Le
dérèglement génétique serait responsable de
la croissance des médulloblastomes
Telle est
la conclusion de chercheurs canadiens
Actualité 11
du 8
novembre 2000
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La technique : L'irradiation au cobalt 60 s'effectue avec un appareil
gamma-knife. Il s'agit d'une irradiation, sans incision chirurgicale
à travers un casque comportant 201 trous et utilisant l'imagerie
classique.
Le préalable :
Les cellules de glioblastome produisent des cytokines aux caractéristiques pro-inflammatoires
ou immunosuppressives, ou les deux, et qui, sans compter qu'elles modifient
l'expression du gène p53, sont associées à la résistance
du glioblastome à la radiothérapie. Les données
sur les cytokines qui ont fait l'objet de rapports sont isolées
et parfois divergentes et une analyse détaillée du profil
des cytokines et de leur récepteurs correspondants dans des glioblastomes
irradiés a attiré peu d'attention. La présente étude
visait à vérifier l'hypothèse selon laquelle la radiothérapie
administrée à des doses pertinentes sur le plan clinique
ne modifierait pas de façon significative, à elle seule,
l'expression des cytokines endogènes et de leurs récepteurs
dans les lignées de cellules de glioblastome humain comportant
un gène p53 du type sauvage et mutant.
Conception
et méthode :
On a irradié avec du cobalt 60 à
une dose de 10 Gy des spécimens de culture de quatre lignées
de cellules de glioblastome présentant une expression différente
du gène p53 (U87, U118, U251, U373). Après 48 heures,
on a défini la radiosensibilité au moyen d'une épreuve
de formation de cellules souches, analysé la répartition
du cycle cellulaire par cytométrie de flux et défini au
moyen d'une épreuve de protection de la RNase les profils de l'ARN
messager (ARNm) des cytokines et de leurs récepteurs. On a appliqué
à des lignées de cellules p53 du type sauvage des doses
uniques différentes de rayonnement à intervalles différents
après les cultures.
Résultats
:
Toutes les lignées de cellules étaient relativement radiorésistantes
à des doses plus faibles de 1 et 2 Gy. Des cytokines immunosuppressives
et l'ARNm de récepteurs de cytokines des familles Th2 (IL-13R*,
IL-4) et Th3 (TGF-ß1, 2 et 3, TGF-ßRI et RII) ont été
exprimés. Par ailleurs, on a détecté seulement deux
gènes des récepteurs des cytokines Th1 pro-inflammatoires
(IFN-*R* et IFN-*Rß), mais aucune expression importante des gènes
des cytokines Th1. Même si la population analysée incluait
une fraction importante de cellules mortes pour la reproduction, l'irradiation
n'a pas modifié considérablement les profils de l'ARNm des
cytokines et des récepteurs de cytokines dans toutes les lignées
de cellules, sans égard à l'état du gène p53.
Conclusion
:
Ces résultats indiquent que l'irradiation au cobalt à
des doses pertinentes sur le plan clinique ne modifie pas
de façon significative, à elle seule, les profils des cytokines
et des récepteurs des cytokines des lignées de cellules
du glioblastome humain.
Les auteurs
: Department of Oncology, Department of Laboratory Medicine and Pathology,
Division of Epidemiology, et Department de Chirurgie, Cross Cancer Institute/University
of Alberta, Edmonton, Alta.
Reprint
requests to: Dr. Wilson H. Roa, Department of Radiation Oncology,
Cross Cancer Institute, 11560 University Ave., Edmonton AB T6G 1Z2; fax
780 432-8380, wilson.roa@cancerboard.ab.ca
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