29/05/2022
GFME, espoirs
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Eleutherobine , un type de corail mou australien à l'assaut des gliomes malins



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Un corail mou australien pour combattre les cancers ou tumeurs

Qu’est-ce que l’éleuthérobine

Dans la communauté scientifique, l’éleuthérobine n’est pas un nom récent. Depuis de nombreuses années, on sait que ce composé, découvert sur un type de corail mou australien, a de nombreuses vertus anti-inflammatoires et antibactériennes.

Un composé présent dans le corail est extrêmement prometteur. Selon des scientifiques, il pourrait s'avérer être un nouveau pilier dans la lutte contre le cancer.

Mais jusqu’à maintenant, les chercheurs n’avaient pas réussi à le synthétiser, ce qui rendait son exploitation dans des traitements à grande échelle compliqués, voire impossibles. Mais de nouvelles études ont démontré que, d’une part, cette substance était bien produite par les coraux australiens, et d’autre part, il est possible de la synthétiser en programmant des bactéries avec de l’ADN corallien.

Les coraux mous contiennent des milliers de composés ressemblant à des médicaments qui pourraient agir comme agents anti-inflammatoires, antibiotiques, etc. Mais obtenir suffisamment de ces composés a été un obstacle majeur à leur développement en médicaments à usage clinique. Schmidt dit que ces autres composés devraient également être désormais accessibles en utilisant cette nouvelle approche.

Des essais sont actuellement réalisés in vitro sur des cellules cancéreuses, la première étape.

Comment des cellules souches de cerveau âgées peuvent être rajeunies ?

Sciences et Avenir rappelle que « les cellules souches ont la capacité de se différencier, générant plusieurs types cellulaires en fonction des besoins physiologiques. Mais, avec l'âge, elles perdent cette capacité et du coup, les tissus de notre corps ne sont plus capables de se régénérer ».
« C'est notamment le cas des précurseurs d'oligodendrocytes (OPC) dans le cerveau, des cellules souches qui génèrent des oligodendrocytes (cellules responsables de la production de myéline qui recouvre les fibres des neurones) », remarque le magazine.
Il annonce toutefois qu’« une étude publiée dans le revue Nature [...] a mis en évidence que ce processus de vieillissement n'est pas définitif et qu'il suffit de placer ces cellules dans un environnement plus "souple" pour qu'elles récupèrent leur capacité de différenciation ».
L’auteur de ce travail, Kevin Chalut (Université de Cambridge, Royaume-Uni), explique : « Avec l’âge, nos cerveaux deviennent "rigides", ils "s'assèchent", mais on ne sait pas exactement pourquoi. Ce qui est surprenant est que cette rigidité a un effet majeur sur les OPC et suffit pour les rendre vieillissantes, je n’avais jamais vu un effet aussi marqué d’un facteur purement mécanique ».
Sciences et Avenir indique que « les chercheurs ont fait cette découverte un peu par hasard, quand ils ont essayé de cultiver ces cellules dans leur laboratoire ».
Kevin Chalut remarque ainsi que « normalement, les OPC peuvent être cultivées en laboratoire mais elles ne peuvent pas s'y différencier, on ne savait pas pourquoi. Un jour, nous les avons cultivées dans des supports plus "souples" que d’habitude et comme par magie, elles se sont mises à se diviser et à se différencier ».
Le magazine relève que « les chercheurs ont fabriqué des supports avec des rigidités variables, et ils ont remarqué que ces cellules souches se différencient sur les supports souples mais pas sur les supports plus rigides, alors que tous les autres facteurs étaient les mêmes ».
Le chercheur souligne que « la seule différence était la rigidité du support, donc elle était forcément la seule responsable du vieillissement de ces cellules, c’était épatant ! ».
Sciences et Avenir s’interroge : « Comment les cellules savaient-elles que leur environnement était plus ou moins souple ? Les chercheurs se sont penchés sur la protéine Piezo1, un canal ionique qui est sensible aux pressions mécaniques ».
Kevin Chalut précise ainsi que « Piezo1 perçoit la rigidité autour de la cellule ; sous la pression, ce canal s’ouvre et laisse entrer du calcium. Ce flux de calcium a plusieurs effets dans la cellule, mais nous ne savons pas exactement comment il entraîne la perte de la capacité de différenciation des OPC ».
« Cependant, inhiber Piezo1 était suffisant pour faire croire aux cellules âgées que leur micro-environnement était plus souple que ce qu’il était, réactivant cette capacité de différenciation », continue le magazine.
Kevin Chalut de conclure : « Je crois qu’on a été très très chanceux : nous avons vu cet effet mécanique parce qu’on étudiait des cellules du cerveau, un tissu très souple. Peut-être qu’on n’aurait rien vu avec des cellules des tissus plus rigides, comme les muscles ou la peau. Cette découverte nous apprend que les facteurs mécaniques sont une autre couche de signalisation cellulaire, une autre façon que les organismes ont de réguler leur fonctionnement en fonction de leur physiologie »


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