Les enfants nés en hiver développeraient d'avantage des
tumeurs cérébrales en raison des virus de la maman propagés in utéro à l'enfant dans les 15 derniers jours de la gestation.
GFME n° 23 du 3 avril 2002
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Les enfants nés en hiver développeraient d'avantage de
tumeurs cérébrales que les autres, en cause, la transmission d'un virus à l'enfant dans les 15 derniers jours de la gestation.
Des infections pourraient être impliquées dans la
survenue des tumeurs cérébrales de l'enfant, suggèrent
les résultats préliminaires d'une étude britannique
parue dans la dernière édition du British Journal of Cancer
(BJC). Les chercheurs de l'université de Manchester (nord-ouest
de l'Angleterre) ont remarqué que les enfants nés en
hiver ont un risque plus élevé pour certains
types de cancer du cerveau que ceux nés au printemps ou en
été, suggérant qu'une infection pourrait être
responsable de cette maladie rare. L'étude porte sur 1045 cas enregistrés
de 1954 à 1998 dans le nord-ouest de l'Angleterre. Le cancer du
cerveau rare chez l'enfant affecte chaque année environ 290 enfants
au Royaume Uni et provoque une centaine de décès. «Nos
résultats indiquent que des facteurs environnementaux sont
impliqués dans la survenue de tumeurs cérébrales
de l'enfant», commente le professeur Jillian Birch qui a
dirigé ce travail. La responsabilité d'un ou plusieurs
types d'infections constitue l'explication la plus probable, selon
lui. Son équipe a découvert que le nombre plus élevé de cancers diagnostiqués certaines années parmi
des enfants vivant à proximité ne pouvait être attribué
au hasard. Selon les chercheurs, ces «mini-épidémies»,
observées sur une période limitée et très
localisées géographiquement, plaident en faveur d'une origine
infectieuse. C'est particulièrement clair pour deux variétés
de tumeurs cérébrales, l'astrocytome et l'épendymome,
dont le risque varie avec les saisons et apparaît le plus élevé
chez les enfants nés à la fin de l'automne ou en hiver,
expliquent-ils. Les chercheurs soupçonnaient un rôle
des infections dans le développement des tumeurs du cerveau de
l'enfant, mais ne disposaient jusqu'à présent d'aucun argument
en faveur de cette théorie. «Ces résultats préliminaires
ne permettent pas de conclure et nous avons besoin de plus de preuves pour les étayer. Mais si l'infection joue un rôle, cela pourrait
déboucher sur de nouvelles idées pour la prévention
et le traitement de cette maladie», selon Paul Nurse, co-directeur
général du Cancer Research UK dont le BJC est l'émanation.
Mardi
2 avril 2002 AFP Paris
Une technique médicale développant les cellules souches
adultes pourrait améliorer le traitement au long cours des cancers.
Des chercheurs ont été en mesure d'augmenter de façon
substantielle le nombre des cellules souches prélevées
dans le sang en leur injectant un gène nommé HOXB4,
a expliqué mardi le Dr Humphries, à la tête
d'une équipe de la Société du cancer de Colombie-Britannique.
Les spécialistes de Vancouver ont collaboré avec le Dr Guy
Sauvageau, de l'Université de Montréal, dans le cadre de
travaux sur la génétique. Leurs conclusions doivent être
publiées dans l'édition du 5 avril du journal médical
Cell. «Nous avons prélevé des cellules souches d'une
souris et les avons fait exploser en culture afin d'obtenir un
nombre de cellules souches équivalant à celui de 40 à
100 souris, au lieu d'une seule», a expliqué le Dr Humphries.
Les cellules souches sanguines, également connues sous le nom de cellules souches hématopoïétiques, sont capables
de regénérer la moelle osseuse et les systèmes
immunitaires ayant été détruits par les
traitements de chimiothérapie. Le sang du cordon ombilical
et la moelle osseuse ne comportent pas suffisamment de cellules pour que
l'on puisse soigner les gens ayant été soumis à un
traitement invasif. Toutefois, la nouvelle technique permettra aux scientifiques
d'accroître l'efficacité des greffes de moelle osseuse en augmentant le nombre des cellules souches, a affirmé M. Humphries
au sujet de ses travaux, entrepris il y a huit ans.
