveau 1,5 de mCi/cc. Les résultats de biodistribution/dosimétrie sont encourageants et méritent une escalade de dose supplémentaire.
Notre avis : très encourageant, peu toxique. Curieux et encourageant ce faible impact sur la thyroide.

54ème dossier
2073-Gimatecan, un antitopoisomérase, a une synergie avec le Glivec et Everolimus (immunosuppresseur)contre les xenogreffes de gliome malin. G. Vassal
Citation: J Clin Oncol 26: 2008 (mai 20 suppl; abstr 2073)
Author(s): Vassal G., N. Hamelin, P. Opolon, R. Versace, B. Geoerger,

Résumé :
Gimatecan est un inhibiteur de topoisomérase, une camptothécine lipophile (affinité pour les graisses) orale nouvelle connue sous les nom de ST1481, NVP-LBQ707 qui a montré une activité supérieure à Iritonécan et Topotecan contre plusieurs lignes cellulaires de xénogreffes humaines de gliomes. Gimatecan avait montré une activité antitumorale contre des xénogreffes de gliome malin en synergie avec Temodal. ASCO 2007 6ème dossier . Le travail présent a évalué Gimatecan avec Glivec, un inhibiteur de tyrosine kinase et Everolimus, un inhibiteur de mTOR chez les gliomes. 49 ème dossier présenté à l'ASCOO 2007 par la même équipe.
Méthodes :
Dans l'activité antitumorale in vivo on a évalué l'injection en sous cutané de Xénogreffes IGRG121 et IGRG93 de gliomes malins. Gimatecan à 0,19 ou 0,05 mg/kg/jour a été administré oralement pendant 5 jours/4 semaines, Glivec à 150 mg/kg/jour selon la même fréquence, Everolimus à 5 mg/kg/d même fréquence.
Résultats :
Dans IGRG121, Gimatecan à 0,19 mg/kg a entrainé 2 réponses complètes et 2 partielles sur les 8 tumeurs. Le TGD (Tumor growth delay), défini par le temps médian pour atteindre 5 fois le volume était de 46.6 jours et le LCK de de 5,8. Imatinib et Everolimus étaient inactifs avec des TGD de 1,4 et 3,3 jours respectivement. Imatinib et Gimatecan ont accompli 100% de retours en arrière de la tumeur (6 PR et 2 CR de 8 tumeurs), un TGD de 49.6 jours et un LCK de 6.2. Le ratio de TGD observé de 1,30 suggère que la combinaison est synergétique. Par contraste, Gimatecan et Everolimus ont résulté en 1 réponse partielle PR hors des 6 tumeurs. Le TGD de 42,6 jours et le LCK de 5,2 n'étaient pas seul supérieur à Gimatecan. IGRG93 avait été prouvé très sensible à Gimatecan au dosage de 0,05 mg/kg et a entrainé 5 PR et 2 CR hors des 10 tumeurs, TGD de 32,5 jours comparé aux contrôles. Bien que l'activité de Glivec ait été limitée par le gène PDGFRα amplifié dans le gliome, TGD de 9,2 jours, LCK de 0,1, sa combinaison avec Gimatecan a résulté en 8 CR des 8 tumeurs, TGD supérieur à 66 jours et LCK de 5,4. Le ratio TGD observé de 1,75 a suggéré une combinaison hautement synergétique. De la même façon Everolimus était inactif, TGD de 6,6 jours, LCK de 0,2. Mais l'administration avec Gimatecan a résulté en 7 CR et 2 PR des 9 tumeurs, TGD de 57,8 jours, LCK de 4,9 et un ratio TGD observé de 1,31.
Conclusions :
Glivec et Everolimus ont potentialisé l'activité antitumorale de Gimatecan contre les xénogreffes de gliome qui suggère leur combinaison dans le traitement des gliomes malins.
Notre avis : l'ASCO n'est pas fait pour les études précliniques, Gimatécan, Everolimus et Glivec sont connus, c'est un essai de phase I à Gustave Roussy qu'il faut faire avec cette trithérapie. Si on avait les mêmes réponses chez l'homme, ce serait fabuleux.

