07/05/2019
GFME actualité 23
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Actualité mondiale de la recherche 23 sur les glioblastomes

Les enfants nés en hiver développeraient d'avantage des tumeurs cérébrales en raison des virus de la maman propagés in utéro à l'enfant dans les 15 derniers jours de la gestation.

GFME n° 23 du 3 avril 2002

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Les enfants nés en hiver développeraient d'avantage de tumeurs cérébrales que les autres, en cause, la transmission d'un virus à l'enfant dans les 15 derniers jours de la gestation.
Des infections pourraient être impliquées dans la survenue des tumeurs cérébrales de l'enfant, suggèrent les résultats préliminaires d'une étude britannique parue dans la dernière édition du British Journal of Cancer (BJC). Les chercheurs de l'université de Manchester (nord-ouest de l'Angleterre) ont remarqué que les enfants nés en hiver ont un risque plus élevé pour certains types de cancer du cerveau que ceux nés au printemps ou en été, suggérant qu'une infection pourrait être responsable de cette maladie rare. L'étude porte sur 1045 cas enregistrés de 1954 à 1998 dans le nord-ouest de l'Angleterre. Le cancer du cerveau rare chez l'enfant affecte chaque année environ 290 enfants au Royaume Uni et provoque une centaine de décès. «Nos résultats indiquent que des facteurs environnementaux sont impliqués dans la survenue de tumeurs cérébrales de l'enfant», commente le professeur Jillian Birch qui a dirigé ce travail. La responsabilité d'un ou plusieurs types d'infections constitue l'explication la plus probable, selon lui. Son équipe a découvert que le nombre plus élevé de cancers diagnostiqués certaines années parmi des enfants vivant à proximité ne pouvait être attribué au hasard. Selon les chercheurs, ces «mini-épidémies», observées sur une période limitée et très localisées géographiquement, plaident en faveur d'une origine infectieuse. C'est particulièrement clair pour deux variétés de tumeurs cérébrales, l'astrocytome et l'épendymome, dont le risque varie avec les saisons et apparaît le plus élevé chez les enfants nés à la fin de l'automne ou en hiver, expliquent-ils. Les chercheurs soupçonnaient un rôle des infections dans le développement des tumeurs du cerveau de l'enfant, mais ne disposaient jusqu'à présent d'aucun argument en faveur de cette théorie. «Ces résultats préliminaires ne permettent pas de conclure et nous avons besoin de plus de preuves pour les étayer. Mais si l'infection joue un rôle, cela pourrait déboucher sur de nouvelles idées pour la prévention et le traitement de cette maladie», selon Paul Nurse, co-directeur général du Cancer Research UK dont le BJC est l'émanation.

Mardi 2 avril 2002 AFP Paris
Une technique médicale développant les cellules souches adultes pourrait améliorer le traitement au long cours des cancers.

Des chercheurs ont été en mesure d'augmenter de façon substantielle le nombre des cellules souches prélevées dans le sang en leur injectant un gène nommé HOXB4, a expliqué mardi le Dr Humphries, à la tête d'une équipe de la Société du cancer de Colombie-Britannique. Les spécialistes de Vancouver ont collaboré avec le Dr Guy Sauvageau, de l'Université de Montréal, dans le cadre de travaux sur la génétique. Leurs conclusions doivent être publiées dans l'édition du 5 avril du journal médical Cell. «Nous avons prélevé des cellules souches d'une souris et les avons fait exploser en culture afin d'obtenir un nombre de cellules souches équivalant à celui de 40 à 100 souris, au lieu d'une seule», a expliqué le Dr Humphries. Les cellules souches sanguines, également connues sous le nom de cellules souches hématopoïétiques, sont capables de regénérer la moelle osseuse et les systèmes immunitaires ayant été détruits par les traitements de chimiothérapie. Le sang du cordon ombilical et la moelle osseuse ne comportent pas suffisamment de cellules pour que l'on puisse soigner les gens ayant été soumis à un traitement invasif. Toutefois, la nouvelle technique permettra aux scientifiques d'accroître l'efficacité des greffes de moelle osseuse en augmentant le nombre des cellules souches, a affirmé M. Humphries au sujet de ses travaux, entrepris il y a huit ans.