21/1/2002
AFP Washinton
Les sucres des cellules cancéreuses, la clé de la croissance
des tumeurs
Certains sucres qui enveloppent les cellules cancéreuses peuvent
être utilisés pour inhiber les tumeurs, ont montré
des chercheurs américains qui espèrent mettre au point des médicaments utilisant cette nouvelle stratégie pour
combattre la maladie. Leurs travaux, à paraître mardi dans
la revue Proceedings of the National Academy of Sciences, se concentrent
sur le rôle des sucres dans l'enveloppe qui entoure chaque cellule
et lui permet de percevoir les signaux extérieurs. Si les
chercheurs connaissent bien le rôle des protéines présents
dans cette enveloppe, les sucres avaient jusqu'à présent
gardé leurs mystères en raison de leur plus grande complexité,
qui paraît en partie surmontée par de nouveaux outils mis
au point au Massachusetts Institute of Technology (MIT) de Cambridge.
Le professeur Ram Sasisekharan et son équipe ont utilisé
ces outils pour étudier les relations entre les modifications de
l'enveloppe des cellules de la tumeur et la progression du cancer, en
cherchant à déterminer si les sucres jouent un rôle dans la croissance de la tumeur. Pour ce faire, ils ont isolé deux
types de sucres grâce à des enzymes, découvrant
que l'injection sur des souris cancéreuses d'un certain type de
sucre entraînait la croissance de la tumeur tandis qu'un
autre type de sucre inhibait fortement cette croissance. «Nous
avons été fascinés par la découverte que l'enveloppe
de la tumeur contient des séquences de sucre qui peuvent à
la fois promouvoir ou inhiber la croissance» cancéreuse,
a commenté le professeur Sasisekharan. «Les tumeurs peuvent
être gardées sous contrôle par la production de certaines
enzymes libérant des fragments de sucre qui maintiennent les
cellules en sommeil ou, en réponse possible à des changements
pathophysiologiques, la cellule de tumeur libère des enzymes différentes, qui permettent à la tumeur de croître
plus rapidement» a encore expliqué le chercheur.
10/1/2002
Agence Science Presse
Angiogenèse : on repart à zéro
Il y
a trois ans, on faisait grand cas d'une nouvelle stratégie anti-cancer
: couper les vivres aux tumeurs. Voilà que les pendules sont remises
à l'heure dans ce champ de recherche soudain moins prometteur.
En soi, l'idée semblait logique : la lutte contre le cancer a consisté
jusqu'ici à bombarder la tumeur pour la détruire,
que ce soit par des médicaments, par l'irradiation (radiothérapie) ou par la chimiothérapie. Avec des
effets secondaires souvent dangereux sur le reste du corps. Depuis les
années 70, d'autres chercheurs ont donc commencé à
explorer une autre piste : sachant qu'une tumeur se développe parce
que notre propre corps la nourrit, en développant par exemple de nouveaux vaisseaux sanguins qui vont aller alimenter cette tumeur,
pourquoi ne pas empêcher le développement de ces vaisseaux
sanguins, en bref, affamer la tumeur ? L'idée a pris de l'importance
des années 90 et a même créé une mini
controverse en 1997, lorsqu'un article du New York Times, répercuté
aux quatre coins de la planète en 24 heures, a prétendu
que des chercheurs de Boston étaient à deux doigts de vaincre
le cancer avec cette méthode, de son petit nom antiangiogénèse.
Eh bien voilà que les cellules cancéreuses se sont révélées
plus tenaces que prévu. Les médicaments qu'expérimentent
ces chercheurs depuis quelques années peuvent bel et bien bloquer
la croissance des vaisseaux sanguins, et par conséquent, bloquer
la croissance des tumeurs. Mais après un certain temps, ces médicaments
finissent par perdre de leur efficacité : les cellules apprennent
à s'adapter, et tout est alors à recommencer. C'est
ce que rapportent depuis Toronto, dans la dernière édition
de la revue Science, Joanne Yu, Robert Kerbel et leurs collègues
de l'Université McMaster et du Centre collégial de santé
des femmes de l'hôpital universitaire Sunnybrooke. Les cellules
cancéreuses qui survivent à une diminution des "vivres"
, plus précisément, une alimentation en oxygène sont
celles chez qui le gène p53 a été désactivé,
ce qui se produit dans la moitié des cas. Leur recherche vient
en fait confirmer des soupçons qui allaient croissants dans la
communauté scientifique depuis deux ans, à mesure
qu'on se rendait compte que cette nouvelle classe de médicaments,
appelés les inhibiteurs de croissance n'apportait pas les résultats
auxquels on s'attendait. Robert
Kerbel, qui était un des principaux promoteurs de cette nouvelle stratégie anti-cancer, ne baisse pas les bras : interrogé
par la revue Science, il affirme que ces résultats, s'ils renvoient
à la case départ, "n'éliminent pas l'idée
d'exploiter la thérapie antiangiogénique"... Cette
recherche ne devrait pas être interprétée comme étant
la preuve que les tumeurs peuvent croître en l'absence complète
d'oxygène". Au contraire, elles en ont besoin, même
si elles en ont moins besoin qu'on ne le croyait, et c'est derrière
ce besoin que l'on doit continuer à chercher, affirme-t-il.