55ème dossier
2074-Avastin et Temodal journalier sur glioblastome en récidive (GBM). R. Maron
Citation: J Clin Oncol 26: 2008 (mai 20 suppl; abstr 2074)
Author(s): R. Maron, J. J. Vredenburgh, A. Desjardins, D. A. Reardon, J. A. Quinn, J. N. Rich, S. Gururangan, S. A. Wagner, M. E. Salacz, H. S. Friedman,,

Résumé :
La survie pour malades avec glioblastome périodique est sombre, avec moins de 10% des patients vivant à 2 ans. Les glioblastomes sont des tumeurs très vascularisées. Le facteur de croissance endothélial vasculaire, VEGF surexprimé dans le glioblastome a le pire pronostic. Un anticorps à VEGF a amélioré la survie dans un modèle de xénogreffes de glioblastome. Avastin (Bevacizumab) est un anticorps humanisé à VEGF actif contre le glioblastome périodique quand il est combiné avec Campto (Irinotecan). Le Temodal journalier peut vaincre la résistance au Temodal en prise 5/28 jours en épuisant la résistance MGMT.
Méthodes :
L'essai a combiné Temodal journalier à 50 mg/m2/jour avec Avastin (Bevacizumab) à 10 mg/kg tous les 14 jours pour les malades avec glioblastome périodique (en progression ou récidive). 32 malades avec glioblastome périodique ont été enrôlés entre le 18 juillet 2007 et le 2 septembre 2007. Tous avaient reçu la radiothérapie et 20/32 (63%) étaient en progression sous le régime Temodal 5/28 jours.
Résultats :
Le traitement avait une toxicité acceptable avec un patient avec un niveau 4 d'hémorragie du pancréas, et un patient avec niveau 5 de pneumonie. Il n'y avait aucun niveau 3 de toxicité hématologique, et aucune hémorragie dans le système nerveux CNS. 12/32 malades (37.5%) avait une réponse partielle, 12/32 (37.5%) avait la maladie stable, et 8/32 (25%) avait la maladie progressive. 18 des 32 malades restent sur l'essai. 2 malades ont demandé à sortir de l'essai pour la fatigue.
Conclusions :
Temodal journalier et Avastin (Bevacizumab) est un régime actif contre le glioblastome en récidive ou progression et a une toxicité acceptable. Le Temodal journalier est une bonne base pour les traitements combinés.
Notre avis : la présence du grand docteur Friedman dans cet essai va donner du crédit au rechallenge du Temodal + Avastin contre Campto-Avastin. A quand le match ?

56ème dossier
2076-AP 12009 pour malades avec astrocytome anaplasique en récidive ou réfractaire, résultats d'un essai de phase Ib . U. Bogdahn
Citation: J Clin Oncol 26: 2008 (mai 20 suppl; abstr 2076)
Author(s): U. Bogdahn, A. K. Mahapatra, V. Olyushin, V. Parfenov, G. Stockhammer, S. Ludwig, G. Wuerth, H. Heinrichs, K. H. Schlingensiepen,,

