
Le cytomégalovirus, vecteur immunologique dans le traitement du glioblastome
Actualité n° 485 du 08/08/2014
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Article original Oncoimmunology. 25 juin 2014 juin 25;3:e29289.
Le cytomégalovirus, vecteur immunologique dans le traitement du glioblastome.
Auteurs : Nair SK1, Rudbeckie JH1, Mitchell DA2, Department of Surgery; Duke University Medical Center; Duke Cancer Institute; Durham, NC USA, 2Preston A. Wells, Jr. Center for Brain Tumor Therapy; Department of Neurosurgery; University of Florida; Gainesville, FL USA
Résumé
Le Cytomégalovirus humain (CMV) qui est présent et actif dans le glioblastome est absent dans le cerveau normal et de ce fait peut avec ses antigènes être un candidat potentiel pour une immunologie anti glioblastome. Nous avons démontré que des cellules T spécifiques à l'antigène pp65 du CMV sont capables de reconnaître et de tuer des cellules tumorales de glioblastome. Ces données supportent une immunothérapie conduite par les antigènes du CMV contre le glioblastome.
Pubmed : 25101224
Vocabulaire :
Cytomégalovirus
Les controverses du cytomégalovirus qui provoquerait le glioblastome
GFME 12/01/2009 n° 257
Newsweek 9 janvier 2009
En 2002, Un neurochirurgien de UCSF, Charles Cobbs avait publié une découverte dans un journal du cancer proéminent en précisant que sur la vingtaine de tumeurs du cerveau qu''il avait retiré et analysé, il y avait une abondance du virus de l'herpès commun appelé cytomégalovirus, ou CMV. Normalement, le CMV est inactif dans 80% de la population mais dans la tumeur, selon Cobbs, le virus a paru se reproduire activement, même s'il reste inactif dans tissu sain proche. "Quand j'ai vu les premières données, je n'ai plus dormi pendant une semaine", précise Cobbs. Je me suis demandé quelle en était la raison, si le virus CMV pouvait provoquer des tumeurs de cerveau.
En 2004, deux laboratoires essayent de reproduire les résultats de Cobbs, sans succès. Cela aurait pu être la fin de l'histoire, mais c'était sans compter sur l'opiniâtreté du jeune neurochirurgien. Convaincu que ses conclusions sont meilleures que ses collègues, il propose de montrer sa technique aux autres équipes. A l'université Duc, le neuro-oncologue Duane Mitchell, accepte. En 2008, ils publient la première confirmation des conclusions de Cobbs. "Nous avons maintenant la preuve que cela mérite une attention sérieuse", précise Mitchell. Il y a alors une agitation de publications qui explorent un lien possible entre CMV et les tumeurs de cerveau qui attire l'attention de quelques experts, qui provoque une poignée d'essais cliniques.
Le lien présumé entre CMV et les tumeurs de cerveau peut représenter un retournement tardif d'un consensus de décennies d'une croyance que les virus ne peuvent provoquer des cancers. Pendant que quelques scientifiques préconisent la prudence dans l'interprétation de ces constatations, d'autres disent qu'il y a un parti pris contre cette idée de lien cancer-virus et qu'il y a là un défaut majeur dans les travaux de la science. "Les pouvoirs publics sont opposés à consolider ce genre de recherche", précise Cobbs qui est installé actuellement en Californie au Centre Médical Du Pacifique.
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