Les traitements douteux, même toxiques, fourmillent sur Internet, 10% des malades se laissent séduire
Il n'est pas rare de trouver sur Internet des témoignages de patients guéris d'un cancer après avoir suivi un régime à base de vitamine C, de carthilage de requin. Tous les témoignages sont évidemment de pures inventions de vendeurs peu scrupuleux. Vous trouverez, ici, une liste non exhaustive de ces traitements aux annonces miraculeuses.
Il convient d'être prudent et de bien regarder si le site est validé HonCode, seul signe distictif d'un site médical certifié.
A
la recherche du traitement miracle, le miroir aux alouettes.
Il est tout à fait légitime pour tout patient de souhaiter sa guérison et de tout faire pour cela. Mais la tentation est grande de rechercher le traitement miracle car les chimiothérapies sont des thérapies agressives et fatigantes avec beaucoup d'effets secondaires.
Mais ces thérapies ont été testées et approuvées cliniquement pour être efficaces. Cependant chacun est un jour tenté
d'essayer un traitement miracle sans effet secondaires.
Depuis 30 ans
des publicités font état de tels traitements. Nous avons dressé
la liste de ces "miroirs aux alouettes" totalement inefficaces voire
toxiques.
L'American Cancer Society (ACS) définit les méthodes
douteuses comme des pratiques reconnues comme n'étant d'aucune valeur selon l'évidence. Selon les règles de la science les partisans
qui font des déclarations au sujet de la santé, doivent les prouver.
C'est leur responsabilité d'entreprendre des études appropriées
et d'en rapporter des détails suffisants pour permettre leur évaluation et leur confirmation par d'autres. Chaque décennie depuis 1940 apporte
son lot de remèdes douteux pour le cancer et attire l'attention d'un grand
nombre de disciples. C'était les antitoxines de Koch dans les années
1940, le traitement de Hoxsey dans les années 1950, Krebiozen dans les
années 1960, le laetrile dans les années 1970, et la thérapie
immuno-augmentative dans les années 1980. Les méthodes douteuses
d'aujourd'hui incluent les agents corrosifs, les produits provenant des plantes,
les diètes spéciale, les suppléments diététiques,
la correction des "déséquilibres," les méthodes
biologiques, les gadgets, les concoctions diverses, les approches psychologiques,
et des tests diagnostiques inutiles. Une investigation ACS de 1987 a trouvé
que 452 (9%) de 5,047 cancéreux identifiés par enquête
téléphonique auraient eu des traitements douteux. De ceux-là, 49% ont eu des "thérapies mentales", imagerie mentale,
'hypnose, thérapie psychique et 38% ont suivi des diètes.
Les dangers des traitements douteux incluent le délai d'obtenir des traitements
appropriés, une qualité de vie diminuée, du tort physique
direct, de l'interférence avec les traitements prouvés, un gaspillage
de temps, d'argent, et du tort psychologique. Les guérisons de cancer attribuées aux méthodes douteuses
tombent dans une de cinq catégories: (1) le patient n'a jamais eu de cancer;
(2) le cancer a été guéri ou était en rémission
avec la thérapie prouvée, mais la thérapie douteuse a aussi
été employée et l'effet bénéfique lui a été
attribué; (3) le cancer progresse mais est faussement étiqueté comme
ralenti ou guéri; (4) le patient est décédé à
cause du cancer (ou le suivi est interrompu) mais il est présenté
comme guéri; (5) le patient est en rémission spontanée (ce
qui est très rare) ou a un cancer qui évolue tranquillementétant
présenté comme une guérison. Les promoteurs des méthodes
douteuses souvent étiquettent leurs méthodes comme "alternatives".
Les méthodes alternatives réelles sont des méthodes comparables
selon les critères de sécurité et efficacité. Les
méthodes alternatives expérimentales ne sont pas prouvées
mais ont un raisonnement plausible et sont habituellement en phase d'investigation.
Les méthodes dites "alternatives" douteuses ne sont pas prouvées
et n'ont pas de raisonnement plausible. Certains promoteurs des méthodes
"alternatives" sont des médecins ou d'autres scientifiques hautement
éduqués qui ont dévié de la pensée scientifique.
Les facteurs qui les motivent peuvent inclure la pensée délusatoire,
mauvaise interprétation d'expériences personnelles, considérations
financières, et d'un plaisir d'être populaire et/ou de
l'adulation provenant des patients. La mauvaise information au sujet des thérapies
de cancer douteuses est propagée par des livres, des articles, des vidéos,
des programmes d'entrevues, des articles de presse, des conférences, des
expositions sur la santé, des pratiquants "alternatifs," des
services d'information ou de références, et de bouche à bouche.
Les promoteurs expliquent typiquement leur approche en termes vulgaires et semblent offrir aux patients un rôle actif dans leur soins: (a) le cancer
est un symptôme, non pas une maladie; (b) les symptômes sont causés
par la diète, le stress, ou l'environnement; (c) la forme physique, la
nutrition, et l'attitude mentale permettent une défense biologique et mentale
contre le cancer; et (d) la thérapie conventionnelle affaiblit les réserves
de l'organisme, traite les symptômes plutôt que la maladie. Les thérapies
douteuses sont présentées comme naturelles et non-toxiques,
tandis que les thérapies courantes (responsables) sont décrites
comme hautement dangereuses. Pendant les dernières années, les médias
ont fait la publicité des méthodes "alternatives" de façon
à causer beaucoup de confusion chez la population. La plupart de
ces rapports ne contenaient aucune évaluation critique et mettaient en
vedette les opinions des partisans et de leurs clients satisfaits. scientifique.
L'OAM a subventionné plusieurs douzaines d'études reliées
aux méthodes "alternatives," incluant quelques-unes reliées
au traitement du cancer. Toutefois, il est difficile de prévoir si telle
recherche va aboutir à quelque chose. Même si les résultats
s'avèrent favorables, le bénéfice ne sera pas à la
hauteur de la publicité déjà produite en faveur des méthodes
douteuses. Voici quelques méthodes douteuses les plus courantes.
DCA, dichloroacétate
Le DCA est une molécule connue depuis des années pour son effet activateur sur les mitochondries –des structures responsables de la production d’énergie dans les cellules normales mais qui sont absentes dans les cellules cancéreuses. Une étude publiée en 2007 par des chercheurs canadiens de l'Université d'Alberta, in vitro, de DCA sur des cancers introduits sur des rats qui auraient été détruits par le DCA a remis le sujet d'actualité.