Résumé :
Les gliomes de haut grade surexpriment TGF Bêta 2. AP 12009 est un inhibiteur de TGF-Beta 2 spécifique qui a été testé avec succès en essai de phase I/II chez les malades avec gliomes de haut grade périodique (progression ou récidive) ou réfractaire.
Méthodes :
L'essai de phase IIb est un essai international ouvert, randomisé, une étude de dose-découverte chez les malades avec gliomes de haut grade périodique ou réfractaire, III ou IV, randomisés dans 3 groupes du traitement. L'objectif principal était de comparer 2 doses d'AP 12009 (10 µM=AP-10 ou 80 µM=AP-80) avec la chimiothérapie standard (Temodal ou PCV) quant au taux de la réponse, la survie, et la sécurité. AP 12009 a été administré en intratumoral par livraison convection-rehaussée jusqu'à 11 traitements sur un cycle de 14 jours (7 jours oui, 7 jour non).
Résultats :
Ici nous faisons un rapport sur la population avec astrocytome anaplaique AA périodique, III. Les malades avec glioblastome de grade IV ont un résumé séparé. Le groupe AP-10 a montré un profil de la sécurité comparable au groupe témoin. Bien qu'il y ait eu une plus haute fréquence d'évènements contraires SAEs le groupe AP, c'étaient des évènements procédure-apparentée et principalement réversibles. Aucun évènement contraire SAE médicament-apparenté n'a été observé dans chacun des 3 groupes du traitement. La médiane de survie était plus élevée dans les deux groupes AP 12009 que dans le groupe témoin avec un avantage de la survie remarquable d'AP-10 sur la chimiothérapie de 12,3 mois. En outre, plus d'individus dans le groupe AP-10 ont éprouvé un avantage clinique à long terme (CR+PR) et a montré considérablement plus de respondeurs après 14 mois. La découverte de la dose a été accomplie, en efficacité et en sécurité le groupe AP-10 était meilleur que le groupe AP-80.
Conclusions :
AP 12009 a montré un profil du risque-avantage positif et a démontré une excellente possibilité en monothérapie pour le traitement des malades avec astrocytome anaplasique périodique AA ou réfractaire, surtout le groupe AP-10. Un essai de phase III pour les malades avec astrocytome anaplasique périodique AA ou réfractaire est projetée pour commencer dans le second semestre 2008.
Groupe de traitement
AP-10
(N=12)
AP-80
(N=15)
Contrôle Temodal ou PVC
(N=12)
Incidence of SAEs (%)
67
67
25
Survie médiane
34.0
31.7
21.7
Survivants à 2 ans en %
83
53
42
Taux de réponse (CR+PR) à 14 mois (%)
42*
20
0*

Notre avis : le traitement par convection rehaussée pendant 11 semaines est bien contraignant malgré sa supériorité apparente sur Temodal oral

57ème dossier
2077-Cetuximab plus Temodal et radio chimiothérapie pour glioblastome fondamental (GERT) Phase I/II . S. E. Combs
Citation: J Clin Oncol 26: 2008 (mai 20 suppl; abstr 2077)
Author(s): S. E. Peignes, D. Schulz-Ertner, C. Hartmann, T. Welzel, C. Timke, K. Herfarth, von A. Deimling, L. Edler, M. Platten, Mèche W., J. Debus,