13/2/2002 Agence France Presse
L'activité intellectuelle réduit les risques de maladie
d'Alzheimer
La participation fréquente à des activités stimulant
les fonctions cérébrales réduit les risques
de développer la maladie d'Alzheimer, selon une étude à
paraître mercredi dans la revue américaine The Journal of
the American Medical Association (JAMA). Une personne qui se livre à
des activités intellectuellement stimulantes réduit de 47% ses risques d'être atteinte de la maladie d'Alzheimer, selon
les résultats de l'étude menée sur 801 personnes
âgées de plus de 65 ans, par Robert Wilson et ses
collègues du Rush Alzheimer's Disease Center de Chicago. Les participants
ont été suivis entre janvier 1994 et juillet 2001. Le groupe
était composé de religieux répartis sur l'ensemble
des Etats-Unis. Parmi les activités figuraient notamment la lecture,
les mots croisés, les jeux de cartes et la visite de musées.
Tous les participants ont accepté de faire don de leur cerveau
à la recherche, ce qui devrait permettre aux auteurs de l'étude
d'en apprendre davantage sur la corrélation entre activité
cérébrale et déclin des fonctions intellectuelles.
16/1/2002 AFP Washinton
Les prématurés (17%) ont des résultats intellectuels
inférieurs aux bébés à terme et aussi plus
de problèmes de santé.
C es travaux publiés jeudi dans la revue The New England Journal
of Medicine établissent qu'à l'âge adulte, les personnes
dont le poids de naissance était très faible ont
en moyenne des résultats scolaires et un quotient intellectuel inférieurs à ceux des personnes nées avec
un poids normal. Mais s'ils sont moins brillants, ces grands prématurés
devenus adultes sont aussi moins enclins à consommer de
la drogue, de l'alcool, à se livrer à des comportements
sexuels à risque et, pour les filles, à être enceintes
avant l'âge de 20 ans. Ces travaux sont présentés
comme les plus complets jamais menés sur le premier groupe
de bébés prématurés qui a pu être sauvé
à partir de la fin des années 70 grâce à de
nouvelles technologies néonatales. Les chercheurs ont ainsi suivi 242 bébés nés entre 1977 et 1979, jusqu'à
leur 20e année. Ces enfants pesaient en moyenne 1.179 grammes
à la naissance et sont nés en moyenne durant la 29e semaine d'aménorrhée, soit deux mois avant le terme
normal. Leurs résultats sont comparés à ceux de 233
personnes nées avec un poids normal. Au total, 74% des personnes
du groupe ont obtenu leur diplôme de fin d'études secondaires,
contre 83% des personnes nées avec un poids normal. Le quotient
intellectuel moyen des personnes nées à un très faible
poids s'établissait à 87 contre 92 pour les autres. Mais 51% des personnes nées prématurément avaient
un Q.I. normal et 41% menaient des études supérieures. «Le
plus inattendu est leur relatif succès malgré de telles
difficultés. Il s'agit d'enfants qui font face à des défis
substantiels, dès le début de leur scolarisation, en
raisons de problèmes cognitifs et comportementaux»,
ont commenté les Dr Marie McCormick, de la Harvard School
of Public Health et Douglas Richardson, du Beth Israel Deaconess Medical
Center dans un éditorial publié en marge de l'étude.