Le DCA a été essayé sur l'acidose lactique congénitale chez des enfants et des adultes mais sans résultats autre que des toxicités. Le dichloroacétate est un poison qui provoque de troubles neurologiques avec atteinte des nerfs périphériques. D'autres effets secondaires sont provoqués par des impuretés par une fabrication mal contrôlée. L'achat est légal car il est vendu comme produit vétérinaire, ce qui permet de contourner la règlementation.
http://en.wikipedia.org/wiki/Dichloroacetate
Poly MVA
Le site du fabricant du Poly MVA http://polymva.com a au moins le mérite d'être clair et correct, il dit précisément que le Poly-MVA n'est pas un médicament, c'est un supplément nutritionnel qui ne doit pas se substituer au traitement conventionnel contre les tumeurs. Il met en garde aussi que la FDA ne souhaite pas voir des suppléments nutritionnels interférer avec les traitements classiques, mais reconnait que beaucoup de patients prennent ces suppléments vitaminiques. Poly-MVA est selon son fabricant un complexe d'acide alpha-lipoique (anti-oxydant), de vitamines B1, B2, B12, de minéraux (Molybdène, Rhodium et Ruthénium), d'acides aminés (Formyl-methionine et Acetyl Cystiene) qui donne de l'énergie, de l'appétit, et réduit la fatigue (la cortisone fait la même chose). Ce n'est pas un traitement anti-tumoral mais un traitement de confort.
Antinéoplastons
Stanislaw R. Burzynski
Une analyse de 1992 a conclut qu'aucun des "antinéoplastons"
de Burzynski n'a prouvé avoir normalisé des cellules tumorales.
[Green S. "Antineoplastons." An unproved cancer therapy. JAMA
267:2924-2928k 1992]. En 1995, un jury de la cour fédérale
a accusé Burzynski de fraude. Son procès a eu lieu en 1997
mais il n'a pas été condamné.
CanCell
CanCell, originalement appelé Entelev, est un
liquide qui guérirait le cancer en "baissant le voltage de
la structure cellulaire d'environ 20%," rendant les cellules "digérées"
et remplacées par des cellules normales. Les directives incluses
mettent les clients en garde que les bouteilles de CanCell ne doivent
pas se toucher ou d'être près d'un appareil électrique
ou d'une prise de courant. CanCell a aussi été promu pour
le traitement du SIDA, de la sclérose amyotrophique latérale,
la sclérose en plaques, la maladie d'Alzheimer, "des cas extrêmes
d'emphysème et de diabète," et plusieurs autres maladies.
En 1989, la FDA rapporta que CanCell contenait de l'inosito, de
l'acide nitrique, du sulfite de soude, de l'hydroxyde de potassium, de
l'acide sulfurique, et du catéchol. Des tests de laboratoire faits
entre 1978 et 1991 par le NCI (National Cancer Institute) n'ont démontré
aucune évidence que CanCell soit efficace dans le cancer. La FDA
a obtenu une injonction empêchant sa distribution aux patients.
Thérapie de cancer cellulaire spécifique
Selon l'information sur le site web du promoteur, le CSCT ('cell specific cancer therapy') serait administré par un appareil
qui expose le patient à un champ magnétique qui est beaucoup
plus faible que celui de l'imagerie de résonance magnétique
(IRM) Cette thérapie est disponible dans une clinique de la République
Dominicaine. Le coût annoncé du traitement est $20,000, payable
d'avance. Le CSCT est supposé ne pas guérir le cancer mais
détruire les cellules cancéreuses actives dans l'organisme
sans nuire aux cellules normales. Son but est de détruire assez
de cellules cancéreuses pour que le système immunitaire
puisse prendre la relève et faire son travail normal. L'appareil
était supposé déceler les cellules cancéreuses.
Il n'y aucune évidence scientifique que l'énergie magnétique
puisse détruire des cellules cancéreuses.
Appareillage
Plusieurs types d'appareils sont utilisés sous prétexte
qu'ils sont efficaces comme traitement du cancer. Ils incluent des gadgets qui font passer un courant électrique de bas voltage à travers
des tumeurs de l'organisme, des appareils à "électroponcture"
qui supposément mesurent la résistance électrique
des "points d'acuponcture," des appareils électriques
qui "donnent une charge" aux échantillons de sang prélevé
des patients et ré-injectés plus tard, des générateurs
d'ions négatifs qui auraient un effet sur les tumeurs, des gadgets
radioniques qui pourraient diagnostiquer et guérir le cancer en
analysant et émettant des ondes radio à des fréquences
appropriées, des aimants capables de guérir le cancer en
"améliorant la circulation" ou par effets intracellulaires,
et des projecteurs de rayons colorés qui auraient des effets curatifs.
L'Essiac
L'essiac est une herbe médicinale qui a été
prescrite et encouragée pendant près de 50 ans par Renée
M. Caisse, une infirmière canadienne décédée
en 1978. Un peu avant sa mort, elle a passé la formule et les droits
de production à la Resperin Corporation, une compagnie canadienne
qui l'a rendue disponible aux patients par un arrangement spécial
avec les autorités de Santé Canada. Plusieurs rapports déclarent
que la formule contient de la bardane (burdock), de la rhubarbe
Indienne, de l'oseille, et de l'orme fuyant (slippery elm), mais il pourrait
y avoir aussi d'autres ingrédients. La tisane d'essiac semble-t-il
qui aurait été la formule originale de Caisse, est aussi
commercialisée aux États-Unis. Plusieurs expériences
animales faites sur le produit n'ont démontré aucune
activité anti-tumorale, ainsi qu'une revue de données
sur 86 patients faite par Santé Canada au début des années
1980.
Thérapie par cellules fraîches
La thérapie par cellules fraîches, aussi
appelée thérapie par cellules vivantes, consiste en injections
de cellules animales embryonnaires fraîches prélevées
d'organes ou tissus qui correspondent à l'organe ou tissus malades
du patient. Les partisans de cette thérapie maintiennent que l'organisme
du receveur automatiquement transporte les cellules injectées à
l'organe cible où elles corrigent et rajeunissent les cellules
malades. L'American Cancer Society déclare que la thérapie
de cellules fraîches n'a pas été prouvée comme
bénéfique et qu'elle aurait causé des effets secondaires
sérieux (infections et réactions immunologiques à
la protéine injectée) et le décès.
