07/05/2019
GFME actualité n° 6
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Actualité de la recherche mondiale 6 sur les glioblastomes

la dernière information scientifique mercredi 20 juin 2001,
Des virus peut-être actifs contre certaines tumeurs cérébrales

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Des virus peut-être actifs contre certaines tumeurs cérébrales --par Paul Recer--
WASHINGTON (AP) -- Des chercheurs estiment que l'injection de virus courants dans le cerveau de souris pourrait réduire le volume de certaines tumeurs cérébrales, sans pour autant provoquer d'autres maladies. Ce travail mené sur des souris de laboratoire pourrait être applicable à l'homme d'ici six mois.
L'étude dont le premier auteur est le Dr Peter Forsyth du Centre Tom Baker sur le cancer à Calgary (Canada) est publiée mercredi dans le journal de l'Institut national du cancer. Elle s'appuie sur des travaux antérieurs, selon le Dr Forsyth, qui soulignent l'intérêt de traiter le cancer avec des réovirus, des virus très répandus chez l'homme dans les poumons et les intestins, inoffensifs sauf sur les cellules cancéreuses. ''Les réovirus peuvent envahir les cellules cancereuses et devenir dangereux'', a-t-il affirmé.

''La cellule cancereuse se remplit de particules virales'', a expliqué le chercheur. ''La cellule éclate et les virus relâchés infectent et tuent d'autres cellules cancéreuses''. Peter Forsyth et ses collègues ont ainsi greffé des cellules de glioblastome, une forme très agressive de cancer cerébral, dans le cerveau d'une douzaine de souris de laboratoire.

Une fois ces cellules cancereuses implantées, la moitié des souris a reçu des injections de réovirus vivant, alors que l'autre moitié recevait du virus mort. Selon Forsyth, les souris ayant reçu le virus inactif sont mortes rapidement de leur tumeur, alors que huit des douze souris ayant reçu le virus vivant étaient encore en vie 90 jours après l'injection. ''Les animaux traités par le virus vivant étaient en meilleure santé et prenaient du poids'', souligne l'étude.

Dans un commentaire joint à l'étude, le Dr Matthias Gromeier de l'Université Duke estime que ces résultats sont encourageants. Il souligne toutefois que bien que les réovirus ne provoquent aucune maladie connue chez les humains, il existe beaucoup d'inconnues sur leur action après injection dans le cerveau humain.

''De nombreux aspects de cette stratégie restent dans l'ombre'', a déclaré le Dr Gromeier, un scientifique qui s'intéresse à l'utilisation d'autres types de virus dans le traitement du cancer. Il a souligné que l'étude parue mercredi n'apportait pas beaucoup d'informations nouvelles par rapport à une précédente étude de l'équipe du Dr Forsyth parue en 1998.


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