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Un
juge décide un traitement alternatif sur la tumeur d'un enfant
GFME n° 24 du 3 avril 2002
Italie, plainte
contre le Dr Di Bella
6 août 2002 Santé Reuters
Par Rossella Lorenzi
24
FLORENCE (Santé Reuters) - Le Dr. Luigi Di Bella fait face à une plainte déposée par l'ordre des médecins
concernant l'éthique médicale après qu'un juge ait
ordonné à un hôpital de fournir son traitement du
cancer controversé à un tout petit enfant atteint d'un cancer
du cerveau.
Le Dr Di Bella aujourd'hui âgé de 90 ans prétend
avoir traité avec succès plus de 10.000 malades du cancer sur les 20 dernières années avec un mélange de vitamines, d'hormones et de drogues, mais une étude de 1998
étude avait conclu à la totale inefficacité de son
traitement.
Vendredi, un juge a ordonné à l'hôpital Santobono
de Naples de donner au jeune garçon âgé de 16 mois
avec une tumeur cancéreuse du cerveau le remède du Dr Di
Bella, une de somatostatin, de mélatonine, de bromocriptine,
de bêta carotène, de vitamines E, D, C, d'acide du retinoic
et de cyclophosphamide.
Le Dr. Claudio Clini, directeur général des hôpitaux
Santobono-Pausilipon de Naples, a déclaré qu'il projetait
de déposer une plainte contre Di Bella avec l'Association Médicale
Nationale dans les jours prochains.
"Nous donnerons le traitement à l'enfant comme le juge l'a
décidé" a confié l'hôpital, mais nous
n'avons reçu aucune nouvelles du Dr. Di Bella.
"Je ne trouve pas le comportement du Dr Di Bella conforme avec l'éthique
médicale" ajoute le Dr Clini. "Comme docteur, je
me sens obligé de déposer plainte à l'Association
Médicale Nationale" ajoute-t-il.
La plainte se fonde sur le fait de savoir s'il est acceptable de prescrire
un traitement à distance, ce qui est le cas, sans même avoir
examiné le malade, seulement en ayant appris son histoire ou en
ayant consulté les docteurs qui le traitent poursuit le Dr Clini.
L'hôpital va demander l'annulation de la décision du juge.
"Quand quelqu'un est désespéré, on est disposé
à tout essayer", je comprends cela. Mais nous demanderons
au juge de déclarer que la décision des soins appartient
à l'hôpital.
"Comme directeur général d'un hôpital public,
je ne peux pas permettre aux docteurs d'administrer une thérapie
qui a été déclarée officiellement inefficace",
précise le Dr Clini.
En 1998, devant la pression publique le Ministère de la santé
a procédé à 9 études sur le remède
du Dr Di Bella concernant 386 patients.
Le traitement a été prouvé inefficace, avec
moins que 1% de malades éprouvant une réponse partielle
contrairement aux affirmations des partisans du Dr Di Bella qui affirment
que les études ont été truquées.
En dépit de ces études et sous la pression des malades des
hôpitaux publics, en décembre, la région du Lazio a approuvé ce traitement et le distribue gratuitement aux malades
du cancer qui le souhaitent.
Pour en savoir plus sur le traitement du Dr Di Bella
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