La méthode Gerson
Les adeptes de la diète Gerson maintiennent que le cancer
peut être guéri seulement si les toxines sont éliminées
de l'organisme. Ils recommandent la "détoxication" avec
des lavements fréquents avec le café, et une diète
basse en sodium qui inclut plus d'un gallon par jour de jus faits de fruits,
légumes, et foie de veau cru. Cette méthode à été
développée par Max Gerson, un médecin né en
Allemagne qui a émigré aux Etats-Unis en 1936 et qui a pratiqué
à New York jusqu'à sa mort en 1959. La thérapie de
Gerson est encore disponible à l'Hôpital Méridienà
Tijuana, au Mexique et, depuis février 1997, au Gerson Healing
Center à Sedona, en Arizona. La thérapie est activement
encouragée par sa fille, Charlotte Gerson, par des conférences,
des apparitions à des programme d'entrevues, et par des publications
du Gerson Institute à Bonita, en Californie. Les protocoles Gerson
ont inclut les injections d'extraits de foie, des lavements à l'ozone,
la "thérapie de cellules hépatiques," des comprimés
de thyroïde, des capsules de gelée royale, le l'huile de lin,
des lavements avec de l`huile de castor, des applications de glaise, du
laetrile, et des vaccins faits de virus d'inflenza et de staphylocoque
doré. En 1947, le NCL a revu 10 cas choisis par le docteur Gerson
et a trouvé son rapport peu convainquant. La même année,
un comité nommé par la New York County Médical Society
a revu les dossiers de 86 patients, ont examiné 10 patients, et
ont trouvé aucune évidence que la méthode Gerson
avait un valeur quelconque comme traitement du cancer. Une analyse du
NCI du livre du Dr. Gerson A Cancer Therapy: Results of Fifty Cases, a
conclut en 1959 que la majorité des cas ne répondaient pas
aux critères (comme une vérification histologique du cancer)
pour une évaluation appropriée d'un cas de cancer. Une revue
récente du raisonnement du traitement Gerson a conclut: (a) les
"poisons" dont Gerson maintenait être présents
dans les aliments traités n'ont jamais été identifiés,
(b) les lavements fréquents avec le café n'ont jamais été
démontrés comme efficaces dans l'élimination de poisons
du foie et des intestins des cancéreux, (c) il n'y a pas d'évidence
qu'un réaction inflammatoire "guérissante" existe
qui peut déceler et tuer les cellules cancéreuses. Entre
1980 et 1986 au moins 13 patients traités avec la thérapie
de Gerson ont été admis dans des hôpitaux de San Diego
avec septicémie causée par le Campylobacter foetus, attribuable
aux injections de foie. Aucun des patients était libéré
de son cancer, et un est décédé de son cancer dans
une semaine. Cinq était comateux du à un taux de sodium
bas, probablement résultant de la diète sans sodium de Gerson.
Par la suite, le personnel de Gerson a modifiéla technique de manipulation
des produits hépatiques et biologiques. Toutefois, l'approche Gerson
demeure potentiellement dangereuse. Des décès ont aussi
été attribués aux lavements avec café administrés
à la clinique de Tijuana. Charlotte Gerson maintient que le traitement
à la clinique a produit des taux élevés de guérison
pour plusieurs cancers. En 1986, toutefois, des investigateurs ont appris
que les patients n'étaient pas suivis après leur congé.
Malgré que le personnel de la clinique ont dit qu'ils étaient
pour suivre les patients de façon systématique, il n'y a
pas d'évidence publiée qu'ils l'ont fait. Un naturopathe
qui a visité la clinique Gerson en 1983 a réussi à
retracer 21 patients sur une période de cinq ans(ou jusqu'à
leur décès) par des lettres annuelles ou appels téléphoniques.
A la 5e année, seulement un était vivant (mais toujours
avec son cancer); les autres avaient succombé à leur cancer.
La cure de cancer grecque
Le partisan principal de la Cure de Cancer Grecqueétait
le microbiologiste Hariton-Tzannis Alivizatos, d'Athènes, en Grèce,
qui est mort en 1991. Il maintenait avoir un test sanguin qui pouvait
déterminer le type, la localisation, et la gravité du cancer.
Il avouait que son "sérum" permettait au système
immunitaire du patient de détruire les cellules cancéreuses,
et aider l'organisme de rajeunir les parties détruites par le cancer.
Des observateurs avec connaissance de cause croient que l'ingrédient
principal de la Cure de cancer Grèque était la niacine.
L'American Cancer Society et la NCI avaient demandé à Alivizatos
à plusieurs reprises des précisions sur ses méthodes,
mais il n'a jamais répondu.
Le traitement Hoxsey
Le naturopathe Harry Hoxsey a offert un traitement d'herbe
qui était composé d'une pâte externe ou poudre et
un tonique pris par la bouche. Les préparations à application
externe contenaient un agent corrosif comme le sulfite d'arsenic.
Le médicament assimilé par voie contenait l'iode de potassium
et des ingrédients comme du trèfle rouge, la réglisse,
la racine de bardane, la racine Stilingia, la racine Berberis, le pokeroot,
le cascara, l'écorce de chêne épineux, et l'écorce
de bourdaine. Hoxsey aurait dit que la formule a été développée
en 1840 par son arrière-grand-père et transmis par son père
juste avant sa mort de cancer. Le traitement de Hoxsey a expérimenté
dans des cliniques aux États-Unis en 1924 jusqu'à ce que
des confrontations avec la FDA amène à fermer sa clinique
principale à Dallas vers la fin des années 1950. Depuis
1963, le traitement est seulement disponible dans une clinique à
Tijuana, au Mexique, dirigée par l'ancienne infirmière en
chef de Hoxsey, Mildred Nelson. Hoxsey a été atteint de
cancer de la prostate en 1967 et a subi une chirurgie après s'être
traité lui-même sans succès avec son tonique. La plupart
des herbes ont été évaluées pour leur activité
anti-tumorale dans le cancer, avec des résultats négligeables
pour certains et aucun résultat chez les autres. Certaines de ces
herbes, le plus notamment le pokeroot, ont des effets toxiques.