21/1/2002 AFP Washinton
Les sucres des cellules cancéreuses, la clé de la croissance des tumeurs

Certains sucres qui enveloppent les cellules cancéreuses peuvent être utilisés pour inhiber les tumeurs, ont montré des chercheurs américains qui espèrent mettre au point des médicaments utilisant cette nouvelle stratégie pour combattre la maladie. Leurs travaux, à paraître mardi dans la revue Proceedings of the National Academy of Sciences, se concentrent sur le rôle des sucres dans l'enveloppe qui entoure chaque cellule et lui permet de percevoir les signaux extérieurs. Si les chercheurs connaissent bien le rôle des protéines présents dans cette enveloppe, les sucres avaient jusqu'à présent gardé leurs mystères en raison de leur plus grande complexité, qui paraît en partie surmontée par de nouveaux outils mis au point au Massachusetts Institute of Technology (MIT) de Cambridge. Le professeur Ram Sasisekharan et son équipe ont utilisé ces outils pour étudier les relations entre les modifications de l'enveloppe des cellules de la tumeur et la progression du cancer, en cherchant à déterminer si les sucres jouent un rôle dans la croissance de la tumeur. Pour ce faire, ils ont isolé deux types de sucres grâce à des enzymes, découvrant que l'injection sur des souris cancéreuses d'un certain type de sucre entraînait la croissance de la tumeur tandis qu'un autre type de sucre inhibait fortement cette croissance. «Nous avons été fascinés par la découverte que l'enveloppe de la tumeur contient des séquences de sucre qui peuvent à la fois promouvoir ou inhiber la croissance» cancéreuse, a commenté le professeur Sasisekharan. «Les tumeurs peuvent être gardées sous contrôle par la production de certaines enzymes libérant des fragments de sucre qui maintiennent les cellules en sommeil ou, en réponse possible à des changements pathophysiologiques, la cellule de tumeur libère des enzymes différentes, qui permettent à la tumeur de croître plus rapidement» a encore expliqué le chercheur.

10/1/2002 Agence Science Presse
Angiogenèse : on repart à zéro
Il
y a trois ans, on faisait grand cas d'une nouvelle stratégie anti-cancer : couper les vivres aux tumeurs. Voilà que les pendules sont remises à l'heure dans ce champ de recherche soudain moins prometteur. En soi, l'idée semblait logique : la lutte contre le cancer a consisté jusqu'ici à bombarder la tumeur pour la détruire, que ce soit par des médicaments, par l'irradiation (radiothérapie) ou par la chimiothérapie. Avec des effets secondaires souvent dangereux sur le reste du corps. Depuis les années 70, d'autres chercheurs ont donc commencé à explorer une autre piste : sachant qu'une tumeur se développe parce que notre propre corps la nourrit, en développant par exemple de nouveaux vaisseaux sanguins qui vont aller alimenter cette tumeur, pourquoi ne pas empêcher le développement de ces vaisseaux sanguins, en bref, affamer la tumeur ? L'idée a pris de l'importance des années 90 et a même créé une mini controverse en 1997, lorsqu'un article du New York Times, répercuté aux quatre coins de la planète en 24 heures, a prétendu que des chercheurs de Boston étaient à deux doigts de vaincre le cancer avec cette méthode, de son petit nom antiangiogénèse. Eh bien voilà que les cellules cancéreuses se sont révélées plus tenaces que prévu. Les médicaments qu'expérimentent ces chercheurs depuis quelques années peuvent bel et bien bloquer la croissance des vaisseaux sanguins, et par conséquent, bloquer la croissance des tumeurs. Mais après un certain temps, ces médicaments finissent par perdre de leur efficacité : les cellules apprennent à s'adapter, et tout est alors à recommencer. C'est ce que rapportent depuis Toronto, dans la dernière édition de la revue Science, Joanne Yu, Robert Kerbel et leurs collègues de l'Université McMaster et du Centre collégial de santé des femmes de l'hôpital universitaire Sunnybrooke. Les cellules cancéreuses qui survivent à une diminution des "vivres" , plus précisément, une alimentation en oxygène sont celles chez qui le gène p53 a été désactivé, ce qui se produit dans la moitié des cas. Leur recherche vient en fait confirmer des soupçons qui allaient croissants dans la communauté scientifique depuis deux ans, à mesure qu'on se rendait compte que cette nouvelle classe de médicaments, appelés les inhibiteurs de croissance n'apportait pas les résultats auxquels on s'attendait. Robert Kerbel, qui était un des principaux promoteurs de cette nouvelle stratégie anti-cancer, ne baisse pas les bras : interrogé par la revue Science, il affirme que ces résultats, s'ils renvoient à la case départ, "n'éliminent pas l'idée d'exploiter la thérapie antiangiogénique"... Cette recherche ne devrait pas être interprétée comme étant la preuve que les tumeurs peuvent croître en l'absence complète d'oxygène". Au contraire, elles en ont besoin, même si elles en ont moins besoin qu'on ne le croyait, et c'est derrière ce besoin que l'on doit continuer à chercher, affirme-t-il.