Résumé :
Les glioblastomes sont connus pour exprimer des hauts niveaux d'EGFR. Viser EGFR avec Cetuximab (Erbitux) a prouvé pour être un traitement prospère. Cet essai de phase I/II de radio-chimiothérapie (RCHT) avec Temodal MZ et Cetuximab chez les malades avec glioblastome fondamental évalue la faisabilité et la toxicité.
Méthodes :
17 malades avec glioblastome ont été inclus dans cette analyse. La radiothérapie (RT) a été délivré avec la dose médiane de 60 Gy, 5*2Gy/semaine. Temodal a été prescrit de façon concomitante à une dose de 75mg/m2, suivie par 6 cycles adjuvant de Temodal 5/28 jours. Cetuximab est appliqué en injections hebdomadaires, à la dose de 400 mg/m2 jour 1, et concomitant avec la radiothérapie RT les jours 8, 15, 22, 29, 36, 43 à 250 mg/m2. 14 malades étaient des hommes et 3 malades étaient des femmes. L'âge médian au diagnostic était de 48 ans. Les résections neurochirurgicales avaient été complètes chez 7 patients, partielle chez 7 autres, et une biopsie chez 3 malades. O(6)-méthylguanine méthyltransférase ADN (MGMT), la méthylation du promoteur du gène a été enquêtée dans le tissu de la tumeur. 33% des malades étaient MGMT+, et 66% étaient MGMT-. L'analyse EGFR est menée actuellement. Le traitement a été commencé dans une médiane de 15 jours après le diagnostic. Le temps de suivi médian au temps de cette analyse est de 13 mois.
Résultats :
La radio-chimiothérapie RCHT avec Cetuximab est sûre et bien tolérée. Les effets secondaires Cetuximab-Apparentés ont inclus la rougeur, l'acnée. Cetuximab a été arrêté après une embolie pulmonaire bilatérale chez une patiente dans la semaine 7 de traitement. Un malade est mort dans la semaine 4 du traitement après progression de la tumeur et un oedème du cerveau massif qui ne pouvait pas être contrôlé par les corticoîdes à haute dose. Chez tous les autres malades, les 7 cycles de Cetuximab ont été accomplis. Survie totale (OS) était de 87% à 12 mois. Aucun facteur pronostique ne peut être déterminé à ce stadet. MGMT+ n'a pas été associé avec un plus long OS. La survie Progression-Libre (PFS) était de 81% à 6 mois et de 37% à 12 mois. MGMT+ n'a pas été associé avec une plus longue PFS (p=0.59). Aucuns facteur pronostic de PFS n'ont pu être identifiés.
Conclusions :
Les données de la thérapie trimodale chez les malades avec glioblastome suivant la radiochimiothérapie de Temodal avec Cetuximab indiquent la faisabilité sans toxicité augmentée. PFS aussi bien qu'OS paraissent être très prometteur.
Notre avis : un anti EGFR, Cetuximab, radiosensibilisateur encourageant. Attendons les résultats définitifs.

58ème dossier
2078-Temodal prolongé (TMZ) avec gliomes malin en récidive (MG). C. E. Murray
Citation: J Clin Oncol 26: 2008 (mai 20 suppl; abstr 2078)
Author(s): C. E. Murray, R. D'Agostino, G. J. Lesser,
Résumé :
La combinaison de chirurgie, radiothérapie et Temodal est devenu la thérapie standard pour les patients avec gliome malin MG récemment diagnostiqué. Cependant, aucun niveau de soin n'a émergé pour la maladie en récidive ou progression. Le dosage continu de Temodal pour des périodes plus longues que 7 jours a été démontré pour diminuer la concentration intratumorale de l'enzyme réparatrice des dégats à l'ADN, la méthyle guanine méthyle transférase MGMT et suggère à l'évidence que Temodal prolongé a une activité chez les patients dont les tumeurs ont progressé sous le régime Temodal adjuvant standard 5/28 jours.
Méthodes :
En utilisant la base de données de notre service de neuro-oncologie, nous avons identifié rétrospectivement tout les patients avec gliome malin MG en récidive ou progression traité avec Temodal prolongé entre avril 2005 et novembre 2007.
Résultats :
19 patients ont été identifiés pour avoir reçu Temodal prolongé au retour ou à la progression à une dose de 50-100mg/m2/jour pour 21 jours consécutifs suivi par 7 jours sans traitement. Tous les patients avaient reçu Temodal antérieur, 14 en même temps que la radiothérapie et 17 en postradiothérapie. Leur âge médian était de 56 ans (gamme 34-69 ans) et 58% de ces patients étaient des hommes. 17 patients avaient des glioblastomes et 2 patients un astrocytome anaplasique. 7 patients avaient reçu 2 régimes antérieurs et 2 patients avaient été traités avec 3 thérapies antérieures. Le nombre médian de cycles de Temodal prolongé délivré était de 2 (gamme 1-17+). Trois patients ont été traités avec Tamoxifen concourant et 1 patient a reçu Glivec concourant. Le temps médian à progression était 9,5 semaines (gamme 4-112+). Seulement 1 patient a eu une réponse partielle et 4 patients avaient la maladie stable sur l'IRM. Un patient reste sur le traitement. La toxicité hématologique a inclus les niveau 3/4 de lymphopénie (6 patients) et un niveau 3 de thrombocytopénie (2 pts). Aucun niveau 3/4 d'anémie ou de neutropénie n'a été observé. Aucune infection ne s'est produite. Un patient avaient le niveau 3 de thrombose. Aucuns patient n'a cessé le traitement à cause de la toxicité.
Conclusions :
Le Temodal prolongé a été bien toléré chez les patients avec gliome malin MG périodique et traitement Temodal antérieur. Peu de réponses ont été observées, mais plusieurs patients ont eu la stabilisation de la maladie prolongée. Ces données suggèrent un rôle potentiel pour Temodal prolongé, seul ou en combinaison, chez les patients avec gliome malin en progression ou récidive sous la thérapie Temodal standard 5/28 jours. Un essai multicentrique de phase II est en cours pour étudier les points de survie compte tenu du statut MGMT.
Notre avis: activité modeste de Temodal seul prolongé 21/28 jours, bien inférieure à Temodal+Avastin.