Sulfate d'hydrazine
Au milieu des années 1970, le sulfate d'hydrazine a
été proposé comme traitement de la perte de poids
progressive et la débilisation caractéristiques du cancer
avancé. Basé sur des expériences animales et préliminaires
chez les humains, le traitement était supposé causer la
régression des tumeurs et l'amélioration subjective ches
les patients. Toutefois, trois études récentes subventionnées
par le National Cancer Institute ont démontré aucun bénéfice
attribuable au sulfate d'hydrazine. Les études ont porté
sur 243 patients avec diagnostic récent de cancer pulmonaire à
cellules non-petites, 266 patients avec ce type de cancer pulmonaire avancé,
et 127 patients avec cancer colo-rectal avancé. Dans le groupe
le plus grand on a trouvé une incidence plus élevée
d'effets endommageables sur les nerfs et que la qualité
de vie était pire dans le groupe traité avec le sulfate
d'hydrazine. Suite à la publication de ces études, les partisans
ont maintenu qu'elles étaient erronées parce qu'on aurait
permis aux patients de prendre des tranquillisants, des barbituriques,
ou de l'alcool, qui annulaient les effets du sulfate d'hydrazine. Le National
Cancer Institute a rejeté ces arguments, et une investigation par
le United States General Accounting Office a trouvé aucune différence
dans les temps de survie entre les patients qui ont pris des médicaments
et ceux qui ne les ont pas pris. [Nadel MV. Report to the Chairman and
Ranking Subcommittee, House Committee on Government Reform and Oversight:
Contrary to Allegations, Hydrazine Sulfate Studies Were Not Flawed. Document
No. HEHS-95-141. Washington, D.C.: U.S. General Accounting Office, September
1995] Une copie de ce rapport est disponible en appelant (202) 512-6000.
Thérapies par "Hyperoxygénation"
Les thérapies par "Hyperoxygénation"
aussi appelées "thérapies bio-oxidative" sont
basées sur le concept erroné que le cancer est causé
par une déficience en oxygène et peut être guéri
en exposant les cellules à plus d'oxygène qu'elles puissent
tolérer. Les agents les plus utilisés sont le peroxyde,
le sesquioxide germanium, et l'ozone. Malgré que ces composés
aient été le sujet de recherche légitime, il y a
peu ou pas d'évidence qu'ils soient efficaces comme traitement
de maladie sérieuse, et chacun peut causer du tort. Les produits
germanium ont un effet nocif sur les reins et ont causé
des décès. La FDA a banni son importation et a saisi ces
produits de plusieurs manufacturiers aux États-Unis.
Thérapie Immuno-augmentative
La thérapie immuno-augmentative (IAT) a été
développée par Lawrence Burton, Ph.D., un zoologue qui maintenait
qu'il pouvait stimuler la capacité du système immunitaire
de déceler et détruire les cellules cancéreuses.
Il accomplissait cela en injectant des extraits protéiniques isolés
par des procédures qu'il a inventées. Toutefois, (1) le
système immunitaire ne décèle ou ne détruit
pas les cellules cancéreuses comme Burton précisait, et
(2) les substances qu'il employait ne peuvent pas être produites
selon les procédures décrites dans son demande de brevet
et n'ont pas été démontrées comme présentes
dans l'organisme. Les scientifiques du NCI qui ont analysé les
matériels du traitement IAT administrés à plusieurs
patients, ont conclut que les substances étaient des solutions
diluées de protéines sanguines normales, principalement l'albumine. Aucune était électrophorétiquement
pure, et aucune contenait les ingrédients que Burton prétendait.
Burton n'a pas publié de rapports cliniques détaillés,
dévoilé à la communauté scientifique les détails
de ses méthodes, publié des statistiques valables, entrepris
des études contrôlées, ou fournit des échantillons
d'ingrédients de ses traitements à des investigateurs indépendants
pour évaluation. Durant le milieu des années 1980, plusieurs
de ses patients ont développé des infections sérieuses
suivant le traitement IAT. En 1979, le programme de CBS-TV: "60 Minutes"
donna à Burton une grande publicité quand un médecin
renommé mentionna qu'un de ses patients semblait avoir guérit
miraculeusement suite au traitement de Burton. Malgré que le patient
est mort 12 jours plus tard, "60 Minutes" ont refusé
d'informer leur téléspectateurs de ce fait. En 1986, le
Congressional Office of Technology Assessment a rassemblé un groupe
d'experts techniques et représentants de Burton pour structurer
une étude clinique pour évaluer l'IAT. Toutefois, la communication
entre Burton et les représentants du gouvernement a été
rompue après qu'il a insisté que le "pré-test"
soit dirigé à sa clinique. Burton est décédé
en 1993, mais la clinique fonctionne toujours.
L'iscador
L'iscador est un extrait de gui (mistletoe) proposé
la première fois comme traitement du cancer en 1920 par Rudolph
Steiner, un médecin suisse que croyait à l'occulte. Steiner
fonda la Society for Cancer Research pour encourager les extraits de gui
(mistletoe) et les pratiques basées sur l'occulte qu'il appela
médecine anthroposophique. Un rapport de 1962 par la société
maintenait que le temps de faire la cueillette de la plante était
important parce qu'elle réagit influencée par le soleil,
la lune, et les planètes. Des préparations variées
de jus de gui ont été étudiées avec l'espoir
de trouver un agent anticancéreux efficace. Malheureusement, en
1984, le groupe d'experts de la Swiss Society for Oncology ont conclut
qu'il n'y avait pas d'évidence que l'iscador était efficace
contre les cancers chez l'homme.
Thérapie Kelley/Gonzalez Metabolique
Durant
les années 1960, William Donald Kelley, D.D.S., développa
un programme pour les cancéreux qui comprenait des diètes,
des suppléments de vitamines et d'enzymes, et un "typage métabolique".