13/2/2002 Agence France Presse
L'activité intellectuelle réduit les risques de maladie d'Alzheimer

La participation fréquente à des activités stimulant les fonctions cérébrales réduit les risques de développer la maladie d'Alzheimer, selon une étude à paraître mercredi dans la revue américaine The Journal of the American Medical Association (JAMA). Une personne qui se livre à des activités intellectuellement stimulantes réduit de 47% ses risques d'être atteinte de la maladie d'Alzheimer, selon les résultats de l'étude menée sur 801 personnes âgées de plus de 65 ans, par Robert Wilson et ses collègues du Rush Alzheimer's Disease Center de Chicago. Les participants ont été suivis entre janvier 1994 et juillet 2001. Le groupe était composé de religieux répartis sur l'ensemble des Etats-Unis. Parmi les activités figuraient notamment la lecture, les mots croisés, les jeux de cartes et la visite de musées. Tous les participants ont accepté de faire don de leur cerveau à la recherche, ce qui devrait permettre aux auteurs de l'étude d'en apprendre davantage sur la corrélation entre activité cérébrale et déclin des fonctions intellectuelles.


16/1/2002 AFP Washinton

Les prématurés (17%) ont des résultats intellectuels inférieurs aux bébés à terme et aussi plus de problèmes de santé.
C es travaux publiés jeudi dans la revue The New England Journal of Medicine établissent qu'à l'âge adulte, les personnes dont le poids de naissance était très faible ont en moyenne des résultats scolaires et un quotient intellectuel inférieurs à ceux des personnes nées avec un poids normal. Mais s'ils sont moins brillants, ces grands prématurés devenus adultes sont aussi moins enclins à consommer de la drogue, de l'alcool, à se livrer à des comportements sexuels à risque et, pour les filles, à être enceintes avant l'âge de 20 ans. Ces travaux sont présentés comme les plus complets jamais menés sur le premier groupe de bébés prématurés qui a pu être sauvé à partir de la fin des années 70 grâce à de nouvelles technologies néonatales. Les chercheurs ont ainsi suivi 242 bébés nés entre 1977 et 1979, jusqu'à leur 20e année. Ces enfants pesaient en moyenne 1.179 grammes à la naissance et sont nés en moyenne durant la 29e semaine d'aménorrhée, soit deux mois avant le terme normal. Leurs résultats sont comparés à ceux de 233 personnes nées avec un poids normal. Au total, 74% des personnes du groupe ont obtenu leur diplôme de fin d'études secondaires, contre 83% des personnes nées avec un poids normal. Le quotient intellectuel moyen des personnes nées à un très faible poids s'établissait à 87 contre 92 pour les autres. Mais 51% des personnes nées prématurément avaient un Q.I. normal et 41% menaient des études supérieures. «Le plus inattendu est leur relatif succès malgré de telles difficultés. Il s'agit d'enfants qui font face à des défis substantiels, dès le début de leur scolarisation, en raisons de problèmes cognitifs et comportementaux», ont commenté les Dr Marie McCormick, de la Harvard School of Public Health et Douglas Richardson, du Beth Israel Deaconess Medical Center dans un éditorial publié en marge de l'étude. Dr Duane Alexander, directeur du National Institute of Child Health and Human Development (NICHD) qui a partiellement financé l'étude, a jugé «encourageant que ces adultes soient mieux lotis sur certains plans que leurs homologues» nés à un poids normal. «Nous supposons que leur tendance à éviter les comportements à risque peut résulter d'une plus grande attention des parents à l'égard des enfants de très faible poids de naissance», a expliqué l'auteur de l'étude, Maureen Hack, du service pédiatrique de la Case Western Reserve University à Cleveland (Ohio). Une autre étude conduite par le NICHD et publiée la même semaine montre que le déclenchement de l'accouchement, d'une à quatre semaines avant le terme, n'est pas sans risque pour le développement de l'enfant et ne devrait pas être décidé à la légère. Et si cet accouchement avant terme est inévitable, les médecins devraient conseiller aux parents de faire suivre le nouveau-né pour les premières étapes de son développement, souligne le Dr Mary Hediger, auteur de l'étude publiée dans le numéro de janvier de la revue Paediatric and Perinatal Epidemiology. Ses travaux, qui portaient sur 4.621 enfants, montrent que les nouveaux-nés venus au monde de la 34e à la 36e semaine de grossesse peuvent être sujets à des retards de développement jusqu'au 47e mois de vie. Aux États-Unis, le nombre d'accouchements déclenchés dans les quatre semaines précédant le terme a presque doublé en sept ans, passant de 9,1% en 1989 à 17,1% en 1996, selon le Dr Hediger. Elle estime néanmoins que dans de nombreux cas, le déclenchement du travail avant terme est absolument nécessaire pour éviter d'autres complications.

