24/01/2019
GFME actualité 151
Page accueil
Suite

Actualité de la recherche scientifique mondiale 151 sur les glioblastomes



Nouvelle stratégie sur les glioblastomes

Actualité n° 151 du 07/11/2005

Actualité précédente 150

Actualité suivante 152

Les scientifiques ont conçu une nouvelle stratégie pour traiter de façon sélective les tumeurs cérébrales en visant et en tuant les cellules malignes. Une nouvelle étude préclinique, éditée dans un journal de médecine, s'est appliquée l'approche au glioblastome.

Le glioblastome est la forme la plus agressive des tumeurs de cerveau, accroissant très rapidement avant que les symptômes n'apparaissent et la majorité des patients ne survivent par à une année de diagnostic.

Travaillant chez les souris, Alexander Levitzki et ses collègues de l'université hébraique de Jérusalem ainsi que ceux de l'université Ludwig-Maximilians à Munich ont tiré profit de la recherche précédente qui a montré comment distinguer les cellules cancéreuses des cellules saines par la détection des molécules connues sous le nom de récepteurs épidermiques de facteur de croissance (EGFR). La surexpression de EGFR dans les cellules de glioblastome, c'est-à-dire qu'en comparaison des cellules normales de cerveau, les cellules tumorales ont beaucoup plus de ces molécules sur leur surface. Les scientifiques ont alors choisi un type de matériel génétique, un acide nucléique lié aux infections virales lié à un composé qui lui même se lie à EGFR. En raison des mécanismes de résistance qui ont évolué pour protéger les cellules mammifères contre des virus, les cellules sont programmées pour mourir une fois qu'elles absorbe cet acide nucléique particulier. Le traitement élimine donc les cellules de tumeur mais évite d'endommager le tissu normal de cerveau.

Les chercheurs ont constaté que le traitement était efficace chez les souris implantées avec ces xénogreffes de cellules humaines de tumeur de cerveau qui surexprimaient EGFR. Le traitement pourrait éliminer les tumeurs cérébrales et il n'y avait aucune évidence de récidive. Les souris traitées sont restées sans tumeur pendant plus d'une année. S'il est plus difficile de traiter le cancer chez l'homme que le cancer chez les souris, les résultats sont jugés très encourageants. Dans son article accompagnant l'étude, Robert Weil de l'institut de tumeur de cerveau de la clinique de Cleveland propose que cette approche mérite d'être rapidement mise en place étant donné le manque de traitements efficaces pour le glioblastome. Il y a peu d'options existantes hormis la chimiothérapie et la chirurgie pour enlever la tumeur, et il est rare que ces traitements empêche les tumeurs de récidiver. Etant donné la prédominance d'Egfr dans ce type de tumeur mais aussi dans d'autres types de cancer comme le cancer de sein ou le cancer de poumon, l'approche commencée dans cette étude peut être applicable à ces autres formes de cancer.

Source

Page accueil