Kelley catégorisait les gens comme "dominant sympathique,"
"dominant parasympathique," ou "équilibrés
" métaboliquement, et avait des recommandations diététiques
pour chaque catégorie. Il maintenait que son "index d'évaluation
de métabolisme protéinique" pouvait diagnostiquer le
cancer avant son évidence et que son "index de malignitéKelley"
pouvait déceler "la présence ou l'absence de cancer,
le taux de croissance de la tumeur, la localisation de la masse tumorale,
le pronostic du traitement, l'âge de la tumeur et le dosage de la
médication nécessaire." En 1970, Kelley a été
trouvé coupable de pratique de la médecine sans permis suite
au témoignage qu'il aurait fait un diagnostic de cancer du poumon
suite à une prise de sang au bout du doigt d'un patient et avoir
prescrit des suppléments diététiques, des enzymes,
et une diète comme traitement. En 1976, suite à des cours
d'appels, son permis comme dentiste a été retiré
pour une durée de cinq ans. Toutefois, il a continué à
promouvoir ses méthodes jusqu'au milieu des années 1980
par l'entremise du International Health Institute à Dallas. Sous
le parapluie de l'institut, des professionnels licenciés et des
"techniciens métaboliques certifiés" à
travers les Etats-Unis distribuent un questionnaire de 3200 items qu'ils
envoient à Dallas une fois remplis. Le long rapport imprimé
sortant de l'ordinateur fournit le statut "métabolique"
du patient et des directives pour la diète, les suppléments
(typiquement 100 à 200 comprimés par jour), des techniques
de "détoxication," et des changements de style de vie.
Un traitement semblable est disponible de Nicholas Gonzalez, M.D., de
New York, qui maintient avoir analysé les dossiers de Kelley et
a mis les données sur papier. Le manuscrit n'a jamais été
publié, mais les experts qui ont évalué le chapitre
sur 50 cas n'ont trouvé aucune évidence d'effet bénéfique.
Gonzalez dit qu'il offre "10 diètes de base avec 90 variations" et prescrit typiquement des lavements avec café et "jusqu'à
150 pilules par jour en 10-12 doses". En
1994, suivant l'investigation de six cas de Gonzalez, les autorités
du bureau des permis de l'état de New York ont conclut: (1) son
"protocole alternatif" ne lui permettait pas une norme de soins
alternatifs; (2) il a échoué dans l'interprétation
des signes et symptômes de la progression de la maladie; et (3)
il a traité ses patients de façon incompétence, et
(4) le maintien de ses dossiers était inadéquat. En 1997,
un jury de la ville de New York a accordé $2.5 millions en dommages
et $150,000 en dommages punitifs à une ancienne patiente de Gonzalez.
Elle a témoigné qu'elle a été diagnostiquée
avec un cancer utérin à un stage primaire en 1991 et subi
une hystérectomie. Au lieu de poursuivre un traitement médicalement
recommandé de radiothérapie et chimiothérapie, elle
aurait consulté Gonzalez qui l'a découragée de continuer
avec les conseils de son médecin. Basé sur une analyse de
ses cheveux, Gonzalez aurait prescrit près de 150 pilules de suppléments
diététiques par jour en plus des lavements avec café.
Plus tard il a déclaré que le cancer était guéri
malgré qu'il évoluait. Le cancer a éventuellement
affecté sa colonne vertébrale et elle est devenue aveugle.
Selon un article dans le New York Daily News, c'est la première
fois que des dommages punififs aient été accordés
dans un poursuite pour négligence professionnelle dans l'état
de
New York.
Le
Laetrile
Le laetrile, populaire durant les années 1970 et
au début des années 1980, est le nom commercial d'un produit synthétique
apparentéde l'amygdalin, un produit chimique contenu dans les grains des noyaux d'abricots, des grains des pommes, des amandes amères, et
d'autres fruits à noyaux et les noix. Beaucoup de promoteurs du laetrile
l'ont appelé la "vitamine B17" et ont faussement maintenu
que le cancer serait une maladie à déficience vitaminique que le
laetrile pourrait guérir. Le laetrile a été utilisé
au début comme traitement des cancéreux en Californie dans les années
1950. Selon les partisans, il tuerait les cellules tumorales sélectivement
tout en gardant les cellules normales intouchées. Malgré que le
laetrile a été encouragé comme sûr et efficace, l'évidence
clinique indique qu'il est ni un ni l'autre. Le laetrile a été évalué
dans au moins 20 modèles animaux et trouvé sans effet bénéfique
soit seul ou utilisé avec d'autre substances. En réponse à
la pression politique, une étude clinique à été amorcée
en 1982 par la Clinique Mayo et trois autres centres de cancer aux États-Unis
sous le parrainage du NCI. Le laetrile et la "thérapie métabolique"
ont été administrés selon les recommandations des promoteurs.
Les patients avaient tous un cancer avancé pour lequel il n'y avait pas
de traitement prouvé efficace. Des 178 patients, aucun a été
guéri ou stabilisé, et aucun n'a montré une diminution des
symptômes reliés à son cancer. La survie moyenne était
d'environ cinq mois à partir du début du traitement. Chez ceux encore
en vie après sept mois, la grosseur de la tumeur a augmenté. Plusieurs
patients avaient des symptômes de toxicité par le cyanure ou avaient
des taux sanguins de cyanure approchant le taux létal. En 1975, une poursuite
a été déposée pour arrêter l'interférence
de la FDA dans la vente et distribution de laetrile. En 1979, la Cour Suprême
des États-Unis a décidé qu'il n'était pas possible
d'être certain qui est en phase terminale et même si c'était
possible, les patients en phase terminale et la population en général
méritent d'être protégé des cures frauduleuses. En
1987, après plusieurs appels refusés, le juge du district (un grand
partisan du laetrile) a finalement cédé aux tribunaux supérieurs
et a mis fin au système d'affidavit. Actuellement, il existe peu de sources
de laetrile aux États-Unis, mais il est encore utilisé dans plusieurs
cliniques au Mexique.
Le régime Livingston-Wheeler
Virginia
C. Livingston, M.D., qui est décédéen 1990, postulait que
le cancer est causé par une bactérie qu'elle appela Progenitor
cryptocides, qui envahit l'organisme lorsque " l'immunité est stressée
ou épuisée". Elle maintenait combattre cela en renforçant
le système immunitaire avec des vaccins (incluant un fait avec l'urine
du patient), de la "détoxication" avec des lavements, des enzymes
digestives, une diète végétarienne qui supprimait le poulet,
les ufs, et le sucre, des suppléments de vitamines et minéraux,
de la visualisation, et la réduction du stress. Elle maintenait qu'elle
avait un taux très élevé de succès mais n'a pas publié
de données cliniques pour appuyer ces prétentions. Les scientifiques
qui ont essayé d'isoler le microbe qu'elle prétendait être
en cause, ont trouvé qu'il s'agissait d'un microbe cutané courant.
