06/05/2019
GFME actualité 12

Page accueil
Suite
Actualité de la recherche mondiale 12 sur les glioblastomes



La société américaine de biosciences Neurocrine obtient de bons résultats avec l'interleukine 4 et une bactérie

Telle est la conclusion après 16 mois d'essais aux Etats-Unis et en Allemagne sur 31 patients

Actualité n°12 du 2 octobre 2001

Actualité précédente n°11

Actualité suivante n° 13

La société américaine Neurocrine vient d'annoncer ses résultats après des essais sur le glioblastome

La technique : Il s'agit d'introduire avec des cathéters dans la tumeur un nouveau produit le NBI 3001.
fusion d'interleukin 4 (IL-4) et d'une bactérie (un Pseudomonas). NBI 3001 peut offrir une nouvelle approche de traitement pour le glioblastome récidivant. Des données précliniques suggèrent que quand il est introduit directement dans la tumeur, la toxine de fusion tue les cellules de tumeur, mais pas les cellules saines. L'interleukin IL-4, un facteur de croissance, est extrait des cellules sanguines du patient et est fusionné avec un Pseudomonas exotoxine, une toxine puissante qui peut détruire des cellules cancéreuses. L'interleukine IL-4 a une grande affinité pour des récepteurs IL-4 fortement exprimés à la surface des cellules tumorales et absents sur les cellules cérébrales normales. IL-4 se lie fermement aux récepteurs IL-4 sur la surface des cellules de glioblastome et livre l'exotoxine directement dans la cellule, aboutissant à la mort de cellule. IL-4 et la toxine de fusion (NBI-3001) sont administrés via un cathéter spécial, qui permet la livraison directement dans la tumeur. Le produit est environ 1000 fois plus puissant que les agents anticancéreux conventionnels employés actuellement.

Les résultats de l'étude
Dans cette étude, 31 patients avec glioblastome récidivant, insensible à la chirurgie et à la radiothérapie ont été traités avec des implants de toxine de fusion- IL-4 (NBI 3001) pendant quatre jours dans une étude de phase I/II (faisabilité-toxicité). L'étude a été conduite dans neuf centres de neurochirurgie aux États-Unis et en Allemagne.
On a demandé aux médecins d'évaluer la réponse des patients à la thérapie à la dernière visite de contrôle après 16 mois. 29 des 31 patients étaient encore présents.
- Quatre patients (13 %) ont montré une rémissions complète sans trace visible de tumeur à l'IRM
- Quatorze patients (48 %) ont montré une réponse partielle avec réduction de tumeur d'au moins 50 %.
- Sept patients (24 %) ont montré une stabilité de la tumeur
- Quatre patients (13 %) ont connu une progression.

Effets secondaires

Un tiers des patients ont connu des effets secondaires pendant ou immédiatement après la thérapie s'expliquant par des effets compatibles avec une mort rapide des cellule de tumeur.

Essais cliniques
Fort de ces résultats, une étude de phase III (essai) d'efficacité est projetée.

Retour à la page générale