7/12/2001 AFP Paris
L'ail et le romarin préviennent les cancers.
Le rôle d'extraits d'ail et de romarin dans la prévention des phases précoces des cancers a été démontré par une équipe de chercheurs, affirme vendredi l'Institut national de la recherche agronomique (INRA). L'étude par des chercheurs de l'INRA confirme la constatation que la consommation de fruits et légumes en général «diminue l'incidence des cancers, notamment des cancers digestifs», selon un communiqué. Les fruits et légumes, en raison de leur richesse en microconstituants, suscitent depuis une dizaine d'années un intérêt croissant de la part des nutritionnistes pour leur rôle dans la prévention des cancers, maladies cardiovasculaires et maladies inflammatoires. Les études sur les habitudes alimentaires d'un grand nombre de personnes sont progressivement confirmées par des études sur les mécanismes biologiques impliqués: ainsi, il apparait que des extraits de romarin, renfermant diverses molécules du groupe des polyphénols, empêchent le début du processus de cancérogenèse. Ces molécules agissent en stimulant des enzymes de l'organisme capables de neutraliser l'activité des substances cancérogènes. Celles-ci ne peuvent plus s'attaquer à l'ADN des cellules, première cible dans un processus cancéreux. Ces travaux pourraient déboucher sur l'utilisation d'extraits de romarin en tant qu'antioxydants pour les denrées alimentaires, en remplacement de composés de synthèse, selon les chercheurs de l'INRA. L'ail (et les plantes du genre Allium : oignon, échalote..) contient pour sa part de nombreux composés soufrés. Parmi eux, le disulfure de diallyle présente des propriétés ancicancérogènes remarquables. Ce composé prévient le développement de deux phases précoces de la cancérogénèse, l'initiation et la promotion, indique le communiqué de l'INRA. Dans les deux cas, ces travaux ont porté sur la prévention du cancer du foie chez le rat, mais les mécanismes mis en évidence laissent supposer qu'ils ont une portée beaucoup plus générale : effets sur d'autres cancers, possibilité d'extrapolation à l'Homme.

Notre commentaire
Et si tout cela était vrai....le cancer n'est pas dû à une unique cause mais à plusieurs.
Si vous avez été prématuré(e)..., si vous êtes né(e) en hiver..., si votre alimentation ne comporte pas de brocolis, d'oignons, d'ail, de romarin..., et si de plus vous prenez de la cortisone régulièrement pour soigner une allergie rebelle alors vous êtes dans le même cas que Michèle.
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Pensez au romarin !!
Le romarin (rosmarinus officinalis) stimule la production de glutathion-s-transferase et de quinone réductase (deux enzymes de phase 2). Certains de ses composants bloquent la liaison des carcinogènes à l’ADN cellulaire. D’autres études sont en cours mais dès à présent on peut penserque l’on entendra beaucoup parler beaucoup du romarin dans les années à venir.


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