Des chercheurs du University of Pennsylvania Cancer Center ont comparé
78 de leurs patients avec des patients semblables traités à la Livingston-Wheeler
Clinic. Tous avaient des cancers avancés pour lesquels aucun traitement
prouvé n'était connu. Comme prévu, l'étude n'a trouvé
aucune différence dans le temps de survie moyen des deux groupes. Toutefois,
les patients Livingston-Wheeler avaient rapporté plus de difficultés
d'appétit et de la douleur.
Macrobiotiques
Macrobiotics
est un système philosophique quasi-religieux qui souligne une diète
semi-végétarienne. ("Macrobiotic" signifie "le chemin
de longue vie"). Les diètes Macrobiotiques ont été encouragées
pour demeurer en bonne santé et pour prévenir et "soulager"
le cancer et autres maladies. La diète optimale est supposée équilibrer
les aliments "yin" et "yang." Elle est composée de
grains entiers (50 à 60% de chaque repas), les légumes (25 à
30% de chaque repas), les fèves complètes ou produits à base
de soja (5 à 10% des aliments quotidiens), des noix et graines (petites
quantités comme collations), la soupe miso, les tisanes, et petites portions
de viande blanche ou fruits de mer une ou deux fois par semaine. Certaines diètes
Macrobiotiques contiennent des nutritifs en quantité suffisante, mais d'autres
non. Les pratiquants Macrobiotiques se basent sur un "diagnostic par le pouls"
et d'autres procédures non-scientifiques reliées à la médecine
chinoise. Le diagnostic par le pouls comprend six pouls pris à chaque poignet
qui correspond à douze sphères internes de fonction de l'organisme.
D'autres méthodes diagnostiques inclut le "diagnostic ancestral,"
"diagnostic astrologique," "diagnostic par auréoles et vibrations,"
"diagnostic environnemental" et "diagnostic spirituel" ,"
pour identifier les influences spirituelles, incluant "visions de l'avenir").
Le partisan actuel est Michio Kushi, fondateur et président du Kushi Institute
à Brookline, au Massachusetts. Selon les publications de l'Institut, le
style de vie Microbiotic devrait inclure mâcher les aliments au moins 50
fois par bouchée (ou jusqu'au moment où les aliments deviennent
liquides) , ne pas avoir des vêtements de matériel synthétique
ou faits de laine directement sur la peau, éviter les douches et bains
de longue durée et trop chauds, éviter d'avoir des grandes plantes
vertes dans la maison pour enrichir la contenu de l'oxygène de l'air ambiant,
et de chanter une chanson gaie tous les jours. Kushi maintient que le cancer est
du en grande partie à une mauvaise diète, au fait de trop penser,
au style de vie, et peut être influencé en changeant ces facteurs.
Il recommande des aliments yin pour le cancer qui est causé par un excès
de yang, et des aliments yang pour des tumeurs qui sont principalement yin. Ses
livres contiennent des histoires de cas de gens dont leur cancer serait disparu
après avoir adopté la diète macrobiotique. Toutefois, les
seuls rapports d'efficacité sont des témoignages par des patients,
dont plusieurs ont aussi reçu de la thérapie conventionnelle. La
diète elle-même peut causer une perte de poids considérable
des cancéreux qui l'utilisent.
La thérapie
métabolique
Les partisans de la "thérapie métabolique"
maintiennent diagnostiquer des anomalies au niveau cellulaire et les corriger
en normalisant le métabolisme du patient. Ils considèrent le cancer,
l'arthrite, la sclérose en plaques, et d'autres maladies "dégénératives"
comme le résultat de déséquilibre métabolique causé
par une accumulation de "substances toxiques" dans l'organisme. Ils
maintiennent que les pratiquants scientifiques font que traiter les symptômes
de la maladie, tandis qu'eux traitent la cause en éliminant les "toxines"
et en renforçant le système immunitaire pour que l'organisme puisse
guérir spontanément. Les "toxines" ne sont ni définies
ni mesurables objectivement. Les diètes "métaboliques"
comme traitements varient d'un pratiquant à un autre et peuvent inclure
une diète "d'aliments naturels," des lavements au café,
des vitamines, des minéraux, des extraits glandulaires, des enzymes, du
laetrile, et d'autres 'nostrums' qui ne sont pas légalement disponibles
aux États-Unis. Aucune étude scientifique n'a démontré
que la "thérapie métabolique" ou un de ses ingrédients
soit efficace dans le cancer ou autre maladie sérieuse. L'adepte le plus
visible de la "thérapie métabolique" était Harold
Manner, Ph.D., un professeur de biologie qui a annoncé en 1977 qu'il avait
guéri le cancer chez les souris avec des injections de laetrile, d'enzymes,
et de vitamine A. (En réalité, il 'digérait' les tumeurs
en les injectant avec des enzymes digestifs, qui ne peuvent pas guérir
les cancers qui ont métastasié.) Durant le début des années
1980, Manner a laissé son poste de professeur et est devenu affilié
à une clinique à Tijuana, au Mexique. Malgré qu'il maintenait
un taux de succès de 74% dans le traitement du cancer, il n'y a aucune
évidence qu'il a gardé des dossiers du suivi des patients après
qu'ils aient quitté la clinique. Il est mort en 1988, mais la clinique
continue à fonctionner.
Pau D'arco,lapacho
La
tisane Pau d'arco, vendue dans les magasins d'aliments naturels et par courrier,
est aussi appelée taheebo, lapacho, lapacho morado, ipe roxo, ou ipes.
La tisane serait un remède ancien des Indiens Incas préparée
avec l'écorce de différentes variétés de Tabebuia,
un conifère d'Amérique du Sud. Toutefois, les histoires de ses origines
contiennent des erreurs géographiques et de botanique. Les partisans maintiennent
que la tisane pau d'arco serait efficace comme traitement de cancers et plusieurs
autres maladies. Les bois tabebuia contiennent le lapachol, qui a été
démontré avoir une action anti- tumorale dans quelques expériences
animales. Toutefois, aucune étude publiée aurait démontré
un effet significatif dans le cancer humain. Des études durant le début
des années 1970 ont trouvé que le lapachol n'est pas absorbé
de façon significative par les humains ou les rats, et que les taux plasmatiques
assez élevés pour influencer les tumeurs seraient accompagnés d'effets anticoagulants. Même des petites doses peuvent causer des nausées
et vomissements et peuvent causer des problèmes de coagulation. Certains
chercheurs croient que le lapacho devrait être évalué davantage
en utilisant la vitamine K pour inhiber son activité anticoagulante.