59ème dossier
2079-Fotemustine (FTM) chez les malades avec glioblastome récurrent/progressif après radiothérapie plus concomitant et/ou Temodal et adjuvant, essai de phase II, essai italien. A. A. Brandes
Citation: J Clin Oncol 26: 2008 (mai 20 suppl; abstr 2079)
Author(s): A. A. Brandes, A. Tosoni, E. Franceschi, E. Mazza, A. Santoro, M. Faedi, R. Labianca, R. Bertorelle, T. Perrone, E. Pesenti,,

Résumé :
Aucun médicament n'a encore apporté la preuve d'une efficacité chez les malades avec glioblastome en échec après la radiothérapie standard et Temodal concomitant puis adjuvant. Bien que les nitrosourées puissent être considérés comme le niveau or de soin, aucune donné n'est disponible dans une population pré-traitée.
Méthodes :
Les patients avec glioblastome récurrent/progressif, plus de 3 mois après la fin de la radiochimiothérapie ont reçu 3 doses hebdomadaires de Fotémustine FTM (75 mg/m2 en i.v.) suivi, 5 semaines plus tard, par FTM (100 mg/m2 i.v.) toutes les 3 semaines pour moins d'une année. Le traitement a été suspendu en cas de progression de la maladie ou de toxicité inacceptable. Le point final était la survie progression-libre à 6 mois (PFS-6).
Résultats :
Entre avril 2005 et mai 2006, sous la conduite du Groupe de Neuro-oncologie Italien, GICNO, 43 patients dans plusieurs hôpitaux ont été inscrits. 29 hommes, 14 femmes, âge moyen de 52 ans, gamme 34-68 ans, KPS médian de 90, gamme 70-100. La PFS-6 était de 21% (SE 6.2%), 3 malades (7%) avait la réponse partielle (PR), 15 (35%) la stabilisation de la maladie (SD). 2 patients hors des 3 réponses partielles sont vivants après 21 et 22,7 mois, et 1 patient est mort après 15,5 mois. Le temps de survie médian était de 6 mois. Le statut MGMT a été mesuré chez 34 patients (73.5%), 8 MGMT+ (23.5%) et 26 MGMT-(76.5%). Chez les patients MGMT+, le contrôle de la maladie était considérablement meilleur que chez les patients MGMT-(75% contre 34,6%). Cependant aucune différence considérable dans PFS-6 et la survie OS n'a été observée. Des niveaux 3-4 de thrombocytopénie et de neutropénie ont été observés chez 25,6% et 30,2% des patients, respectivement.
Conclusions :
Les conclusions de cet essai présent, le premier à analyser une seconde ligne de nitrosourée dans une population pré-traitée homogène après le traitement standard de Temodal, peut représenter une nouvelle activité pour les nitrosourées. Cependant, comme le contrôle de la maladie n'était pas important, les dosages devraient être réévalués dans de futures études. Ce procès a été supporté par une subvention sans restriction des laboratoires Italfarmaco, Milan, Italie.
Notre avis : les répondeurs, 3PR n'étaient probablement que des fausses progressions sous Temodal. L'an dernier à l'ASCO on avait dit que si Temodal échouait, cela ne servait à rien de le remplacer par une nitrosourée, un autre alkylant. L'essai n'a au moins rien couté.