Dr Duane Alexander, directeur du National Institute of Child Health and
Human Development (NICHD) qui a partiellement financé l'étude,
a jugé «encourageant que ces adultes soient mieux lotis sur
certains plans que leurs homologues» nés à un poids
normal. «Nous supposons que leur tendance à éviter
les comportements à risque peut résulter d'une plus grande
attention des parents à l'égard des enfants de très
faible poids de naissance», a expliqué l'auteur de l'étude,
Maureen Hack, du service pédiatrique de la Case Western Reserve
University à Cleveland (Ohio). Une autre étude conduite
par le NICHD et publiée la même semaine montre que le déclenchement
de l'accouchement, d'une à quatre semaines avant le terme,
n'est pas sans risque pour le développement de l'enfant
et ne devrait pas être décidé à la légère.
Et si cet accouchement avant terme est inévitable, les médecins
devraient conseiller aux parents de faire suivre le nouveau-né
pour les premières étapes de son développement, souligne
le Dr Mary Hediger, auteur de l'étude publiée dans le numéro
de janvier de la revue Paediatric and Perinatal Epidemiology. Ses travaux,
qui portaient sur 4.621 enfants, montrent que les nouveaux-nés
venus au monde de la 34e à la 36e semaine de grossesse
peuvent être sujets à des retards de développement jusqu'au 47e mois de vie. Aux États-Unis, le nombre d'accouchements
déclenchés dans les quatre semaines précédant
le terme a presque doublé en sept ans, passant de 9,1% en
1989 à 17,1% en 1996, selon le Dr Hediger. Elle estime néanmoins
que dans de nombreux cas, le déclenchement du travail avant terme
est absolument nécessaire pour éviter d'autres complications.
7/12/2001 AFP Paris
L'ail
et le romarin préviennent les cancers.
Le rôle d'extraits d'ail et de romarin dans la prévention
des phases précoces des cancers a été démontré
par une équipe de chercheurs, affirme vendredi l'Institut national
de la recherche agronomique (INRA). L'étude par des chercheurs
de l'INRA confirme la constatation que la consommation de fruits et légumes
en général «diminue l'incidence des cancers,
notamment des cancers digestifs», selon un communiqué. Les
fruits et légumes, en raison de leur richesse en microconstituants,
suscitent depuis une dizaine d'années un intérêt croissant
de la part des nutritionnistes pour leur rôle dans la prévention
des cancers, maladies cardiovasculaires et maladies inflammatoires.
Les études sur les habitudes alimentaires d'un grand nombre de
personnes sont progressivement confirmées par des études
sur les mécanismes biologiques impliqués: ainsi, il apparait
que des extraits de romarin, renfermant diverses molécules du groupe
des polyphénols, empêchent le début du processus
de cancérogenèse. Ces molécules agissent en
stimulant des enzymes de l'organisme capables de neutraliser l'activité
des substances cancérogènes. Celles-ci ne peuvent plus s'attaquer
à l'ADN des cellules, première cible dans un processus
cancéreux. Ces travaux pourraient déboucher sur l'utilisation
d'extraits de romarin en tant qu'antioxydants pour les denrées
alimentaires, en remplacement de composés de synthèse, selon
les chercheurs de l'INRA. L'ail (et les plantes du genre Allium : oignon,
échalote..) contient pour sa part de nombreux composés soufrés.
Parmi eux, le disulfure de diallyle présente des propriétés
ancicancérogènes remarquables. Ce composé prévient
le développement de deux phases précoces de la cancérogénèse,
l'initiation et la promotion, indique le communiqué de l'INRA.
Dans les deux cas, ces travaux ont porté sur la prévention
du cancer du foie chez le rat, mais les mécanismes mis en évidence
laissent supposer qu'ils ont une portée beaucoup plus générale
: effets sur d'autres cancers, possibilité d'extrapolation à
l'Homme.
Notre commentaire
Et si tout cela était vrai....le cancer n'est pas dû à
une unique cause mais à plusieurs.
Si vous avez été prématuré(e)..., si
vous êtes né(e) en hiver..., si votre alimentation
ne comporte pas de brocolis, d'oignons, d'ail, de romarin...,
et si de plus vous prenez de la cortisone régulièrement
pour soigner une allergie rebelle alors vous êtes dans le
même cas que Michèle.
Donnez vous votre avis sur esnault-m@wanadoo.fr
Pensez au romarin !!
Le romarin (rosmarinus officinalis) stimule
la production de glutathion-s-transferase et de quinone réductase
(deux enzymes de phase 2). Certains de ses composants bloquent la liaison
des carcinogènes à lADN cellulaire. Dautres
études sont en cours mais dès à présent on
peut penserque lon entendra beaucoup parler beaucoup du romarin
dans les années à venir.
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