La
chirurgie psychique
La chirurgie psychique est supposé éliminer
les tumeurs sans laisser de cicatrices. En réalité, ses pratiquants
utilisent des mouvements des mains pour créer l'illusion qu'une chirurgie
est pratiquée. Un colorant rouge est caché dans la procédure
pour donner l'apparence de "sang" quand la peau est coupée. Des
parties d'animaux sont utilisées ou des tampons trempés dans un
colorant montrés comme des "organes malades" supposément
enlevés du patient. L'American Cancer Society a conclut que "toutes
les démonstrations à date de chirurgie psychique ont été
exécutées en utilisant du trucage". La plupart des "chirurgiens
psychiques" pratiquent dans les Philippines ou au Brésil, mais la
plupart ont fait des tournées aux États-Unis. Quelques-uns ont été
poursuivis pour vol et/ou pour pratique de médecine sans permis.
Méthodes psychologiques
Des méthodes psychologiques variées
sont encouragées comme des guérisons de cancer ou des traitements
additionnels à d'autres traitements. Les techniques incluent l'imagerie,
la visualisation, la méditation, la relaxation musculaire progressive,
et des formes variées de psychothérapie. Ces techniques peuvent
diminuer le stress, soulager la dépression, aider à contrôler
la douleur, et donner aux patients les sensations de maîtrise et contrôle.
L'appui individuel et de groupes peut avoir un impact positif sur la qualité
de vie et sur l'attitude en général. Une attitude positive peut
augmenter les chances de survivre le cancer en augmentant la conformité
avec un traitement prouvé. Toutefois, il n'a pas été démontré
que les émotions influencent directement l'évolution de la maladie.
Bernie Siegel, M.D. auteur de Love, Medicine & Miracles and Peace, Love &
Healing, maintient que "les gens heureux en général ne tombent
pas malades" et que "avoir une attitude envers soi-même est le
facteur le plus important dans la guérison et de demeurer en bonne santé".
Siegel note aussi qu' "un système immunitaire vigoureux peut combattre
le cancer s'il n'est pas dérangé, et la croissance émotive
vers une acceptation de soi-même augmentée et l'épanouissement
aident à garder le système immunitaire puissant". Toutefois,
aucune étude scientifique appuie ces prétentions. Une étude
de 10 ans a démontré que 34 patientes atteintes de cancer du sein
qui ont participé au programme 'Siegel's Exceptional Cancer Patients' n'ont
pas vécu plus longtemps que d'autres qui n'ont pas participé à
son programme. Le programme consistait de support par les pairs et de thérapie
familiale hebdomadaire, des conseils individuels, et l'usage d'imagerie positive.
En novembre, 1998, Siegel a envoyé une série de messages électroniques
au Dr. Barrett dans lesquels il a dit que l'étude qui portait son nom a
été faite par un étudiant et n'était pas structurée
adéquatement. O. Carl Simonton, M.D., maintient que les cancers peuventêtre
affectés par des techniques de relaxation et visualisation. Il déclare
que son approche peut diminuer la peur et la tension, renforcer la volonté
du patient à vivre, augmenter l'optimisme, et modifier l'évolution
de la malignité en renforçant le système immunitaire. Toutefois,
il n'a pas publié les résultats d'aucune étude bien structurée
évaluant ses idées. Simonton croit que le cerveau puisse stimuler
les glandes endocrines à inspirer le système immunitaire de s'attaquer
aux cellules cancéreuses. Lui et son épouse Stéphanie (une
psychothérapeute) enseignaient aux cancéreux d'imaginer leur cancer
étant détruit par leurs globules blancs. Encore une fois, il n'y
a aucune évidence que les globules blancs en réalité attaquent
les cellules cancéreuses de cette façon ou que la "suppression
immune" soit un facteur dans le développement des cancers usuels.
Le livre de Simonton Getting Well Again inclut des rapports sur des patients qui
sont devenus mieux après avoir utilisé ses méthodes. Toutefois,
une analyse de cinq de ses rapports qui paraissaient les plus impressionnants
aux laïques a noté que deux des patients avaient subi des traitements
conventionnels, un avait une tumeur qui progressait lentement, et un probablement
n'avait pas de cancer. Le cinquième avait une tumeur qui répondait
avec les traitements usuels. Certains suggèrent que les programmes comme
ceux de Siegel ou Simonton peuvent avoir des effets psychologiques positifs qui
aident les gens à se détendre et se sentir qu'ils "font quelque
chose" de positif. Malgré que leurs méthodes soient sans dangers,
elle peuvent faire gaspiller le temps et l'argent et encourager quelques patients
d'abandonner le traitement efficace. Elles peuvent aussi donner l'impression aux
patients, humiliés ou se sentant coupables, qu'ils aient une déficience
quelconque qui leur a fait développer leur cancer et qui les empêche
de guérir.
Le contrôle du cancer Revici
Le
contrôle du cancer Revici (aussi appelé thérapie lipidique
et "chimiothérapie guidée biologiquement") est basée
sur la notion que le cancer est causé par un déséquilibre
entre les processus corporels constructifs ("anaboliques") et destructifs
("cataboliques"). Son adepte principal, Emmanuel Revici, M.D., prescrivait
des alcools lipidiques, du zinc, du fer, et de la caféine, qu'il classifiait
d'anaboliques, et des acides gras, du souffre, du sélénium, et du
magnésium, qu'il classifiait comme cataboliques. Ses formules étaient
basées sur son interprétation de la gravité spécifique,
le pH (l'acidité), et la tension de surface d'échantillons uniques
d'urine de ses patients. Les scientifiques qui avaient offert d'évaluer
les méthodes de Revici ne pouvaient pas s'accorder avec lui sur les procédures
pour assurer une évaluation valable. Toutefois, sa méthode d'interpréter
l'urine n'est évidemment pas valide. La gravité spécifique
de l'urine reflète la concentration des substances dissoutes et dépend
largement sur le volume de liquides consommés par l'individu. L'acidité
dépend surtout sur la diète, mais varie considérablement
durant la journée. Alors, malgré que ces valeurs soient utiles pour
une détermination métabolique, l'information obtenue d'un seul échantillon
d'urine serait sans signification. La tension de surface de l'urine n'a aucune
valeur diagnostique reconnue médicalement. Récemment, suite à
une confrontation de longue durée avec les autorités de licenciement
de l'État de New York, on a révoquéson permis de pratique
comme médecin de façon définitive.