60ème dossier
2080-Pronostic de FDG-PET dans les gliomes de haut grade, une analyse multivariante y compris tous les facteurs consensuels. C. Colavolpe
Citation: J Clin Oncol 26: 2008 (mai 20 suppl; abstr 2080)
Author(s): C. Colavolpe, E. Guedj, J. Mancini, C. Bequet-Boucard, P. Metellus, M. Barrie, D. Taieb, D. Figarella-Branger, O. Mundler, O. L. Chinot,,
Résumé :
La valeur pronostique de la TEP, Tomographie par Emission de Positrons avec 18 fluoro-desoxy-glucose, (FDG-PET) a été rapporté précédemment dans les gliomes de haut grade (HGG) avec des résultats instables qui utilisent des méthodes statistiques différentes dans des populations non homogènes. En effet, la plupart de ces études sont basées sur des analyses multidimentionnelles limitées qui ne comprennent pas tous les facteurs pronostic consensuels. L'objectif de cette étude était déterminer la valeur pronostique préthérapeutique indépendante de FDG-PET sur la survie totale (OS) et la survie événement-libre (EFS) dans les gliomes de haut grade HGG.
Méthodes :
Nous avons analysé 41 patients avec gliomes de haut grade HGG histologiquement prouvé rétrospectivement, 31 glioblastomes IV (GBM) et 10 gliomes anaplasique III (AG). L'examen préthérapeutique FDG-PET a été exécuté. La diffusion du fluor FDG a été mesurée en cinq étapes métaboliques visuelles (MG) pour déterminer un ratio T/CL entre la diffusion dans la tumeur T (uptake) et la diffusion dans le tissu controlatéral CL. La survie totale OS et l'EFS ont été déterminés par analyse Kaplan-Meier et a correspondu avec l'assimilation de FDG et l'analyse unidimensionnelle et multidimensionnelle (univariate/multivariante), MVA. MVA a inclus la diffusion du fluor FDG, l'âge, l'indice de Karnofsky, l'étendue de la résection chirurgicale, l'histologie III ou IV, et la 1ère ligne de chimiothérapie pour le glioblastome. Une deuxième analyse multidimentionnelle MVA a été exécutée avec la diffusion de FDG et l'analyse du partitionnement récursif (PAR) de la classification de RTOG.
Résultats :
La survie médiane OS et l'EFS étaient respectivement de 18,4 et 9,2 mois, considérablement plus élevés pour les gliomes anaplasiques AG que pour les glioblastome GBM. Les gliomes anaplasques MG ont correspondu presque avec la survie totale OS dans le groupe entier et aussi dans le groupe glioblastome GBM. Le ratio T/CL était significativement corrélé avec la survie totale OS et pauvrement avec l'EFS (p=0.052), indépendamment de l'âge, du KPS, du niveau histologique, de la chirurgie et de la classification RPA. Dans le sous-groupe des glioblastomes, le ratio T/CL a encore prédit la survie totale OS, indépendamment de l'âge, KPS, de la chirurgie, de la classification RPA et de la 1ère ligne de chimiothérapie.
Conclusions :
Sur FDG-PET SCAN préopératif, le ratio entre la diffusion du fluor dans la tumeur et le tissu controlatéral peut fournir une information pronostique supplémentaire dans la gestion des gliomes de haut grade HGG, indépendamment des facteurs pronostiques consensuels.
Notre avis : si les IRM fonctionnels remplacent souvent aujourd'hui les PET SCAN sur les tumeurs de cerveau malignes, La Timone reste fidèle au PET SCAN. L'étude montre clairement la corrélation entre la diffusion du produit dans la tumeur et son voisinage controlatéral et la survie. Il y a une imprécision cependant sur le moment de l'examen indiqué en préopératif et en préthérapeutique. Il est aujourd'hui de rigueur avant Campto-Avastin.

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