714X
Le
714X est une solution chimique produite au Québec par Gaston Naessens,
qui dirige aussi l'Académie Internationale de l'Orthobiologie Somatidienne.
Il maintient que le 714X peut "fluidifier la lymphe et "diriger l'azote
dans les cellules cancéreuses pour arrêter leurs sécrétions
toxiques qui bloquent le système de défense de l'organisme."
Le 714X a été analysé par le département de protection
de la santé de Santé Canada, qui a trouvé qu'il contenait
un mélange de camphre, du chlorure et nitrate d'ammoniaque, du chlorure
de sodium, de l'alcool éthylique, et d'eau. Santé Canada n'a pas
reçu de données pour appuyer les prétentions que le 714X
puisse guérir le cancer ou le SIDA. Son comité d'experts déplore
son usage et a averti la population qu'il pourrait causer des effets secondaires.
En 1956, aussi à cause d'un autre remède contre le cancer appelé
GN-24, Naessens a été trouvé coupable de pratique médicale
sans permis et condamné à payer l'amande maximum . Il a été
poursuivi aussi en 1964 après avoir administréun autre remède
supposé anticancéreuxen Corse, remède qui a été
prouvé inefficace.
Cartilage de requin
Le
cartilage de requin en poudre est supposé contenir une protéine
qui inhiberait la croissance de nouveaux vaisseaux sanguins nécessaires
pour la progression du cancer. Malgré qu'un effet mitigé anti-angiogénique ait été observé dans des expériences
de laboratoire, il n'a pas été démontré que l'ingestion
de cartilage a inhibé l'angiogénèse chez les patients souffrant
de cancer. Même si l'application directe serait efficace, l'administration
par la bouche ne fonctionnerait pas puisque la protéine serait digérée
plutôt qu'absorbée. Si les protéines pouvaient pénétrer
l'organisme, elles causeraient une réaction immunologique qui rendrait
l'individu allergique à ces protéines et déclencheraient
des réactions allergiques désastreuses avec l'exposition ultérieure
à ces protéines. Néanmoins, au printemps 1993, le programme
de télévision "60 Minutes" a présenté une
émission sur les déclarations du biochimiste/entrepreneur I. William
Lane, Ph.D., auteur du livre Sharks Don't Get Cancer. L'émission soulignait
une étude Cubaine de 29 cancéreux "en phase terminale"
qui auraient reçu des préparations de cartilage de requin. Le modérateur
Mike Wallace avait filmé plusieurs des patients faisant des exercices et
a rapporté que la plupart se sentaient mieux après plusieurs semaines
de traitement. Le fait que "se sentir mieux" n'est pas une indication
que le traitement ait été efficace, n'a pas été mentionné.
On n'a pas mentionné non plus le fait que les requins font du cancer et
aussi du cartilage. Les représentants du NCI par la suite ont revu les
données de l'étude Cubaine et ont conclut qu'elles étaient
"incomplètes et non-impressionnantes". En Mai 1997, au congrès
annuel de l'American Society of Clinical Oncology, des chercheurs ont rapporté
une étude qui a démontré que le cartilage de requin était
inefficace comme traitement du cancer chez les adultes avec une survie d'au moins
12 semaines. L'étude rapportait un suivi de 58 patients qui ont reçu
du cartilage de requin par la bouche comme seul traitement de leur cancer. Après
12 semaines, aucun n'a eu de réponse complète ou partielle au traitement.
Seulement 10 ont montré aucune progression de leur cancer, et seulement
deux ont montré une amélioration quantitative de leur qualité
de vie. Les chercheurs ont conclut: "Le cartilage de requin s'est avéré
inefficace chez les patients avec cancer avancé, spécialement mammaire,
du colon, pulmonaire, et prostatique". L'étude a été
subventionnée par le Cancer Treatment Research Foundation, Cartilage Technologies
(un manufacturier), et Cancer Treatment Centers of America. En déc. dernier,
Cartilage Technologies a annoncé qu'il n'appuirait plus d'études
additionnelles sur le cartilage de requin comme remède du cancer.
La
vitamine C
La
déclaration que la vitamine C est utile comme traitement du cancer est
largement attribuable à Linus Pauling, Ph.D. Durant le milieu des années
1970, Pauling a commencé maintenir que des doses élevées
de vitamine C sont efficaces comme prévention et guérison du cancer.
En 1976 et 1978, lui et un médecin écossais, Ewan Cameron, ont rapporté
qu'un groupe de 100 cancéreux en phase terminale traités avec 10,000
mg de vitamine C par jour auraient survécu trois ou quatre fois plus longtemps
que des patients avec des histoires identiques qui ne recevaient pas de suppléments
de vitamine C. Toutefois, le Dr. William DeWys, chef des investigations cliniques
au NCI, a trouvé que les groupes de patients n'étaient pas comparables.
Les patients sur la vitamine C étaient des patients de Cameron, tandis
que les autres étaient traités par d'autres médecins. Les
patients de Cameron auraient commencé à prendre la vitamine C quand
il les a étiquetées"non-traitables" par d'autres méthodes,
et leur survie subséquente a été comparé à
la survie des "contrôles" après qu'eux ont été
étiquetés non-traitables par leurs médecins. DeWys
a trouvé que les patients de Cameron étaient étiquetés
non-traitables plus tôt dans l'évolution de leur maladie-ce qui signifie
qu'ils ont été admis à l'hôpital avant qu'ils soient
aussi malades que les patients des autres médecins et naturellement seraient
considérés survivre plus longtemps. Néanmoins, pour évaluer
si Pauling avait raison, la Clinique Mayo a entrepris trois études à
double insu portant sur un total de 367 patients avec cancer avancé. Les
trois études ont démontré que les patients prenant 10 g de
vitamine C par jour n'ont pas fait mieux que ceux qui ont reçu un placebo.
Malgré plusieurs années à prendre de la vitamine C à
dose élevée, Pauling et son épouse Ava sont morts de cancer-elle
en 1981 et lui en 1994.
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